Iku veut communément dire en japonais : «aller quelque part» et dans un langage moins orthodoxe: «je jouis». Iku n’est pas moins que le cri de jouissance des japonaises. Dans la société nippone, il n’est attribué qu’aux femmes.
Iku est une exploration allant du lourd au léger, du beau au laid, du drôle à l’absurde, du flou au vrai, peut-être même jusqu’au vulgaire dépendamment de notre perception. Iku c’est un laboratoire-danse et une réflexion à propos de la sexualité. Un spectacle fort étonnant par sa mise en scène, une exploration de mouvements et de sons, mais sans paroles..
Déroulement
Quatre comédiennes et un danseur jouent à la sexualité des filles. Habillés de short et camisole comme dans un gymnase, on les voit décortiquer les mouvements, danser le twerk comme Miley Cirus. À les regarder pendant une très longue séquence, on est essoufflé pour elles et lui. On a l’impression (Tout dépend de notre perception) qu’elles vivent chacune un orgasme à répétition et on sent la performance du faire plutôt que d’être bien dans son corps.
Il y a le jeu de la séduction aussi et la capacité à dire à un moment donné NON, je ne veux pas de cela. Tout passe par les gestes, la peau et les mouvements du corps. Les comédiennes et le danseur nous ont démontré leur grande énergie, leur corps athlétique, leur souplesse, leur flexibilité, leur synchronisme aussi.
« Les comédiennes défont la notion d’intimité des filles d’aujourd’hui qui sont bombardées d’images, de données, de statistiques sur ce que la sexualité devrait être. Cette sexualité dont on parle tellement qu’elle devient externe ; qui s’éloigne tellement de l’intime qu’elle devient une entité à elle seule.
Ce spectacle-danse nous emmène à travers le danseur et les comédiennes par les gestes du corps, à déjouer et déconstruire l’idée que l’on se fait de nos désirs, de l’orgasme, du plaisir, des autres filles et de nos corps.
La musique qui accompagne les mouvements est rythmée et sublime, il y a même une musique de construction pour nous rappeler qu’on est un peu comme une mécanique, un robot face à la sexualité.
Vers la fin, après l’orgasme simulé (si on peut dire) il y a des soupirs de soulagement, des rires, des pleurs, des cris, un abandon. Les comédiens connaissent enfin l’apaisement de l’après, la tendresse et la finale qui finit par un regard et deux personnes qui partent ensemble main dans la main, nous laisse sur une note positive.
Mélissa Merlo : Metteure en scène de cette idée originale aussi scénarisation, et mise en mouvement
Diplômée du Conservatoire en 2011, Mélissa a participé à bons nombres de projets plutôt hétéroclites. En tant que comédienne, on a pu la voir dans le rôle-titre de la série –web Les jaunes ; sur les planches, elle a participé à la création de Semblance au Théâtre Périscope en mars 2013 et dernièrement, elle revient de Bruxelles, où elle jouait pour Les Plaisirs D’Hivers mis en scène par Nancy Bernier. Elle multiplie les projets interdisciplinaires, elle faisait partie de la création d’Athéna Blast présenté aux Chantiers 2013 ainsi qu’à Zone Homa la même année. Plus récemment, elle dansait et participait à la création dans le spectacle Clovis présenté à la Salle Multi Méduse en août 2014.
À la discussion après le spectacle, on a compris que parler de sexualité est plus difficile que l’on pense. Un bel échange avec toute l’équipe qui a été profitable.
Crédit :
Mélissa Merlo : Metteure en scène de cette idée originale aussi scénarisation, et mise en mouvement
Costumes, accessoires, espace : Gabrielle Arseneault
Musique originale : Devil Dandy
Interprétation : Claude Breton, Caroline Boucher-Boudreau, Mary Lee Picknell, Ariel Charest, Fabien Piché
Prochains rendez-vous des Chantiers : (une contribution volontaire de 10$ est suggérée)
Les laissez-passer sont mis en vente45 minutes avant le début de la représentation
VIOLENCES | Moncton – Jeudi 4 juin à 19 h …
Manquante | Québec – Vendredi 5 juin à 20 h
Épicerie | Québec – Samedi 6 juin à 15 h
PROJET EINSTEIN | Québec – Dimanche 7 juin à 15 h 30
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