Le 26e Gala de la SOCAN à Montréalcélèbre les créateurs et éditeurs de musique

Gilles Vigneault (Prix Empreinte culturelle), Laurence-Lafond-Beaulne et Camille Poliquin de Milk & Bone (Prix Révélation), Eric Baptiste, chef de la direction de la SOCAN, Pierre Létourneau (Prix Excellence) et Kevin Parent (cinq Classiques de la SOCAN) (Crédit photo: Michel Gagné)
Gilles Vigneault (Prix Empreinte culturelle), Laurence-Lafond-Beaulne et Camille Poliquin de Milk & Bone (Prix Révélation), Eric Baptiste, chef de la direction de la SOCAN, Pierre Létourneau (Prix Excellence) et Kevin Parent (cinq Classiques de la SOCAN) (Crédit photo: Michel Gagné)

Le 26e gala annuel des Prix SOCAN de Montréal a été l’hôte de plus de 400 invités de marque de l’écosystème musical réunis pour célébrer la carrière et les réussites de la dernière année des meilleurs auteurs, compositeurs et éditeurs de musique du Québec.

C’est le très sympathique auteur-compositeur-interprète Dumas qui était l’hôte de la soirée cette année. À l’occasion de cette soirée haute en couleur ponctuée de prestations exclusives, 48 prix ont été décernés dans 21 catégories, dont cinq grands honneurs, soit le Prix Empreinte culturelle, Auteur-compositeur de l’année, Prix International, Prix Hommage et Prix Excellence.

Le nouveau Prix Empreinte culturelle de la SOCAN a été remis, pour la toute première fois au gala de Montréal, à une véritable légende de la musique francophone, un poète et auteur-compositeur respecté de tous, ici et ailleurs, Gilles Vigneault. Ce prix souligne la contribution majeure d’une œuvre créée par un membre de la SOCAN, dans ce cas-ci, l’immortel classique « Gens du pays ». Sur place pour recevoir son trophée Le SOCAN – le seul trophée de l’industrie de la musique au monde qui est aussi un instrument de musique –, l’homme qui cumule 60 ans de carrière et presque autant de disques, s’est dit ému de recevoir un tel hommage.

Afin de souligner l’importante contribution des compositeurs de musique pour le petit et le grand écran à cette industrie et à l’économie en général, un total de sept Prix SOCAN dans plusieurs catégories ont été remis aux meilleurs d’entre eux, dont notamment Christian Clermont, qui est reparti avec deux trophées. Le travail remarquable des compositeurs de musique à l’écran a également été souligné par deux montages vidéo présentés au cours de la soirée.

« Les talentueux membres de la SOCAN laissent régulièrement leur empreinte dans la mémoire des gens, grâce à leurs créations musicales inoubliables », a déclaré le chef de la direction de la SOCAN, Eric Baptiste. « C’est déjà un exploit digne de mention. Mais lorsqu’une œuvre inscrit son empreinte dans la mémoire collective de toute une culture, au point où toute une population, générations confondues, se l’approprie et fait de cette œuvre une tradition pour souligner l’anniversaire, et donc la naissance de chacun de ses individus, on peut, je crois, parler d’une empreinte culturelle exceptionnelle. »

Plusieurs artistes ont offert de ces prestations signatures qui font la renommée du gala. Notamment Alexandre Désilets, qui a interprété « Je danse dans ma tête » de Luc Plamondon et Romano Musumarra; La Bronze qui a rendu hommage à Daniel Lavoie avec une interprétation suave et rythmée de « La Villa de Ferdinando Marcos Sur La Mer »; Les Sœurs Boulay, qui ont suscité l’émotion avec leur version toute en harmonies vocales de « L’amour existe encore »; Marie-Mai qui a offert une interprétation vibrante de « Seigneur » de Kevin Parent; se joignant à ceux-ci, Dumas a énergiquement entonné « Les Bombes » de Michel Pagliaro et Jimmy James pour clore le numéro d’ouverture.

Incontournable de la « nouvelle pop » québécoise, Alex Nevsky est reparti avec le prestigieux prix Auteur-compositeur de l’année et avec deux prix Chansons populaires (francophones), pour « Les coloriés » et « Notre amour », cette dernière interprétée par Valérie Carpentier.

