Boris sans Béatrice de Denis Côté en salle dès le 4 mars

Boris sans Béatrice
Boris sans Béatrice

Après avoir tout juste été présenté en première mondiale et en compétition officielle à la Berlinale, la 66e édition du Festival international du film de Berlin,  le long métrage Boris sans Béatrice de Denis Côté a été choisi comme film d’ouverture de la 34e édition des Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ). Ainsi, le 18 février dernier, ce film, qui met notamment en vedette James Hyndman, Simon-Élise Girard et l’acteur français Denis Lavant, a été projeté pour la toute première fois devant le public à Montréal, mais également à Québec et à Sherbrooke, grâce à l’événement d’ouverture du festival en simultané. Et cela a permis aux gens de Québec et Sherbrooke d’également vivre l’effervescence du Tapis bleu animé par Anne-Marie Withenshaw, juste avant la projection.

Produit par Metafilms et distribué au Québec par K-Films Amérique, le film prend l’affiche un peu partout dans nos salles de cinéma, ce vendredi 4 mars 2016.

Synopsis

Quelque part dans le Québec d’aujourd’hui, Boris Malinowski a atteint tous ses buts. Esprit fort, libéral et orgueilleux, il ne manque pas d’une certaine arrogance par rapport à ses réussites. Depuis un temps, sa femme Béatrice, ministre au Gouvernement du Canada, est clouée au lit victime d’une mystérieuse maladie. Pour fuir son tourment, Boris entretient une relation avec une collègue, Helga, et se rapproche de la jeune domestique de la maison, Klara. L’apparition soudaine d’un inconnu obligera Boris à se confronter au monde, à ses acquis et à ses certitudes.

Boris et sa Béatrice
Boris et sa Béatrice

Boris sans Béatrice est le neuvième et très attendu long métrage de Denis Côté qui nous a donné par le passé des petits bijoux, comme Curling et Vic + Flo ont vu un ours. Contrairement à ses autres longs métrages qu’on nous a habitués de voir sur grand écran des personnages plutôt en marge de la société, auxquels on peut aisément avoir une certaine empathie, cette fois-ci, Denis Côté nous propose de faire un tour chez les bourgeois, les plus nantis, pour montrer qu’eux aussi peuvent souffrir également, malgré leur richesse.

Ainsi, on nous présente Boris Malinowski, un riche arrogant, égoïste, vaniteux, ayant peu d’empathie pour les autres, infidèle sans remords, et habitué d’être en contrôle de tout, interprété avec justesse et brio par James Hyndman. Un personnage à la hauteur de son immense talent. Il y a aussi sa femme Béatrice dont Simone-Élise Girard amène une grâce, une élégance et une douceur à cette femme de peu de mots, dont le regard dit tout. On comprend rapidement que cette femme est dépressive et mélancolique en partie à cause de l’attitude de Boris envers elle. Et ce n’est qu’une fois qu’il aura fait un travail d’introspection et qu’il en viendra à changer son comportement qui pourra ramener sa femme sur le chemin de la guérison.

Simone-Élise Girard , la Béatrice
Simone-Élise Girard , la Béatrice

L’idée derrière ce film est noble, mais pour moi, ne fonctionne qu’en partie, puisque le personnage de Boris n’arrive pas à m’émouvoir et je n’éprouve que peu d’empathie pour lui, alors qu’au contraire, le personnage de Béatrice m’émeut et me touche. Est-ce parce qu’il fait preuve de peu d’empathie pour les souffrances qu’il cause autour de lui (la caissière du magasin, son amante, la jeune fille qui s’occupe de sa femme, sa fille) que je me soucie peu de son bonheur? Peut-être. Même sa mère ne semble pas disposée à lui dire qu’elle l’aime.

Malgré tout, ce film est intéressant à regarder. Denis Côté a une façon bien unique de réaliser un film et sa cinématographie met en relief le personnage de Boris et on est porté par ce dernier. Même si on a peu d’empathie, on s’intéresse à son introspection et ses démarches pour changer. C’est un film puissant qui utilise la mythologique Grecque à plus d’un moment dans le film, pour amener des pistes de solution à Boris. Ainsi,  l’inconnu qui se présente à Boris (joué avec brio par Denis Lavant), on peut le percevoir comme un Dieu, un juge, ou encore la conscience de Boris qui lui permet de remettre en question sa façon d’interagir avec les gens et plus spécifiquement sa femme.

Les colocs de la fille de Boris
Les colocs de la fille de Boris

Je ne m’y connais pas beaucoup en mythologie grecque, alors je ne peux pas totalement comprendre les références aux supplices de Tantale, ou encore la reconstitution sous forme de moment de théâtre, du dialogue entre Oreste et Electre (par les colocs de Justine, habillés en Dieux grecs dans leur appartement). Mais je trouve quand même l’idée d’amener ces éléments assez originale.

Ce film a été tourné dans la région de Montréal et dans les Cantons-de-l’Est, et je dois dire qu’au niveau des paysages, on a droit à de belles images de l’été qui nous font rêver, puisqu’on est présentement en plein hiver. Il est également intéressant de voir tout ce soleil et ces endroits lumineux, alors qu’il fait si sombre dans la vie de Boris et dans le désespoir de Béatrice. Quel beau contraste!

Boris sans Béatrice prend l’affiche au cinéma dès le 4 mars 2016.

Distribution :

James Hyndman (Boris)

Simone-Élise Girard (Béatrice)

Denis Lavant (L’inconnu) 

Dounia Sichov (Helga, amante de Boris)

Isolda Dychauk (Klara)

Louise Laprade (mère de Boris)

Laetitia Isambert-Denis (fille de Boris)

Roc Lafortune (le maire de la ville)

Bruce Labruce (premier ministre)

 

Scénariste et réalisateur : Denis Cote
Directeur de photographie : Jessica Lee Gagne
Costume : Caroline Bodson
Musique: Ghislain Poirier
Producteurs : . Sylvain Corbeil et Nancy Grant

Production Métafilms

Distribution au Québec par K-Films Amérique

Crédit photos : Courtoisie

 

 

 

 

 

 

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