Paule-Andrée Cassidy, un diamant brut à l’Anglicane pour un libre échange

Paule-Andrée Cassidy
Paule-Andrée Cassidy

C’était un privilège d’entendre la voix magnifique de Paule-Andrée Cassidy dans la salle intimiste de l’Anglicane. Je ne voulais pas manquer le spectacle de celle qui a gagné en décembre 2014 le Prix du rayonnement international du Conseil de la culture. Les chances de la voir vont se faire de plus en plus rare puisqu’elle est très en demande en Europe où elle a d’ailleurs gagné de nombreux prix et retournera bientôt.

Paule-Andrée est une digne représentante de la vitalité et de la diversité de la production artistique et culturelle de la région de Québec. Porteuse de la chanson francophone, Paule-Andrée Cassidy a persisté et réussi dans une démarche non commerciale, pure et rigoureuse. Depuis une vingtaine d’années elle a gagné la scène internationale et son rayonnement ne cesse de s’accroître. Elle transporte ailleurs notre chanson québécoise et ramène ici des bijoux musicaux aux accents latins. La sensualité de ses mots espagnols ont la douceur de berceuse ou de la danse rythmée et chaleureuse du tango dans toutes les tonalités.

Paule-Andrée Cassidy et Vincent Gagnon
Paule-Andrée Cassidy et Vincent Gagnon

Récipiendaire du grand prix du disque de l’Académie Charles-Cros, elle compte de multiples tournées à l’étranger : France, Suisse, Belgique, Allemagne, Espagne, Roumanie, États-Unis, Russie, Uruguay, Paraguay et Argentine.

Sa voix juste est d’une douceur remarquable. Chaque chanson est un mini-spectacle en soit remplie de sensualité, intensité, subtilité et de théâtralité. On dit d’elle que c’est la Shahrazade de la chanson. D’ailleurs, j’ai constaté la véracité de ce fait par son interprétation de « Déficit » une chanson coloré de Sophie Anctil pour dire à quel point nous coutons cher à la société.  Cette chanson humoristique ou tragique est toujours d’actualité même après sa composition, il y a de cela 20 ans déjà.

Ce soir, elle nous a fait découvrir les chansons de son nouvel album « Libre échange » né d’une rencontre entre chanson et tango, et elle nous a aussi chanté les chansons qui la font vibrer. Elle a débuté avec « Ma chanson» suivi d’« Un Poète des temps gris » (Daniel Boucher) inspiré par Piazzolla. J’ai bien aimé certaines reprises comme « Il n’y a pas d’amour heureux » (Louis Aragon et Georges Brassens), les chansons en espagnol ou portugais avec son timbre de voix langoureux entre autres « Los hermanos » et que dire des duos magnifiquement interprétés avec sa fille.

Entourée de ses fidèles musiciens, Pierre Tanguay à la batterie, Étienne Lafrance à la contrebasse, (pouvant nous émouvoir avec des sons de bélugas) Denis Plante au bandonéon, Vincent Gagnon au piano, au sourire contagieux et directeur musical et Lou-Adriane Cassidy à la voix. (À surveiller cette fille, elle suit déjà les traces de sa mère. Elle a un talent fou).

Vincent Gagnon au piano, Paule-Andrée Cassidy et  Lou-Adriane Cassidy
Vincent Gagnon au piano, Paule-Andrée Cassidy et Lou-Adriane Cassidy

Nous avons eu droit à des ballades et même des chansons à répondre dans une autre langue. Ce spectacle avec toute la douceur et l’intensité de son interprète nous laisse partir avec un vent d’optimiste, nous traverse les trippes, nous donne le goût de vivre passionnément, et nous a permis d’assister à un moment mémorable à travers le monde.

Avant de quitter, Paule-Andrée a remercié Diane Blanchet, la directrice de la programmation, Mireille et toute l’équipe de l’Anglicane, ainsi que Mario à l’éclairage et Danny au son. Elle nous a proposé de prendre une carte postale laissée à la sortie de la salle et écrire un mot aux auteurs.

www.pauleandreecassidy.com

http://langlicane.com

GALERIE PHOTOS:

https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157649034574343/

Crédit photos : Réjeanne Bouchard