À l’heure où le soleil ferme les yeux de Donald Bilodeau

À l’heure où le soleil ferme les yeux
À l’heure où le soleil ferme les yeux

Le samedi 5 décembre prochain aura lieu le lancement du deuxième roman de Donald Bilodeau, À l’heure où le soleil ferme les yeux. Ce roman raconte la vie de diverses personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, de parkinson, ou démence mixte et qui se voient obligées, d’être placées en CHSLD. Un sujet de grande actualité et de vives émotions en perspectives.

  « Huit heures du matin, c’est l’heure du lever. Quelques instants après, c’est le p’tit déjeuner. Lorsque tu as fini, on te fait ta toilette. Tu n’aimes pas montrer ta maigre silhouette. Quand sonne le midi, on t’apporte à manger. Pour toi, le préposé allume la télé. Tous les jours, c’est comm’ça, depuis que tu es là. Depuis que tu ne pouvais plus vivre chez toi. Entretemps, c’est le temps, le temps qui prend son temps. Trop longtemps prend le temps à rester au présent … » 

Ce roman de fiction est basé sur l’expérience de vie de l’auteur, dont le père, décédé en 2009, fut victime de cette maladie dévastatrice qu’est l’Alzheimer. Ainsi, on débute ce roman en faisant la connaissance de Denise et son époux Jacques, alors qu’il vient de connaitre son diagnostic d’Alzheimer. Il est alors décidé qu’il sera placé dans le CHSLD au Pavillon de la Petite Rivière. À travers ses quelque 450 pages, on apprend à découvrir un univers passablement méconnu du grand public, celui des gens en fin de vie, aux prises avec des limitations physiques et mentales qui n’iront qu’en grandissant. On découvre tout le dévouement, l’amour, la compassion et la patience qu’il est nécessaire d’avoir, pour travailler dans ce milieu qu’on pourrait qualifier d’assez déprimant. Donald Bilodeau nous dresse un portrait assez fidèle et émouvant de ces gens atteints de ces maladies dévastatrices, mais aussi, il nous montre à quel point cela peut être difficile pour la famille d’assister, impuissants, à la descente aux enfers de leur être aimé.

Tout est raconté avec beaucoup d’humanité, de tendresse, d’espoir aussi. Oui, on y découvre une triste réalité, mais en même temps, on y reconnait de belles valeurs véhiculées dans ces centres et en aucun temps on ne sent de jugement de la part de l’auteur, face aux moments d’égarements parfois de certains membres du personnel qui se sentent dépassés par les situations.  On y parle de survie et de deuil, mais on y amène aussi de belles valeurs telles que l’amitié, le respect, le dévouement et l’amour inconditionnel. On se surprend à aimer ces personnages malgré la difficulté de vivre avec eux, car l’auteur réussit à nous faire comprendre que c’est la maladie qui déforme leur caractère et leur personnalité.

On peut dire que ce roman est utile pour savoir comment cela ça se passe dans un centre d’hébergement de soins de longue durée. On y vit avec eux, pendant ces quelques pages, des moments joyeux, d’autres plus tristes, de petits et gros drames, mais surtout on y découvre des humains qui font de leur mieux et qui gardent espoir… et cela fait du bien à lire. 

Donald Bilodeau
Donald Bilodeau

Donald Bilodeau est un passionné de musique, de cinéma et de littérature. Après avoir écrit des poèmes, des chansons et autres textes divers, sa première œuvre littéraire, La dérive du passé, est parue en mai 2013 et rééditée chez Clermont Éditeur en 2015. À l’heure où le soleil ferme les yeux est son second roman.

460 pages

Prix : 24.95$

Clermont Éditeur

http://www.clermontediteur.ca/

Le lancement de son deuxième roman a lieu le samedi 5 décembre entre 15h et 16h30 au Restaurant IL PUNTINO, 7751 boul. Roi-René, Anjou.