Moby Dick le disque

Moby Dick le disque
Moby Dick le disque

Chef-d’œuvre de la littérature anglo-saxonne, le roman Moby Dick de l’auteur américain Herman Melville continue de fasciner plus de 160 ans après sa parution. À quelques jours de la première de la pièce inspirée du roman et adaptée par l’auteur Bryan Perro et le metteur en scène Dominic Champagne, ANALEKTA fait paraître Moby Dick, le disque.

Réunies sur cet album, les 12 chansons et œuvres musicales créées par Ludovic Bonnier pour la pièce Moby Dick, qui ouvrira la saison 2015-2016 du TNM, sont fortement axées sur le métissage. « À l’image de l’Amérique, c’est un album “courtepointe”, avec des accents d’Irlande, du Québec et d’Afrique, teinté de rock, de classique et d’atmosphères », explique le compositeur et concepteur sonore récipiendaire de deux Masques de la conception sonore (2002 et 2007).

La chanson Petit vaisseau d’or, interprétée a capella par Les Charbonniers de l’enfer et qui reprend l’air du refrain de Yellow Submarine des Beatles, est un parfait exemple de cet audacieux métissage des genres et des époques.

La diversité musicale du disque Moby Dick est portée par des artistes inspirés. Outre Les Charbonniers de l’enfer, Yamoussa Bangoura (kora, voix), Frédérike Bédard (voix), Sylvain Delisle (guitares et chœurs), Tommy Gauthier (violon, batterie, mandoline, mandocello, podorythmie et chœurs) et Charles Imbeau (cuivres, sifflements et chœurs) unissent leurs talents. Ludovic Bonnier (Fender VI, basse, contrebasse, percussions, podorythmie et piano) signe la réalisation de l’album.

La trame sonore de la pièce parvient à traduire à la fois la rage, la folie et, surtout, la grande humanité du texte de Melville. Il suffit de fermer les yeux pour s’imaginer à bord du Pequod et suivre le périple du capitaine Achab et de son équipage.

Tu entendras à travers la poésie de Ludovic Bonnier le souffle de Melville et toutes ces lames de fond rugissantes, tous ces vertiges et ces effondrements qui font de l’épopée d’Ishmaël et d’Achab vers Moby Dick une sorte de messe noire, un voyage au bout du monde comme au fond de nous-mêmes, une descente aux enfers et une montée vers le ciel.
– Dominic Champagne, metteur en scène