Que l’on se remémore les coups de canons des grandes guerres, que les obus tombent du haut des airs dans un désert lointain ou que les bombes éclatent dans le métro ou le tarmac d’un aéroport européen, les décennies se suivent sous un triste dénominateur commun, celui de «La folie», que nous chante Blou.
L’auteur-compositeur et interprète avait composé cette pièce en 1994 pour exprimer sa désolation devant les horreurs de l’actualité, un texte qui se colle encore aujourd’hui à notre réalité et qui met des mots sur la peur qui sévit et qui gagne du territoire sur la planète. Qu’elle soit d’origine militaire, révolutionnaire ou qu’elle jaillisse du terrorisme ambiant, cette peur que Blou chantait hier nous revient résolument à l’oreille aujourd’hui :
«J’ai peur de la bombe qui tombe/Sur les ombres de nos enfants/J’ai peur qu’il ne reste plus de rires pour les parents/J’ai peur de la bombe qui brise le cœur des amants/J’ai peur de la folie des hommes savants.»
Blou propose sa chanson comme un petit moment de réflexion et de recueillement. Un texte universel qui se conjugue au présent et qui se conclue par ce que l’on se dit tous en regardant les images qui défilent sur nos petits écrans au fil des ans: «C’est de la folie…»
