Endorphine, un film audacieux et unique qui ne peut laisser personne indifférent.

Endorphine
Endorphine

Endorphine, scénarisé et réalisé par André Turpin et mettant en vedette Sophie Nélisse, Lise Roy et Mylène Mackay prend l’affiche dès vendredi le 22 janvier. Un film audacieux et unique qui ne peut laisser personne indifférent.

Synopsis

À 13 ans, Simone De Koninck est témoin du meurtre de sa mère. Pour la guérir de son choc, on l’hypnotise afin qu’elle revive l’évènement traumatisant. Nous plongeons alors dans son inconscience à différentes époques de sa vie. À 25 ans, aux prises avec une culpabilité obsessive, elle confronte le meurtrier de sa mère. Puis, à 60 ans, physicienne épanouie, elle donne une conférence sur la nature étrange du temps. Endorphine est un voyage viscéral et hypnotique à travers 3 histoires qui, comme des rêves, déjouent le réel et le temps.

Mes entrevues avec les artisans du film sont disponibles via ce lien :

https://info-culture.biz/2016/01/13/entrevues-avec-les-artisans-du-film-endorphine/#sthash.m7TUIjvm.dpbs

 Si vous aimez les films de David Lynch, les films où l’on donne peu d’explication et où c’est à vous d’y apporter vos propres conclusions, ou encore si vous voulez ressentir un vertige profond à la fin de la projection, vous aimerez ce film. Vous en ressortirez complètement déstabilisés, perplexes, avec une foule de questions en suspens, et vous garderez en tête ces scènes intrigantes, cherchant à trouver des réponses, des liens, une logique même. Une chose est certaine, ce genre de film ne laisse pas indifférent!

Sophie Nélisse
Sophie Nélisse

André Turpin fait vivre au public une expérience, un voyage, et il faut être prêt à s’y laisser aller. Il ne faut pas tenter d’y trouver une logique, mais plutôt on doit se laisser porter par nos sens et le suivre comme dans un rêve, et en accepter le vertige qu’il nous procure. Car il est difficile de comprendre et d’expliquer la physique quantique, la notion du temps, les trous noirs, la logique de l’inconscience, alors pourquoi ne pas tout simplement s’ouvrir à la proposition d’André Turpin, qui est inhabituelle et originale? C’est un casse-tête qu’il n’est pas nécessaire de résoudre. Une proposition qui implique un film exploratoire et symbolique, plutôt qu’un film basé sur une histoire narrative et linéaire. Et si vous voulez vraiment analyser les symboles et la structure du film, alors je vous suggère de revoir le film une deuxième fois. Il y a plusieurs clés pour décoder le film, et la relativité de la nature du temps dont Simone parle dans sa conférence scientifique en est une. Mais il en existe plusieurs autres façons d’interpréter ce film.

Sophie Nélisse, Mylène Mackay et Lise Roy se partagent le rôle de Simone, avec chacune sa façon de traverser l’épreuve et vivre avec le sentiment de culpabilité d’avoir vu, enfant, sa mère se faire assassiner. Les trois actrices sont très crédibles dans leur jeu et donnent une solide performance, plus particulièrement Sophie et Mylène qui doivent surtout utiliser leur non verbal et leur regard pour faire passer leurs émotions. Elles y réussissent très bien.

Mylène Mackay
Mylène Mackay

Un choc post-traumatique amène la jeune Simone 13 ans (Sophie Nélisse) à se faire hypnotiser, à tester la vie (avec une séance d’étouffement avec son cousin), à revivre le meurtre dans ses rêves. Simone, 25 ans (Mylene Mackay), nage dans la solitude, l’isolement et se renferme sur elle-même, préférant les notions de mathématiques au contact humain, à l’exception de sa voisine dont elle fait une obsession. Simone, 60 ans (Lise Roy) semble en paix avec elle-même et a choisi de s’appuyer sur la science, l’enseignement des notions de la physique quantique et des principes de la relativité, comme exutoire. On la voit sereine, accomplie et en pleine possession de ses moyens. La lumière au bout du sombre tunnel?

Ce film qui nous amène dans un univers vertigineux où se mêlent l’inconscience, les rêves et l’hypnose est extrêmement bien amené par André Turpin. Il fait intervenir de la superposition d’images, la répétition d’événements, des situations bizarres et inexpliquées, des personnages qui reviennent d’une histoire à l’autre, de la musique adaptée à chacune des Simone, selon son état d’âme, son niveau d’anxiété et d’angoisse. Il choisit de présenter la deuxième Simon dans des endroits sombres, métalliques, fermés, pour bien représenter ce qu’elle vit, tandis que le contraste est flagrant lorsqu’on rencontre la troisième Simone, dans ce lieu de conférence aux vitrines larges, à la lumière qui y pénètre et aux arbres enneigés qui rayonnent de beauté.

garage sombre
garage sombre

La toute fin du film est extrêmement lumineuse. On y voit le visage des trois Simone qui se superpose et on entend une superbe chanson, au rythme joyeux, qui vient mettre fin à toute cette noirceur et ces sensations de vertige.

 Un voyage déstabilisant, si vous êtes prêt à vous y embarquer! Dès le 22 janvier 2016.

  Distribution

Simone (13 ans) Sophie NÉLISSE

Simone (25 ans) Mylène MACKAY

Simone (60 ans) Lise ROY

Monsieur Porter Guy THAUVETTE

Mère de Simone Monia CHOKRI

Père de Simone Stéphane CRÊTE

Hypnothérapeute Anne-Marie CADIEUX

Grégoire Théodore CHOUINARD-PELLERIN

Voisine Fanny MIGNEAULT-LECAVALIER

 

Scénario et réalisation André TURPIN

Production Luc DÉRY, Kim McCRAW

Distribution des rôles Lucie ROBITAILLE

Direction de la photographie Josée DESHAIES

Conception visuelle Emmanuel FRÉCHETTE

Conception des costumes Valérie BÉLÈGOU

Production déléguée Claude PAIEMENT

1er assistant à réalisation Pascal ELISSALDE

Supervision de postproduction Erik DANIEL

Montage Sophie LEBLOND

Son François GRENON, Sylvain BELLEMARE, Bernard GARIÉPY STROBL

Musique originale François LAFONTAINE

Production micro_scope

Distribution au Canada Les Films Christal

Ventes internationales Séville International – Anick Poirier

Distribué au Québec par Les Films Christal, une sous-distribution Les Films Séville, des filiales d’eOne et à l’international par Séville International.

www.endorphine-lefilm.ca

https://www.instagram.com/andreturpin

 

Crédit photos :  Courtoisie de Josee Deshaies