Bud Light Sensation : voyage au bout de la nuit

Innerspace - Bud Light Sensation
Innerspace – Bud Light Sensation

Pour la toute première fois à Québec, la nuit du 2 octobre 2015, le night life a revêtu ses plus beaux atours blancs pour accueillir le spectacle Innerspace dans la tournée Bud Light Sensation. Entre 22 h et 4 h, ce sont des milliers d’accrocs à la musique électronique de tous âges qui se sont réunis au nouveau Centre Vidéotron pour danser toute la nuit au rythme endiablé de sept DJs.

Le Bud Light Sensation, de renommée internationale, implante ça et là la musique techno à travers le monde dans un décor qui s’impose et qui emboîte le pas aux spectacles d’une envergure scénographique inspirés du cirque. En effet, c’est sous les 90 ballons illuminés qui oscillent indépendamment les uns des autres qu’une gigantesque fleur de lotus est déployée : la scène centrale. Une scène rotative qui permet à tous les spectateurs du parterre et à ceux des gradins décharnés de voir leur artiste en pleine action à leur table tournante. Des écrans géants aux quatre coins projettent des images des DJs à l’œuvre et leur nom en alternance. Quatre artistes de la scène supposées acrobates font des apparitions qui distraient très momentanément la foule. Leur chorégraphie simpliste et leur rôle minimal dans ce spectacle déçoivent un peu.

Au programme, à la suite de la musique ambiante du début, sept DJs se relaient environ chaque heure dans un pétale de fleur : Mr. White, East &

Nicky Romero
Nicky Romero

Young, Nicky Romero, Chuckie, DJ Snake et MOTi. Mr. White et East & Young mettent la table avec des sons qui tirent davantage sur le pop que sur le techno. Les raveurs, une fois bien réchauffés, sont prêts à donner tout ce qu’ils ont au rythme mieux connu de Nicky Romero, lequel jouira de plusieurs effets de lumières spectaculaires et de la pluie de ballons géants qui propulsent les danseurs à leur apogée. Cette effervescence tiendra bon aussi pendant Chuckie et DJ Snake qui étale des titres populaires à la sauce Snake. Plus les heures avancent, plus la basse vibre, plus les sons sont pesants et les lasers, insistants. Des diodes électroluminescentes en bâton de mousse sont distribuées et la foule a un regain d’énergie.

Vivement les plumes, les tutus, les bottes de poil, les masques et les costumes extravagants… Le Bud Light Sensation se vit en blanc, hommage fait à l’un de ses fondateurs, Miles Stutterheim, pour célébrer son existence et non sa mort, à 26 ans.  C’est tout sourire que les fans de techno sautent, tournent et dansent, des light sticks comme partenaires, sur ce méga party qui se veut une aventure spirituelle narrée et segmentée en sept tableaux, représentants les sept étapes de l’Ascension. Au terme de l’Ascension, mus par l’état de transe,  les danseurs qui sont amenés à se rappeler qui ils sont, au-delà des limites du corps et des illusions. C’est dans cette optique que Innerspace propose le voyage intérieur aux adeptes de la musique électro dans un décor inspiré du bouddhisme, c’est-à-dire le blanc qui évoque la pureté de l’âme et la fleur du lotus qui représente l’accomplissement final de l’être spirituel.

Pour une première fois à Québec, les raveurs ont pu vivre une expérience sons et lumières d’une ampleur internationale et, au terme d’une soirée réussie, ne peuvent qu’espérer que la Vieille Capitale revive ce moment d’euphorie.

Crédit photos : Cédric Laroche

Pour plus d’information, visiter le www.sensation.com

https://www.facebook.com/sensation

https://www.facebook.com/budlightcanada