Stéphane Rousseau est un peu princesse oui, mais il est aussi une vraie rock star et surtout, il est toujours aussi hilarant !

Stéphane Rousseau
Stéphane Rousseau

Mardi le 26 mai dernier, Stéphane Rousseau venait faire la première de son sixième spectacle solo Un peu Princesse à la salle Albert-Rousseau de Québec. Spectacle d’abord présenté en France sous le titre Stéphane Rousseau brise la glace, c’est l’adaptation pour le Québec que nous avons eu droit, avec un beau mélange de comédie de style « Stand-up » et de musique, chanson et danse. Un spectacle d’humour pop-rock si on peut dire.

Je dois dire que nous avons eu droit à un excellent spectacle. Cela fait du bien de voir Stéphane sortir de ses personnages et de se présenter vrai, tel qu’il est. Une belle spontanéité, un brin de folie et beaucoup de moments assurément hilarants. Naturellement, Stéphane fait beaucoup de référence avec la France et des comparaisons avec le Québec, ces petites régions dans lesquelles il est heureux de revenir. Il se fout un peu de notre gueule et on en rigole franchement.

Il y a beaucoup de chansons, que ce soit en parodie ou des pièces originales. Pour l’occasion, Stéphane est entouré de William Croft aux claviers (et à la guitare) ainsi que d’Émmanuelle Caplette à la batterie. Et ils participent aussi à certains numéros ce qui amène une dynamique assez intéressante. Il y a également son technicien Guillaume qui participe aussi à certains numéros. Il est un souffre-douleur des plus attachants.

Mon numéro préféré est sans doute celui où il raconte son séjour dans un hôtel miteux de Roberval. C’est hilarant. Il a un sens du punch, du timing qui est très développé. Le numéro de la « cruise » avec Rico et une femme de la salle est très réussi aussi. J’aime bien également la mise en scène qui est de Stéphane Rousseau lui-même. Il y a une belle ‘utilisation de jeux de lumières et de musique forte par ses musiciens. On se serait cru parfois dans un show rock. Et il y a une belle alternance entre les numéros musicaux, les numéros de stand-up et les interventions de ses acolytes. Aucun temps mort pendant ce spectacle sans entracte de 1 h 45. Ce que j’aime moins par contre, c’est le numéro autour du feu, à chanter des chansons de Rock Voisine et Robert Charlebois ou encore le solo de batterie d’Emmanuelle et de tam-tam de Stéphane. Pour moi, c’était inutile.

Tout au long du spectacle Stéphane ne fait pas vraiment de personnage, mais il change régulièrement sa voix pour donner vie à d’autres personnages, ou créer le dialogue, avec son fils par exemple. Il ressort même la voix de Mme Jigger pour notre plus grand plaisir et il fait parler sa grand-mère qui a vécue jusqu’à 97 ans. J’aime bien quand il sort les phrases de sagesse de sa grand-mère. C’est plein de sagesse oui, mais aussi quelques drôleries.

Le numéro avec son enfant de 5 ans et demi est rendu avec une bonne dose de cynisme et d’ironie. Ces blagues sont très drôles, mais il ne faudrait pas prendre ses propos au pied de la lettre. La DPJ pourrait débarquer!

En vieillissant, il avoue se parler à lui-même pour annoncer ce qu’il va faire. « Bon, je vais aller me faire un bon petit café. Je vais aller m’asseoir dans le salon… » Et il est bien triste de se rendre compte qu’il fait du bruit en s’assoyant. Il n’a pas peur de la mort, mais espère ne pas avoir le mauvais timing de Farrah Fawcett de mourir en même temps qu’une autre vedette. Ce fut son cas, en décédant la même journée que Michael Jackson. Stéphane s’imagine le bulletin de nouvelles qui relatera son décès, avec une belle et bonne imitation de Pierre Bruneau.

Somme toute, un spectacle très réussi, qui punch bien et qui a du rythme. Stéphane a un jeu très physique, et n’hésite pas à danser, chanter, et faire intervenir ses musiciens. Par contre, je préfère toujours ses numéros avec lui seul à son micro, sans fla-fla, sans musique, sans personne d’autre. Mais ça c’est bien personnel à moi, car dans la salle, les gens ont ri, applaudi et chanté avec lui, preuve que son spectacle est une véritable réussite!

Stéphane sera de retour à la Salle Albert-Rousseau les 25 et 26 juin prochain ainsi que les 3 et 4 septembre.

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Crédit photo : Élizabeth Lepage