Europe : Vieilles Charrues, report des derniers jours et bilan.

Festival des Vieilles Charrues
Festival des Vieilles Charrues

À l’inverse du premier jour, c’est sous une météo capricieuse (voire même une pluie battante en début d’après-midi) que s’est terminé le festival des Vieilles Charrues 2015. Quelques averses le matin pour le vendredi, une autre le samedi en début d’après-midi, la pluie aura donc été au rendez-vous 3 jours sur 4 pendant la durée du festival. Mais cela dit, sauf le dimanche, cela n’aura pas été désagréable pour autant, et malgré tout, le site de Kerampuilh était chaud bouillant pendant tout le week-end.

C’était une nouvelle fois une année record pour le festival. Un succès. Une réussite. Que dis-je, un millésime. En termes d’entrée d’abord. Il y a eu au total sur les 4 jours, 250 000 festivaliers, soit 67 000 festivaliers par soirée. La programmation avait de quoi attirer autant de monde, avec Muse, Calogéro, Lionel Richie et David Guetta ou encore Prodigy en tête d’affiche. Jérôme Tréhorel le dit lui-même, ils n’ont jamais vendu comme ça sur toutes les autres années (les places se sont vendue à 22 000 tickets en une semaine).

Le duo Brigitte aura fait chauffer Glenmor !
Le duo Brigitte aura fait chauffer Glenmor !

La programmation éclectique en est donc certainement pour beaucoup. Il y avait bien évidement des têtes d’affiche à la musique dont on n’y raffole pas pour ses textes ou sa subtilité mélodique comme Calogero. Ses chansons pour minettes de 15 ans avec des textes pas terribles du tout, certes. Toutefois, il est vrai, en live, en concert, il assure, et il a du coffre dans sa voix, et il a la pêche. Showman, il arrive à mettre le feu, c’est à reconnaitre. En apesanteur, très énergique ! Chapeau.
Mais pendant ces têtes d’affiches, comme également Lionel Richie ou Joan Baez le dimanche, il y avait de quoi satisfaire toutes envies musicales. En même temps que Joan Baez ? Il y avait à la scène Grall, le rock excellent des Suisses Puts Marie, la voix écorchée du chanteur, la mélodie distordue du guitariste, et un bassiste torse nue et cheveux longs bouclés envouté par sa propre musique. Et en attendant une 30aine de minute, sur la même scène, il y avait ensuite the Drums.
Pendant Lionel Richie ? Pas de soucis. Alors que d’autres acclamaient des « We are the world » et « Alla night long (all night) », pendant ce temps-là, la scène Grall était retournée par l’excellenrt collectif DJ de La Fine Équipe. Un set qui aura fait danser tout le monde, de devant la scène jusqu’au bar à tartiflette. Et étonnamment, il y avait autant des ados, de gars et des nanas dans la trentaine, que des personnes plus âgées. Un concert énormissime, avec des beats fabuleux. Et pour rester dans l’électro, Flume jouait sur la scène Kerouac à 22h. Et, pour les curieux ou les fêtards qui voulaient finir sur un dancefloor, David Guetta terminait cette journée sur la grande scène à 23h30. Alors, il pleuvait toujours ?

Les jours d’avant étaient aussi ensoleillés que rythmés et enjoués. Le vendredi, Caravan Palace a livré un concert de tête d’affiche en milieu d’après-midi sur la scène Kerouac. Beaucoup de monde, un son péchu, leur mix d’électro et jazz manouch a mis le feu. Quel dommage qu,ils n’aient pas pu se trouver sur la grande scène à la place de Christine and the Queens pour les 22h, c’était le dancefloor assuré pour la scène Glenmor. Après ça, la scène Glenmor a (encore une fois) livré d’excellent concerts toute la journée, avec notamment l’excellent rock de Laetitia Shériff, puis les déjantés/gogols/fous/absurdes de Salut c’est cool. Difficile de qualifier ce genre de concert, tant il sort de nulle part. Ils ont commencé par sauter partout avec des corbeilles à papier sur leur tête, puis à sauter dans le public, puis à … continuer à faire n’importe quoi avec divers outils de jardinage. Pour enfin, rentrer avec plein de chaussures. À vous d’en juger. Pendant ce temps-là, Christine and the queen jouait sur la grande scène, passant de cette même scène Grall l’année dernière à la grande scène. Le changement est radical, on fait dans le cour des grands. Respectivement, The Do a par la suite livré un très bon concert avec en même temps Ezekiel sur la petite scène, pour finir cette soirée avec The Chemical Brother et un époustouflant jeu de lumière.

The Strypes
The Strypes

Même si la journée du vendredi a été chargée en émotions fortes, ça ne s’arrête pas encore-là. Ce samedi s’entame avec la jeune et jolie et mystérieuse norvégienne qui est Aurora, dont sa musique douce aura conquis le publique de la scène Kerouac. Grall aura (encore ??) livré d’excellents concerts tout au long de la journée, comme les jeunes rappeurs Big Flo & Oli, où la encore le publique était nombreux, l’électro Jazz délicat de Thylacine (le DJ joue du saxophone en même temps), The Shoes ou encore Madeon, ce jeune prodige nantais de 21 ans, pour ne citer qu’eux (oui car le mieux, c’était d’être au festival pour savoir comment était le reste, après tout !). La scène de Kerouac a accueilli Tony Allen, Damon Albarn et Oxmo Puccino : une musique fine et posée, avec en alternance Oxmo Puccino ou Damon Albarn, qui n’auront fait qu’une trop courte apparition. Puis les jeunes rockeurs britanniques de The Strypes. Là, il fallait absolument voir ce concert. Ce jeunes musiciens, au premier abord, paraissent tout gentils et très calmes. C’est à s’y trompé, car une fois que les riffs de guitare sont partis, ça saute de partout, avec une mention particulière au bassiste, dont il a l’air d’être bien fêlé du bocal lorsqu’on lui met un instrument entre les mains. Puis, avec à la fois assurance et nonchalance, la grande scène, comme à son habitude, mis encore le feux à cette soirée. D’Abord avec le sulfureux et indescriptible concert des Prodigy, puis avec le « Beubeuhh » de ce bon vieux qui ne veux pas l’être de Joey Starr qui assurait un show en duo avec Carribean Dandee, et DJ Pone au platines.

Voilà. C’est tout. Mais c’est tout de même pas si pire, semble-t-il. Il reste plus qu’à attendre l’année prochaine, qui sera l’occasion également de fêter la 25e année du festival. Apparemment, il y a des idées avec New-York … il faudra se montrer patient.