Le Victoria Symphony séduit totalement le public de Québec au Palais Montcalm

Tania Miller, directrice musicale du Victoria Symphony
Tania Miller, directrice musicale du Victoria Symphony

Célébrant son 75e anniversaire d’existence en Colombie-Britannique, cet orchestre symphonique canadien effectue une tournée dans des villes marquantes dont un concert à Québec. Intégré à la programmation de l’OSQ, ce concert au programme bien structuré était bienvenu en cette soirée printanière du mardi 29 mars.

Comprenant une soixantaine de musiciens, le Victoria Symphony s’impose comme un orchestre symphonique important et fort intéressant dans le paysage musical canadien.

Au Palais Montcalm, les mélomanes ont été véritablement séduits par le haut niveau musical de cet orchestre. De plus, le programme proposé était varié et fort pertinent pour bien nous faire apprécier la qualité de ce grand orchestre.

Comme première pièce, le Victoria Symphony qui soutient et interprète des compositeurs contemporains, a joué Entr’actes, une première mondiale de Michael Oesterle, un compositeur très actif au Canada, né en Allemagne et ayant immigré au pays en 1982. Cette composition bien contemporaine dans sa structure présente une juxtaposition de différents climats et atmosphères musicales. Or, l’orchestre nous en offre une solide interprétation nous permettant d’apprécier immédiatement la cohésion et la force des musiciens.

Le pianiste Stewart Goodyear
Le pianiste Stewart Goodyear

En seconde pièce de la soirée, le pianiste et compositeur torontois Stewart Goodyear fait son entrée. Il va interpréter avec l’orchestre le fameux Concerto en la majeur du compositeur norvégien Edvard Grieg. L’entente entre le pianiste et l’orchestre est parfaite. Quant au pianiste, quelle force, quelle puissance et intensité. Un grand sens des nuances et un jeu puissant demandant une virtuosité exemplaire, c’est ce que nous donne M. Goodyear. Il est sans contredit parmi les meilleurs pianistes au Canada. Ce diplômé du Julliard School de New York impressionne l’auditoire au plus haut point. D’ailleurs, dès le premier mouvement des trois du concerto, le public l’applaudit chaleureusement.

En seconde partie de la soirée, l’orchestre va interpréter la suite Appalachian String de Copland. Cette suite symphonique ample, grandiose est magnifiquement rendue par l’orchestre. Puis, comme finale, on a exécuté la magnifique et spectaculaire suite de ballet L’Oiseau de feu de Stravinsky. Six mouvements joués parfaitement par un orchestre mature et marquant en cette soirée au Palais Montcalm.

La direction du Victoria Symphony est assurée depuis 13 ans par Tania Miller. Cette dernière affiche une présence faite de finesse, de grâce, de précision et de délicatesse. Elle fait corps avec son orchestre. Par moments, elle s’envole avec la musique avec fougue et énergie. Soulignons aussi qu’elle témoigne manifestement d’un attachement et d’une fierté pour ses musiciens.

Le public à la fin du concert ne tarissait pas ses applaudissements et ses bravos. Bref, une soirée ayant permis une grande découverte musicale venue de l’Ouest canadien.

Le programme du concert :

Entr’actes de Michael Oesterle
Concerto pour piano en la mineur, Op. 16 de Edvard Grieg
Appalachian Spring, suite d’orchestre de Aaron Copland
L’oiseau de feu (suite d’orchestre, 1919) de Igor Stravinsky

Les prochains concerts de l’OSQ : le jeudi 31 mars et le vendredi 1er mai à 20 h 00 en la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec avec le programme intitulé Richard Desjardins Symphonique II.

Crédits-photos: Courtoisie

victoriasymphony.ca

http://www.osq.org/fr