Race (10 secondes de liberté), un film touchant et inspirant, à l’affiche dès vendredi le 19 février.

Race (10 secondes de liberté)  à l'affiche dès le 19 février
Race (10 secondes de liberté) à l’affiche dès le 19 février

Le film Race (10 secondes de liberté) arrive sur nos écrans de cinéma, dès ce vendredi 19 février. Race relate l’histoire passionnante de l’athlète olympique James Owens lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936 lorsque l’Allemagne était sous le régime d’Adolf Hitler. Race est par ailleurs la première œuvre cinématographique à présenter au grand public l’histoire exceptionnelle de Jesse Owens. Un film à voir autant pour apprécier la détermination et les exploits sportifs de Jesse Owens, que pour revivre l’époque des années 30 et tout ce qui a entouré le conflit avec les nazis ainsi que la ségrégation mondiale.

Synopsis

Race (10 secondes de liberté) se déroule entre 1934 et 1936 et débute alors que le sprinteur Jesse Owens (Stephan James) est recruté et entraîné par Larry Sneider (Jason Sudeikis). Jesse domine rapidement le circuit des compétitions nationales. Entre-temps, à Berlin, la réalisatrice Leni Riefenstahl (Carice van Houten) tente de naviguer à travers les politiques du Reich et d’amadouer le ministre de la propagande, Goebbels (Barnaby Metschurat), afin de tourner un documentaire sur les Jeux olympiques. Alors que les nazis refusent de laisser les noirs et les juifs concourir aux jeux, l’avocat américain Brundage (Jeremy Irons)  signe un accord afin que les Afro-Américains et juifs d’origine américaine puissent y participer. Les Jeux approchent et la participation de Jesse devient donc un enjeu crucial. Y participera-t-il, malgré le régime nazi?

Cette coproduction Québec-Allemagne a été tournée en grande partie dans la ville de Montréal et ses environs, ainsi qu’à Berlin à l’endroit même où ont eu lieu ces jeux olympiques de 1936. Plusieurs Québécois ont notamment participé à ce projet, dont l’athlète olympique canadien Hank Palmer qui incarne l’une des doublures en action du personnage principal interprété par Stephan James.

La course
La course

Ce film à grand déploiement est des plus touchants et inspirant.  Au niveau des acteurs, Stephan James (un acteur d’origine canadienne) incarne Jesse Owen de manière très humaine. On s’y attache tout de suite et on comprend la pression sociale sur lui et le dilemme qu’il a eu, lors de son choix d’aller ou non aux Olympiques.  On aime le suivre dans ses entrainements, dans ses compétitions. Les amateurs de courses seront servis. Mais on aime aussi voir ce jeune Jesse tenter de concilier étude, course et famille. On le sent rempli de bonne volonté et on souhaite qu’il réussisse.  Jason Sudeikis interprète le coach et ami de Jesse avec brio. On croit vraiment à leur complicité et leur amitié.

En plus de la vie de Jesse Owen qu’on nous décrit de manière véridique et intéressante, les friands d’histoires seront choyés, car on nous explique le climat qui régnait en ces années où Hitler voulait démontrer sa suprématie mondiale en organisant ces jeux, alors que les États-Unis évaluaient la possibilité de boycotter ces jeux, vu la persécution des juifs et autres ethnies par le régime nazi.

Larry Snyder :  Jason Sudeikis
Larry Snyder : Jason Sudeikis

Naturellement, les nazis sont dépeins comme de véritables tyrans, austères et sans remords.  Barnaby Metschurat (ministre Joseph Goebbels) nous glace le sang avec ses répliques assassines (en Allemand) lorsqu’il parle des Juifs et des hommes de couleur. Une interprétation sans faille. La musique ajoute également à l’ambiance austère et autoritaire des nazis à plusieurs moments dans le film.

