Voyage dans la Lune – une opérette délirante au Théâtre Petit Champlain

La troupe au complet
La troupe au complet

Un collègue de travail m’avait recommandé ce spectacle et il avait bien raison, en plus de voir une pièce aux multiples rebondissements, les voix des chanteurs et chanteuses étaient magnifiques. Étienne Cousineau, celui que l’on a connu à La Voix est le metteur en scène de cette opérette en plus d’y jouer un rôle absolument loufoque.

Le «Voyage dans la Lune» est un opéra-féerie en 4 actes écrit par Jacques Offenbach à partir d’un livret d’Albert Vanloo, Eugène Leterrier et Arnold Mortier d’après Jules Verne.

Le spectacle a été modifié pour une version améliorée d’une durée de 2 h y compris 15 minutes d’entracte. Nous avons été entrainés dans un rythme effréné de situations inhabituelles et imaginaires. Un texte bien ficelé et des chansons à thèmes merveilleusement chantées qui méritaient des applaudissements à toutes les fois.

Les acteurs aux mimiques expressives et rigolotes accompagnés par un pianiste-orateur nous annonçait les séquences au fur et à mesure ainsi que l’endroit ou l’action se passait d’une façon humoristique, donc en plus d’être drôle et originale comme idée, c’était très facile de suivre le rythme et les personnages.

Le roi Vlan, Microscope, Caprice et le projet d'aller sur la lune
Le roi Vlan, Microscope, Caprice et le projet d’aller sur la lune

Au début du spectacle, chacun des membres de la distribution est aligné devant la scène et nomme le personnage principal qu’il représente. Tous les interprètes jouent un rôle principal et plusieurs autres petits rôles. Les costumes nous aident à distinguer les personnages. Il y a même un numéro avec des marionnettes qui est assez spécial. Les artistes s’amusent sur scène, (sûrement pas autant que nous) et on sent une grande complicité entre eux. Ils possèdent une bonne dose d’autodérision et ont adapté un langage familier et des situations d’aujourd’hui afin de moderniser l’œuvre de Jules Verne.

Résumé :

« Le prince Caprice, ne veux pas succéder au roi Vlan et mandate l’astronome Microscope d’organiser un voyage sur la Lune. Arrivés sur place ils découvrent une société étrange dirigée par le roi Cosmos et son conseiller Cactus. La femme du roi Cosmos, Popotte, et leur fille Fantasia défendront les nouveaux arrivants. Le prince Caprice tombera amoureux de Fantasia, mais cette dernière est incapable de sentiment comme tous les habitants de la Lune. Caprice fera goûter à Fantasia une pomme et elle tombe immédiatement amoureuse de lui, ce qui est considéré comme une maladie sur la Lune. Après de multiples péripéties dont une lutte avec le prince lunaire Quipasseparlà, le destin de tous se résout sur une belle note finale et tout est bien qui finit bien ».

Voici une description des personnages selon mon collègue  et j’y ai ajouté mon grain de sel

Nathan LeLièvre (Caprice) joue un prince capricieux convaincant. Ses chansons sont toutes expressives et agréable à écouter.

Le prince Caprice (Nathan Lelièvre) et la princesse Fantasia (Étienne Cousineau)
Le prince Caprice (Nathan Lelièvre) et la princesse Fantasia (Étienne Cousineau)

Etienne Cousineau en princesse Fantasia ne rate pas une occasion de nous faire rire en jouant plus gros que nature. Avec une perruque blonde pour nous rappeler qu’il joue un rôle féminin il chante les airs de la princesse avec la pureté et la voix cristalline d’une bonne soprano. Toujours juste et expressif, il n’hésite pas à utiliser tous les moyens pour nous amuser, que ce soit ce numéro où il chante avec Caprice en mangeant une pomme ou le numéro où il enchaîne quelques pas de claquettes avec son prince, ou même en sautant dans les bras du roi qui n’en peu plus de sa « grosse princesse ».

Marc-André Poulin (Vlan) chante d’une belle voix avec de bons graves tout en jouant ce roi papa gâteau qui ne peut rien refuser à son fils.

Serge Turcotte (Microscope) en savant fou excelle autant en jeu et en voix. Il nous offre plusieurs moments comiques comme celui où il veut se sauver de Popotte qui est tombée folle amoureuse de lui.

Philippe Gobeille (roi Cosmos) et Jocelyne Cousineau (reine Popotte) forment le couple parfait tant qu’elle n’a pas goûté à la pomme de l’amour. Lui s’impose en jouant sur sa présence sur scène et son vocabulaire élaboré et prétentieux. Popotte est très expressive, surtout lorsqu’elle se change en femme fatale.

Marie-Philippe Bois (Flamma) et Alexandrine Branchaud (Adja) sont deux sopranos qu’on a plaisir à entendre et à regarder aussi, car elles sont extrêmement expressives. Elles sont comme deux amies qui font des mauvais coups et qui potinent sur tout et sur rien.

Quipasseparlà, Fantasia, Roi Cosmos  et les autres
Quipasseparlà, Fantasia, Roi Cosmos et les autres

Puis Gustave Richard (Quipasseparlà) est un jeune prince qui va au marché pour acquérir la belle Fantasia. Ces chansons plus libres et désinvoltes nous restent à l’oreille.

Produit par Belle Lurette (http://www.bellelurette.org/)
Mise en scène: Étienne Cousineau
Adaptation: Étienne Cousineau et Pierre McLean
Pianiste: Pierre McLean
Conception des marionnettes: Philippe Gobeille

Distribution:

Nathan LeLièvre (Caprice – Prince- fils de Vlan),

Etienne Cousineau (Fantasia – fille du roi Cosmos),

Marc-André Poulin (Vlan– Roi sur la terre),

Serge Turcotte (Microscope – savant fou),

Philippe Gobeille (Cosmos – Roi),

Jocelyne Cousineau (Popotte – Femme du roi Cosmos),

Marie-Philippe Bois (Flamma),

Alexandrine Branchaud (Adja),

Gustave Richard (Quipasseparlà – Prince lunaire).

GALERIE PHOTOS : https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157651003486779/

Crédit photos : Réjeanne Bouchard