Tout le monde en parle -Invités du dimanche 10 avril 2016

Gilbert Rozon et Adam Blanshay
Gilbert Rozon et Adam Blanshay

JUSTE POUR RIRE SUR BROADWAY

Nouveau joueur dans l’univers de la comédie musicale à New York et à Londres, Juste pour rire tire son épingle du jeu suite au coup de foudre professionnel entre Gilbert Rozon, président de l’entreprise et Adam Blanshay, producteur de spectacles. L’aventure comporte son lot de risques, car sur Broadway ou dans le West End à Londres, les critiques peuvent être assassines : ça passe ou ça casse. Forts de quelques succès et de nombreux prix, les promoteurs consolident leurs acquis et, qui sait, peut-être développeront-ils une production originale en français ici, au Québec?

REGARD CRITIQUE

Étiquetée par son bagage de critique culturel, la journaliste Nathalie Petrowski doit aussi faire face à la musique lorsqu’elle présente ses propres œuvres. Puisqu’elle a la couenne dure et qu’elle ne cultive pas la rancœur, elle n’en fait pas de cas à la veille de la sortie d’un nouveau roman. No Damn Good raconte le chaos familial et existentiel d’une adolescente portée par l’idéalisme des années 70 sur fond de profonds changements sociaux. Le livre est un clin d’œil à sa propre adolescence, qu’elle aborde avec un regard neuf et beaucoup de recul. Du recul, elle en a aussi lorsqu’il est question de quelques-unes de ses chroniques qui ont fait réagir…

GROSSE SEMAINE POLITIQUE

Les libéraux sont sur la corde raide avec l’affaire Sam Hamad qui a eu l’effet d’une bombe à l’Assemblée nationale. Si Sébastien Bovet et Josée Legault conviennent que, prises isolément, les allégations à l’endroit de Sam Hamad et les révélations sur le financement du parti n’ont rien d’une crise politique, tout cela soulève toutefois des inquiétudes légitimes. Pourquoi les protocoles n’ont-ils pas été respectés? Une relation d’influence a-t-elle donné lieu à des passe-droits? Les deux journalistes mesurent les impacts des faits d’actualité sur le gouvernement de Philippe Couillard.

LE RIRE SUR SON 31

François Morency définit le Gala Les Olivier comme un réveillon des Fêtes où il y a plein de cadeaux sous le sapin, mais pas pour tout le monde! L’animateur met les choses en perspective : les trophées qui seront remis le 15 mai prochain ne seraient selon lui que des « nananes à égo »! Le gala n’en demeure pas moins une belle vitrine pour l’humour québécois et c’est tout le milieu qui en sort gagnant. D’une franchise désarmante, l’humoriste distribuera ses prix « Morency » en fin d’entrevue.

FILM PRÉMONITOIRE

Dans le film Made in France de Nicolas Boukhrief, un journaliste utilise sa culture musulmane pour infiltrer une cellule djihadiste qui veut commettre un attentat à Paris. Écrit quatre ans avant les attentats du 13 novembre et tourné avant l’attaque contre Charlie Hebdo, on peut parler d’un scénario prémonitoire… Même si le film se colle à l’actualité, le cinéaste insiste pour dire qu’il n’est pas provocateur. Il porte plutôt sur une jeunesse française en manque de repères et sur de graves problèmes d’intégration.

TOUT N’EST PAS ROSE AU PARADIS

La fuite de documents ayant conduit au scandale des « Panama Papers » en dit long sur les mécanismes utilisés par des individus ou des entreprises pour contourner la fiscalité de leur pays. Le reporter Frédéric Zalac, qui a pu consulter les documents incriminants, croit qu’il ne s’agit que de la pointe de l’iceberg et que ces révélations en entraîneront possiblement d’autres. Pour Alain Denault, la fuite ne fait que confirmer les dérives d’une fiscalité mondiale malade dont nous faisons collectivement les frais. Le sujet soulève en tout cas bien des questions…