Nouvelle mouture des Belles histoires …. sous haute surveillance

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Les nouveaux visages de Séraphin, Donalda et Alexis

Pour les jeunes mais aussi pour tous ceux qui n’auront pas vibré au rythme des productions télévisuelles de l’auteur Claude-Henri Grignon par le passé, la nouvelle mouture de cette histoire ancrée dans notre génétique de Québécois francophones risque d’intéresser. D’autant plus que la réalisation de Sylvain Archambault dont Mensonges, Les Lavigueur et Piché : entre ciel et terre, s’avère de grande qualité malgré les budgets que l’on connaît au Québec.

À l’adaptation d’un de nos grands classiques, Gilles Desjardins non plus n’est pas en reste puisqu’il a connu non seulement le succès d’estime mais aussi le triomphe auprès du public avec Musée Éden, et Mensonges lui aussi.

Dès le premier épisode, le spectateur est plongé au 19e siècle, à Ste-Adèle plus précisément, à une époque où on défriche toujours les terres et où la société moderne n’a pas encore pris son envol.

Les spécialistes des «Belles histoires» reconnaîtront les noms et devront adapter les nouveaux visages aux personnages qu’ils ont tant connus, aimés et détestés. Pour ce qui est de Séraphin autour duquel tourne cette saga, le comédien Vincent Leclerc est le quatrième acteur à chausser les bottines de cet homme acariâtre. Les deux épisodes visionnés annoncent déjà le caractère de l’homme.

Les amours passionnés incarnés par Alexis (Maxime Le Flaguais) et Donalda (Sarah-Jeanne Labrosse sont rapidement mis en évidence et le casting est excellent. De même que celui d’Antoine Bertrand pour ce qui est du Curé Labelle. Il a non seulement la taille il a aussi la fougue du politicien en soutane. En quelques mots, tous les personnages de la série tant attendue Les Pays d’en pays, évoquent avec minutie les travers d’êtres humains et voilà tout l’intérêt de la série.

Le Père Laloge (Julien Poulin), père de Donalda et son fils Bidou (Rémi-Pierre Paquin) est un menteur et un joueur compulsif. Arthur Buies (Paul Doucet) est le journaliste et le pamphlétaire. Bill Wabo (Marco Collin), incarne le fidèle ami autochtone d’Alexis. Délima (Julie Le Breton), la sœur de Séraphin crée tout un effet quand elle apparaît au second épisode. On a aussi le docteur Cyprien (Roger Léger), son fils le coronaire et amoureux de Donalda, Jérôme (Alexis Lefebvre), la tenancière de bordel Baby Mayfair (Amélie Grenier), le jeune Siffleux (André Kasper), sans compter les propriétaires de l’hôtel Jos et Caroline mis en valeur par Anne-Élisabeth Bossé et Claude Despins.

La nouvelle génération et les fans vieux et jeunes se sentiront-ils appelés par cette société misérabiliste qui essaie de se frayer un chemin dans le nouveau monde? Nous verrons.

Voici ce que vous verrez au premier épisode du 11 janvier: Honoré Mercier (Jean Maheux) veut changer l’avenir du Québec. Se fera-t-il élire? Le curé Labelle (Antoine Bertrand) rêve d’un chemin de fer vers le Nord qui sortirait les paroissiens de la pauvreté. Donalda (Sarah-Jeanne Labrosse) désespère de voir Alexis (Maxime Le Flaguais) s’établir sur ses terres alors que ce dernier entend l’appel de la forêt. Séraphin (Vincent Leclerc) s’embarque dans le commerce du bois en profitant de la misère des autres. Ira-t-il jusqu’à causer la perte d’Alexis pour lui ravir Donalda?

Lundi à 21 h sur ICI Radio-Canada Télé à compter du 11 janvier 2016.