L’essai L’imaginaire comique dans le cinéma québécois 1952-2014, un incontournable pour les férus de notre cinéma québécois !

L’essai L’imaginaire comique dans le cinéma québécois 1952-2014
L’essai L’imaginaire comique dans le cinéma québécois 1952-2014

Nouvellement en librairie, l’essai L’imaginaire comique dans le cinéma québécois 1952-2014, est un incontournable pour les férus de notre cinéma québécois !

Résumé

Le fort sentiment d’identification des Québécois envers l’humour et l’enracinement culturel des comédies québécoises expliquent sans doute plusieurs succès de salle. Du burlesque à la satire, du cinéma d’auteur au cinéma populaire, de Claude Jutra à Ricardo Trogi, ce portrait analytique et exhaustif permet de découvrir un pan important de l’histoire contemporaine du Québec dans un immense éclat de rire.

Robert Aird et Marc-André Robert recensent et analysent plus de 150 longs métrages et révèlent les façons dont le rire au cinéma a contribué à définir le peuple québécois et son histoire. On y découvre les sujets et les objets de dérision ainsi que de nombreuses situations et répliques comiques selon les époques et les contextes. C’est une version bien particulière de notre histoire, de notre société et de nous-mêmes que raconte l’humour au cinéma québécois. 

Vous avez le goût de vous remémorer des répliques légendaires de vos films-cultes comme lorsque le personnage de Mario (joué par Gabriel Arcand dans le déclin de l’empire américain) intervient dans une conversation en disant «C’est rien que ça que vous faites parler. Moi, quand Diane me fait bander, j’la fourre.» Vous aimez revivre en pensée des scènes amusantes du film 1981 par exemple avec Ricardo Trogi comme narrateur qui fait un retour arrière dans la vie de son père au temps de la Deuxième Guerre mondiale?  Cet essai fourmille de répliques marquantes et de description de scènes mémorables de vos films préférés.

Votre connaissance des comédies québécoises des années 50 à 80 laisse à désirer, et vous êtes intéressés à les découvrir? Ce livre vous ramène dans le temps à l’époque de la révolution des mœurs, la phase hippie, l’éveil des films d’érotiques, où des films comme Valérie, deux femmes en or, l’initiation, sont analysés et mis en contexte par rapport à leur époque.  Il y a aussi des films mettant de l’avant des vedettes de l’heure comme Dominique Michel et les petits Simard avec J’ai mon voyage et tiens-toi bien après les oreilles à papa. 

Vous voulez connaître le genre de comédies différentes qui existent, les thèmes et procédés utilisés pour faire rire? Cet essai regroupe par thème les divers films, selon qu’il utilise soit l’ironie, l’humour noir, la caricature, la parodie satirique, la satire sociale,  le conte, l’insolite, la comédie romantique, le portrait de famille. Bref, il y a une multitude de façons de faire rire, il s’agit juste de voir lesquelles vous attirent le plus et ce livre permet de vous donner une bonne idée de ce qui risque de vous plaire. Pour ma part, la comédie romantique (Nuit de Noce, les grandes chaleurs, les aimants, Nez rouge), les portraits de famille (Crazy, 1981, 1987, Les Plouffe) les contes (Babines), font partie de mes styles d’humour préférés.

Vous êtes plutôt du genre à choisir un film en fonction des personnages et des comédiens qu’on y retrouve? Ce livre fait également l’analyse du choix des personnages, et de leur dynamique au sein du film. Ainsi, on parle de duos policiers (bon cop bad cop, De père en flic), l’inversion des rôles, les fish out of water (gens sortis de leur contexte ou zone de confort) (Elvis Gratton, un crabe dans la tête), les duos comiques (le sens de l’humour), ou tout simplement un regroupement d’une galerie de personnages (les boys).  Pour ma part, le choix des duos de personnages ou encore le choix du réalisateur influence assurément mon choix de film québécois à voir. Ainsi, Ricardo Trogi et Émile Gaudreault sont pour moi en tête de liste des réalisateurs qui sont susceptibles de me faire rire dans leurs films, avec des duos parfois improbables et des comédiens qui savent intégrer le timing comique dans leur jeu. 

Vous vous demandez qu’est-ce qui fait en sorte qu’une comédie dans notre cinéma québécois fonctionne ou non? Cet essai décortique une panoplie de nos longs métrages et en ressort les éléments qui en ont fait des succès ou encore les raisons probables qui en ont fait rater sa cible.

Finalement, vous voulez avoir un portrait de l’évolution du Québec au fil des ans et un panorama complet du cinéma comique dans le répertoire québécois entre 1952 et 2014, qui soit écrit dans un style très accessible, facile à comprendre, dans une démarche accrocheuse, alors ce livre est tout indiqué pour vous!

De Gilles Carles, en passant par André Forcier, Micheline Lanctot, Denis Héroux, Pierre Falardeau, Denys Arcand et bien d’autres, j’ai pu découvrir l’œuvre de plusieurs cinéastes et me donner le goût d’aller encore plus souvent au cinéma voir nos productions québécoises ou encore tenter de voir certains films en format DVD.

Robert Aird
Robert Aird

Au final, j’en retiens que la réussite de la comédie québécoise passe par un fort sentiment d’identification du public à l’univers qui s’y trouve présenté. Donc, si je peux me reconnaître dans un personnage, ou s’il y a des références identitaires et culturelles dans un film québécois, ou encore des sujets d’actualités ou des souvenirs liés à ma jeunesse, alors il se peut fort bien que ce film m’interpelle et me fasse rire. L’autodérision et rire de nos travers de société, si c’est bien amené, cela risque de nous faire rire.

Robert Aird est diplômé en histoire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Historien de l’humour au Québec, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont L’histoire de l’humour au Québec, de 1945 à nos jours (VLB éditeur, 2004). Il a publié nombre d’articles sur l’humour et a donné maintes conférences. Il enseigne l’histoire de l’humour à l’École nationale de l’humour. En 2013, il a fait paraître chez Triptyque Les Cyniques, le rire de la Révolution tranquille, en codirection avec Lucie Joubert.

Marc-André Robert
Marc-André Robert

Marc-André Robert est professeur en documentation au collège de Maisonneuve. Spécialiste de l’histoire du cinéma gouvernemental au Québec et des rapports entre le cinéma et la politique en Occident, il s’intéresse également au cinéma marginal, de même qu’aux films de famille. La thèse qu’il prépare porte sur l’Office du film du Québec et sur l’utilisation politique du cinéma par l’État québécois entre 1961 et 1983. Il est l’auteur de Dans la caméra de l’abbé Proulx. La société agricole et rurale de Duplessis (Septentrion, 2013).

Essai

 

Prix : 29.95$

Nombre de pages : 282 pages

Édition Septentrion

http://www.septentrion.qc.ca/