Donald Tarlton, fondateur de Donald K. Donald et cofondateur de Tacca Musique, le premier parmi les promoteurs et maison d’artistes les plus influents de l’histoire du rock au Canada, la seconde, maison de disques notoire à qui l’on doit la découverte de bons nombres d’artistes québécois majeurs, a reçu le Prix Hommage en reconnaissance du travail colossal accompli depuis les années 1960.

Le Prix Excellence a été remis à Pierre Létourneau, intronisé au « Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens » en 2011, sans contredit l’un des auteurs les plus importants de la chanson québécoise; un artiste prolifique qui aura écrit des années 1970 à aujourd’hui, pour lui et pour un nombre impressionnant d’interprètes — Nicole Martin, Renée Claude, Lucille Dumont, Marc Gélinas, Chantal Renaud, Michel Pagliaro, Nanette Workman, Boule Noire, Mario Pelchat, Chloé Ste-Marie et bien d’autres —, autant de grandes chansons populaires.

Parmi les plus célèbres groupes du monde, véritable icône de la musique canadienne, l’audacieux et avant-gardiste Arcade Fire — et ses six membres auteurs-compositeurs, Win Butler, Will Butler, Régine Chassagne, Jeremy Gara, Timothy Kingsbury et Richard Parry — s’est quant à lui vu remettre le trophée Le SOCAN Prix International, le prix Chanson internationale pour son titre « Reflektor » et deux prix Chansons populaires (anglophones) pour « Afterlife » et « Reflektor », soulignant son extraordinaire carrière hors frontières, son influence majeure sur la scène internationale et la popularité monstre des pièces de son plus récent album.

Le trophée Le SOCAN a été créé en collaboration avec la maison SABIAN du Nouveau-Brunswick et la Society Awards de New York. Tout spécialement cette année, afin de marquer la remise du premier prix Empreinte culturelle, les cinq crotales de bronze de marque SABIAN qui ornent Le SOCAN étaient accordées pour jouer les cinq premières notes de « Gens du pays ».

Mentionnons également les cinq prix Classiques de la SOCAN remis à Kevin Parent, auteur-compositeur le plus primé cette année, le 15e prix Classique de la SOCAN remis à Michel Rivard, cette fois pour « Le privé », et les 31e et 32e Classiques de la SOCAN reçus par Luc Plamondon, qui en font l’auteur le plus primé de l’histoire du Gala de la SOCAN à Montréal.

Parmi les autres lauréats de ce 26e Gala de la SOCAN, soulignons Milk & Bone, qui a mérité le prix Révélation; Eman & Vlooper, gagnant du prix Musique urbaine; Kaytranada, lauréat du premier prix Musique électronique; Vincent Vallières, qui est le récipiendaire de deux prix Chansons populaires (francophones) (« Loin » et « L’amour, c’est pas pour les peureux »); Patrick Gemayel et Oliver Goldstein de Chromeo, qui se sont vus attribuer un prix Chanson populaire (anglophone) en plus du prix Musique en continu pour « Jealous (I ain’t with it) »; Denis Gougeon, prix Jan V. Matejcek (nouvelle musique classique); Christine Jensen, prix Hagood Hardy (jazz); et enfin, Le Festival international de jazz de Montréal, qui a reçu le prix Autorisé à vous divertir visant à souligner un engagement exceptionnel du festival au chapitre de l’utilisation éthique et équitable de la musique.

Ont aussi offert une performance sur la scène du Métropolis : Sass Jordan qui a souligné la carrière faste et longue de Donald Tarlton; Lulu Hughes qui s’est énergiquement appropriée « Laisse-moi partir », une pièce écrite par Pierre Létourneau pour Nicole Martin; Shash’U, qui a remixé les lauréats Kaytranada, Milk & Bone et Eman X Vlooper; Antoine Corriveau, qui a offert au public sa prenante « Le nouveau vocabulaire », Prix de la chanson SOCAN 2015; et enfin, Karl Tremblay et Jessica Vigneault, fille de Gilles Vigneault, qui, ensemble, ont clos la soirée avec une touchante interprétation de « Gens du pays ».

Plusieurs autres éditeurs et créateurs ont aussi été récompensés à l’occasion de l’édition 2015 du Gala de la SOCAN, dont les auteurs-compositeurs d’autres classiques ayant tourné plus de 25 000 fois à la radio, ceux des chansons les plus populaires de l’année, ainsi que ceux de musiques de film et de télévision.