Jake Shimabukuro et Tommy Emmanuel : deux artistes qu’il ne fallait surtout pas manquer au festival de jazz de Montréal

JAKE SHIMABUKURO © Victor Diaz Lamich
JAKE SHIMABUKURO © Victor Diaz Lamich

Absolument incroyable !

Grâce à ce programme double présenté à la Maison symphonique de la place des Arts, le festival de jazz de Montréal a permis au public d’entendre deux artistes de génie, sans aucun doute les meilleurs dans leurs catégories respectives. Le jeune Hawaïen Jake Shimabukuro est à n’en pas douter le plus grand joueur de ukulélé du monde. Et l’on peut évidemment en dire autant de l’extraordinaire Australien Tommy Emmanuel à la guitare, avec l’étendue des sonorités qu’il est capable d’extraire de son instrument lorsqu’il est entre ses mains.

Jake Shimabukuro, le Jimi Hendrix du ukulélé, est capable de tout faire sur son petit instrument à quatre cordes. Accompagné d’un bassiste, il a véritablement soulevé la salle de la Maison symphonique. Pendant une heure de concert, il est passé des tonalités douces et délicates de ses arpèges aux rythmes les plus endiablés, dans des arrangements musicaux très personnels, mixtes de plusieurs styles de musique, et à chaque fois plein d’émotions. Lorsqu’il est sur scène, ce surdoué fait montre d’une virtuosité inimaginable en se donnant à fond et en communiquant son enthousiasme à la salle.

Jake Shimabukuro est devenu mondialement célèbre grâce à la diffusion sur Internet de son interprétation de While My Guitar Gently Weeps, la chanson des Beatles écrite par George Harrison, qu’il a offerte parmi tant d’autres dans son concert. Mais le morceau qui résume le mieux son art et sa philosophie est sans doute celui intitulé Ichigo Ichié. Cette expression japonaise traduit le caractère unique d’une rencontre, un moment qu’il faut chérir car il n’aura lieu qu’une seule fois dans la vie…

Après l’entracte, le jeune virtuose a laissé la scène à l’un de ses maîtres, celui avec lequel il a plusieurs fois joué, l’immense guitariste Tommy Emmanuel. Car c’est pour lui, surtout, que le public s’était déplacé. Et pendant la performance, la salle n’a pu s’empêcher d’applaudir dans des standing ovations après quasiment chaque morceau interprété…

TOMMY EMMANUEL © Victor Diaz Lamich
TOMMY EMMANUEL © Victor Diaz Lamich

C’est que Tommy Emmanuel n’est pas n’importe quel guitariste. Sans doute né avec son instrument entre les mains, il était professionnel à cinq ans et donnait déjà des cours quand il en avait douze. Tommy Emmanuel a développé tellement d’habiletés avec son instrument qu’on voit mal ce qu’il pourrait encore en sortir. Se servant des moindres parties de sa guitare comme d’un instrument de percussion, jouant avec les deux mains, spécialisé dans le fingerpicking, il excelle dans tout avec une aisance qui parait toute naturelle. Seul sur scène, il fait entendre un orchestre en entier. Cet artiste de presque 60 ans, qui vient d’avoir une troisième petite fille, a lui aussi une philosophie, celle du Never too late, qu’il a généreusement offerte au public dans plusieurs de ses morceaux, et en particulier celui intitulé Endless Road.

Le concert qui devait durer deux heures s’est en fait étendu à trois. Car le public de la salle aux superbes éclairages et à l’acoustique qui faisait honneur au programme a encore eu le bonheur d’écouter les deux artistes jouer ensemble. Puis c’était les bis à répétition. De toute évidence, Tommy Emmanuel n’avait aucune envie de partir et d’arrêter de jouer, hier soir.

La performance de ces deux artistes d’exception était vraiment un moment à ne pas manquer lors de cette édition 2016 du festival de jazz de Montréal.

JAKE SHIMABUKURO | TOMMY EMMANUEL

Programme double

Le 5 juillet 2016 à la Maison symphonique de Montréal

Festival de Jazz de Montréal

Informations : www.montrealjazzfest.com/programmation/concert.aspx?id=12237

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