Le film Un ours et deux amants (two lovers and a bear), écrit et réalisé par Kim Nguyen (finaliste avec Rebelle pour l’Oscar® du meilleur film en langue étrangère) prend l’affiche au Québec le 7 octobre prochain. Cette remarquable histoire d’amour se déroule dans la région glacée près du Pôle Nord met en vedette les très talentueux Dane Dehaan et Tatiana Maslany.
Synopsis
Nous sommes dans une ville contemporaine d’à peine 200 habitants, dans une zone arctique aux élans lunaires, là où la température tombe souvent sous les moins cinquante degrés. Ici, les routes ne font que s’effacer dans l’infini blanc. C’est dans ce décor extra-terrestre que Roman et Lucy, deux âmes torturées, sont tombés en amour. Mais Lucy garde un secret douloureux: un fantôme du passé la hante, la détruit. Elle doit le fuir, ou elle brûlera de l’intérieur. Ensemble, ces amants décident de fuir leurs démons, décident de prendre la route vers de meilleurs horizons. Ils foncent vers les espaces infinis de glace, où l’étrangeté peut parfois donner l’impression que le voyage est un voyage vers l’intérieur de soi-même.
De passage à Québec pour l’avant-première du film le 6 octobre dernier, j’ai rencontré le réalisateur du film et voici mon entrevue avec lui : https://info-culture.biz/2016/10/07/entrevue-avec-kim-nguyen-realisateur-du-film-un-ours-et-deux-amants/#.V_d909ThDvY
Les premières scènes du film donnent tout de suite le ton et amènent le spectateur dans le décor glacial et bucolique du Grand Nord, à Iqaluit au Nunavut, pour y suivre l’histoire d’amour entre Roman et Lucy. Le public est amené directement dans la vie de ce couple, sans préambule, sans qu’on sache qui ils sont, ce qu’ils font là, et ce n’est que peu à peu qu’on apprend à les connaitre, à découvrir leur passé, leurs secrets, à avoir de l’empathie pour eux. Ainsi, tout au long du film, le spectateur est intrigué par ce couple. Il cherche des repères. Et peu à peu le passé de ces êtres nous est dévoilé. On comprend mieux pourquoi ils sont là, les démons qu’ils tentent de fuir. Et on sympathise avec eux. On espère un dénouement heureux pour ce couple dont l’amour est leur plus grand atout. C’est tellement beau de voir le degré d’amour l’un pour l’autre. Ce qu’ils sont prêts à faire l’un pour l’autre. Ils sont chacun la bouée de sauvetage de l’autre.
De voir ce film sur écran géant est essentiel pour voir toute l’immensité, la beauté de ces paysages grandioses de ce territoire glacial. Les promenades en motoneige font littéralement rêver. L’amour et la complicité que démontre Dane Dehaan et Tatiana Maslany dans les rôles de Roman et Lucy sont sublimes. Ils sont des acteurs de très grand talent pour nous faire croire si aisément à leur belle relation.
Comme le dit le titre du film, un ours et deux amants, on voit surgir un magnifique ours blanc à quelques reprises dans le film, et bien honnêtement, même si je crois comprendre l’idée derrière cette figure, cette métaphore, je n’accroche pas à ce dernier. Il me fait carrément décrocher du film ces deux ou trois fois où il apparait. Une chance que ses interventions sont courtes et vite oubliées pour moi. Mais peut-être que pour d’autres spectateurs cela aura un autre effet et une autre référence ou signification pour eux.
La musique du film tombe véritablement à point. C’est presque un personnage en soi. Et l’effet est marquant dans certaines scènes plus que d’autres, parfois accompagné de séquences montrées au ralenti, qui ajoute à l’ambiance. La pièce Seven Nation Army que l’on entend dans le film fait partie d’un moment percutant dans le film et la toute fin du film aura un impact non négligeable sur le spectateur, j’en suis certaine. Le film est resté en moi pendant plusieurs jours après le visionnement et certaines scènes sont gravées en moi pour longtemps.
Ce film est sans contredit un très bon divertissement, à voir sur grand écran!
Rappelons que le film a été projeté en première mondiale sur la Croisette dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs ainsi qu’au Festival international du film de Toronto et qu’il a été le film d’ouverture du 45e Festival du nouveau cinéma le 5 octobre dernier.
Distribué par Les Films Séville, une filiale d’eOne et Entertainment One au Canada, le film prendra l’affiche au Québec le 7 octobre 2016.
Fiche artistique
Roman DANE DEHAAN
Lucy TATIANA MASLANY
Père de Lucy JOHN RALSTON
Sheriff John Tovok KAKKI PETER
Fiche technique
Scénario KIM NGUYEN
Basé sur une idée originale de LOUIS GRENIER
Réalisateur KIM NGUYEN
Producteur ROGER FRAPPIER
Coproducteurs JONATHAN BRONFMAN et ELLEN HAMILTON
Producteurs exécutifs JEFF SACKMAN, PATRICK ROY, MARK SLONE
Producteurs associés SYLVIE LACOSTE, HEIDI LEVITT, AJAY VIRMANI, VINAY VIRMANI
Directeurs de production MARIO NADEAU, JASON ROSS JALLET, DANIEL BEKERMAN
Distribution – Canada LES FILMS SÉVILLE / ENTERTAINMENT ONE
Ventes internationales TF1 INTERNATIONAL
Ventes États-Unis TAJJ MEDIA
Directeur de la photographie NICOLAS BOLDUC
Concepteur visuel EMMANUEL FRÉCHETTE
Costumes JUDY JONKER
1er assistant à la réalisation PIERRE MAGNY
Distribution des rôles HEIDI LEVITT, LUCIE ROBITAILLE
Preneur de son CLAUDE LA HAYE
Concepteur sonore CLAUDE BEAUGRAND
Mixeur BERNARD BARIÉPY STROBL
Musique originale JESSE ZUBOT
Monteur RICHARD COMEAU
Coloriste PATRICE FORTIN
Photographe de plateau PHILIPPE BOSSÉ
Pays de production | Année CANADA (QUÉBEC, ONTARIO, NUNAVUT) | 2016
Langue | Durée ANGLAIS | 96 MIN
Musique originale
Composée par JESSE ZUBOT
Éditions TOUTANKAMON, JESSE ZUBOT
Musiciens :
Violon, Alto, Synthés,
Sub Basse, Percussions,
Programmation JESSE ZUBOT
Violon CAMERON WILSON
Alto HENRY LEE
Violoncelle PEGGY LEE
Basse acoustique DYLAN PALMER
Trombone JEREMY BERKMAN
Voix TANYA TAGAQ
Accordéon STEFAN UDELL
Clarinette FRANÇOIS HOULE
Enregistrement JESSE ZUBOT
SHELDON ZAHARKO
Assistant ERIK NIELSEN
Enregistré et mixée à THE BRITANNIA BEACH BUNKER
AFTERLIFE STUDIOS
Mixage JESSE ZUBOT
Échantillonnages utitilisés
avec la permission de TANYA TAGAQ, STEFAN UDELL,
FRANÇOIS HOULE, THE ELEMENT CHOIR
Crédit photos : Courtoisie de Max Films