L’épopée des Petits frères de la Croix

L'épopée des Petits frères de la Croix
L’épopée des Petits frères de la Croix

L’épopée des Petits frères de la Croix. Histoire d’une nouvelle communauté monastique québécoise dans l’Église catholique d’aujourd’hui.

Durant les années 1970, alors que la pratique religieuse était en chute libre au Québec, un prêtre de la région de Québec qui vivait en ermite, l’abbé Michel Verret, caressait un rêve un peu fou : démarrer une nouvelle communauté monastique à saveur byzantine s’inscrivant dans la tradition spirituelle de Charles de Foucauld, un autre ermite qui avait vécu dans le Sahara au début du XX e siècle.

Quarante ans plus tard, ce rêve est devenu une réalité et les Petits Frères de la Croix, fondés en 1980, occupent depuis 1991 un monastère construit pour eux sur un site fabuleux des hauteurs de Charlevoix. Ayant survécu au choc du décès de son charismatique fondateur en 1997, une communauté d’une dizaine de moines et aspirants y vit une vie de prière et de travail. 

C’est l’épopée de cette aventure peu banale qui est racontée dans cet ouvrage destiné au grand public, où l’on s’interroge aussi plus largement sur la place de la vie monastique dans le Québec catholique du XXIe siècle et sur les motivations de ceux qui l’adoptent encore aujourd’hui.

Dès l’introduction, l’auteur place son propos en lien avec l’histoire de la communauté des Petits frères de la Croix dans une optique très large. L‘auteur qui se qualifie de catholique et non pratiquant, sans préciser s’il est croyant, en a profité pour mener une véritable incursion dans l’Église du Québec en s’attardant à la condition des communautés monastiques masculines.

La première partie est consacrée à l’histoire de la communauté, de sa gestation dès 1973 et à l’inauguration du monastère de la Croix à Sainte-Agnès de Charlevoix. En deuxième partie, l’auteur s’attarde à la place de cette communauté dans l’univers des communautés religieuses québécoises, attendu le déclin marqué connu par plusieurs depuis les années 1960. Il nous semble particulièrement intrigué par les vœux de chasteté, pauvreté et obéissance prononcés encore aujourd’hui par les moines.

Il convient de dire qu’il s’agit d’un ouvrage qui se lit bien et s’articule avec précision. Le ton est résolument celui de la vulgarisation et cela permet notamment de comprendre certains concepts religieux catholiques parfois bien nébuleux pour le commun des mortels.

Par ailleurs, ce livre ne prétend à aucune objectivité réelle face à l’Église catholique et à son administration, qui se trouve ici dégagée de toute critique extérieure. En acceptant ce fait, il faut lire cet ouvrage comme un témoignage historique et même sociologique sans doute un peu complaisant, mais toutefois utile.

La préface est signée de Raymond Lemieux.

Michel O'Neill © photo: Francine Courchesne
Michel O’Neill © photo: Francine Courchesne

À propos de l’auteur :

Michel O’Neill est sociologue et professeur émérite de l’Université Laval à Québec où il a enseigné pendant 30 ans, principalement en santé communautaire et en promotion de la santé, à la Faculté des Sciences infirmières. Titulaire d’un doctorat en sociologie de l’Université de Boston, il œuvre à divers titres dans le domaine de la santé communautaire/publique/des populations depuis plus de quarante ans. Ses champs d’enseignement et de recherche depuis plusieurs décennies gravitent principalement autour de l’histoire et des aspects socio-politiques de la santé publique et de la promotion de la santé à propos desquels il a abondamment publié et communiqué partout à travers le monde. Depuis sa prise de retraite de Laval en 2011, sa palette d’intérêts s’est élargie pour se préoccuper notamment du religieux dans nos sociétés contemporaines.

Nombre de pages : 256

Prix suggéré : 29,95$

Genre : Sciences sociales

Discipline : Sociologie, Sciences religieuses

Maquette de couverture : Laurie Patry

PUL Diffusion

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