C’est un film à voir sur grand écran pour en apprécier les moments dans ce fameux Colisée de Berlin (l’Olympiastadion), alors que Jesse y entre pour la première fois et en apprécie la foule et l’immensité de l’endroit. C’était fabuleux à voir!

Tout au long du film, il y a une fidèle reconstruction des années 30 et de la mentalité de cette époque. Si ce n’était pas une histoire vraie, on pourrait presque croire qu’il y a exagération. Malheureusement, c’est juste une triste réalité. Que ce soit les rues, les villes, les automobiles et les gens (habillements et coiffures), tout était reproduit fidèlement comme à cette époque et les images sont grandioses et superbes à regarder. Les scènes de courses sont très réalistes aussi, puisque ce sont des athlètes qui ont servi de doublure pour les moments importants.

Ruth Solomon :  Shanice Banton   et Jesse Owens :  Stephan James
Ruth Solomon : Shanice Banton et Jesse Owens : Stephan James

À la fin du film, on nous liste des faits aberrants concernant Jesse Owen, qui a peiné à se trouver un emploi et dont les accomplissements et les médailles n’ont pas été reconnus et célébrés par la Maison-Blanche avant plusieurs années. Une scène finale du film m’a profondément touché, lorsque de retour aux États-Unis, après la victoire et les 4 médailles, Jesse est honoré dans un grand hôtel de la ville, mais il doit entrer par la porte de service, car il est noir. Et pourtant, le gala est offert en son honneur!  Quelle aberration!

Mais rien n’a d’égal au sentiment de fierté et les frissons de joie que l’on ressent lorsqu’on voit Jesse gagner sa 4e médaille d’Or et que l’on voit le visage défait du clan d’Hitler.

Fait intéressant, la femme de Jesse, Ruth, et leurs trois filles (Gloria, Beverly et Marlene)  ont participé comme consultants à ce film, pour s’assurer de la véracité des événements et la représentation des personnages de la famille Owen. C’est l’actrice canadienne Shanice Banton qui a eu le privilège d’incarner Ruth Solomon, la femme de Jesse.

Pour les mordus d’Olympiques historiques, le documentaire Olympia qui a réellement été filmé par Leni Riefenstahl à Berlin en 1936, durant les jeux, existe encore et on peut en retrouver des bouts sur internet ou encore sur amazon.

 Sortie cinéma : 19 février 2016

Origines : Allemagne et Canada

Distribution :

Jesse Owens :  Stephan James

Larry Snyder :  Jason Sudeikis

Dave Albritton :  Eli Goree

Ruth Solomon :  Shanice Banton

Leni Riefenstahl :  Carice van Houten

Avery Brundage : Jeremy Irons

Jeremiah Mahoney : William Hurt

Carl “Luz” Long :  David Kross

Dean Cromwell : Jonathan Higgins

Lawson Robertson : Tony Curran

Peggy : Amanda Crew

Josef Goebbels : Barnaby Metschurat

Francis Schmidt (football coach) : Larry Day

Trent (Ohio quarterback) : Jon McLaren

Emma Owens (Mother) : Michèle Lonsdale Smith

Henry Owens (Father) : Andrew Moodie

Adolf Hitler : Adrian Zwicker

Jesse – Running Double : Hank Palmer

Jesse – Jumping Double : Stevens Dorcelus

Larry – Running Double : Ambroise Courteau

Eulace Peacock – Running Double :  Jeffrey Théodore-Surin

Ken Seitz – Running Double : Dylan Golow

Carl “Luz” Long – Jumping Double :  Tommy Christensen

 

Réalisateur : Stephen Hopkins

Producteur(s): Dominique Séguin, Jean-Charles Levy, Karsten Brünig, Kate Garwood, Louis-Philippe Rochon, Luc Dayan, Nicolas Manuel, Stephen Hopkins, Thierry Potok

Studio: Les Films Séville

http://www.racethefilm.com/

Twitter: https://twitter.com/racemovie

Instagram: https://instagram.com/racemovie/

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Crédit photos : Courtoisie