Le roman Sexe, pot et politique par la journaliste et écrivaine Lucie Pagé, une satire politique très drôle qui défoule et instruit à la fois le lecteur. À lire absolument et surtout à partager à profusion!
Résumé
« — Alors, on annule tout, j’imagine, dit Lilly avec une faible voix.
— Il n’en est pas question ! Je suis plus déterminée que jamais ! Elle a besoin de retomber sur ses deux pieds. Elle a perdu la tête !
— Qui ça “elle” ?
— La politique ! »
L’existence de Joséphine prend une nouvelle tournure lorsque son mari, Robert, « Bobby » pour les intimes, est élu ministre des Finances. Elle réalise bien vite que les fréquentations douteuses de Robert se multiplient au rythme où s’effritent ses valeurs et ses principes. À cela s’ajoute une découverte qui la scandalise : son fils cadet fume du pot ! D’abord choquée, elle tente à son tour l’expérience, qui lui procure un plaisir fou. Une idée germe alors dans son esprit. Avec la complicité de sa grande amie Lilly et de ses domestiques, Mamadou et Ping, elle préparera un repas « spécial » que son mari donnera en l’honneur de plusieurs personnalités publiques influentes. Si elle voulait mettre du piquant dans son quotidien, Joséphine aura atteint son but. Mais les découvertes qu’elle fera changeront sa vie. Et celle de la planète.»
La journaliste et écrivaine Lucie Pagé, mariée à Jay Naidoo, ministre au cabinet de Mandela et vivant autant en Afrique du Sud qu’au Québec depuis 1990, en a beaucoup à dire sur la politique, puisqu’elle la côtoie depuis des années. Elle est également très familière avec le Cannabis (l’huile de cannabis pour être plus précis) et ses valeurs thérapeutiques, puisqu’elle en consomme régulièrement pour régler ses symptômes liés à sa ménopause dont elle souffre une des formes les plus sévères jamais vues selon ses médecins.
Au lieu de faire un essai sur la politique et les avantages du Cannabis, puisque la politique c’est triste à mourir, elle a choisi d’en parler sous forme d’un roman humoristique, satirique. Et quelle bonne idée elle a eue, puisque ce livre, je l’ai dévoré et en plus de me faire rire un bon coup, il m’a complètement jeté par terre avec ses informations plus que pertinentes sur le cannabis et ses effets insoupçonnés.
Dans cette satire politique, on retrouve des personnages savoureux, stéréotypés, mais dont on a envie bien souvent d’y associer des noms de politiciens que l’on connaît, tellement la ressemblance y est frappante. On est outré par l’opulence et l’abus de pouvoir qu’on y retrouve c’est vrai, mais on se défoule énormément lorsque le souper royal en l’honneur de plusieurs personnalités publiques influentes prend des tournures de cauchemar pour les élus. C’est complètement ludique, mais ça fait du bien d’en rire autant.
Au-delà de l’humour qu’on y retrouve, ce livre est rempli d’informations pertinentes, autant sur la politique, l’Afrique du Sud et les conditions de vie là-bas, que sur le cannabis, son historique et ses bienfaits sur la santé.
À la fin du livre, Lucie Pagé nous entretient un peu plus sur sa propre condition de santé et sur ses recherches qu’elle a faites sur le cannabis. Voici quelques faits fort intéressants que j’ai appris en lisant ce livre :
Lucie Pagé consomme deux grains de riz d’huile brute de cannabis décarboxylée (c’est-à-dire dont les composants ont été activés). Elle ne gobe pas assez de THC (tétrahydrocannabinol) pour être stone (0,1g deux fois par jours). Le THC n’est en fait qu’une des 86 composantes de cette plante. Et en fait, fumer le cannabis élimine les ingrédients actifs qui peuvent la soulage. C’est pourquoi elle utilise plutôt l’huile de cannabis. Lucie Pagé est une patiente légale au Canada où on peut utiliser le cannabis pour traiter des symptômes. Mais elle dénonce le fait que le cannabis thérapeutique ne soit utilisé au Canada qu’en dernier recours, en palliatif, jamais en mode curatif. C’est malheureux, car dans les faits 83 % des gens qui se soignent au cannabis abandonnent toute médication, c’est donc pourquoi le lobby pharmaceutique est si fort.
J’apprends aussi que des dizaines de milliers de personnes qui viennent en Afrique du Sud soignent leur cancer par l’huile de cannabis. C’est 50 % de taux de guérison, la chimiothérapie c’est 2%. Et le coût est 10 fois moins que la chimio. En Afrique du Sud, Lucie fréquente la « clinique » d’un producteur d’huile de cannabis où les patients viennent de partout dans le monde pour traiter des maladies telles que le parkinson, le glaucome, la sclérose en plaques, l’anxiété et la dépression, l’arthrite, la maladie de Crohn (plusieurs en sont guéris), l’épilepsie, les troubles du déficit de l’attention (des jeunes fonctionnent mieux qu’avec le Ritalin), le syndrome de Dravet et le cancer.
Bien honnêtement, ce livre est rafraichissant, divertissant et instructif… Et ça donne le goût de partager ces nouvelles informations avec le monde, assurément!
Lucie Pagé est née en Nouvelle-Écosse en 1961. Elle vit entre l’Afrique du Sud et le Québec depuis 1990. Journaliste, réalisatrice et écrivaine, elle a travaillé durant plusieurs années en tant que journaliste et recherchiste pour diverses émissions de Radio-Canada, à la radio et à la télévision. Elle a également travaillé à Radio-Québec, où elle a réalisé plusieurs films documentaires. Elle a été correspondante pour Radio-Canada, ainsi que pour d’autres journaux et revues, durant toute l’ère Mandela (1990-1999). Elle a également réalisé et produit plusieurs documentaires, notamment sur la violence faite aux femmes et sur les chants de libération d’Afrique du Sud. Elle est mariée à Jay Naidoo, ministre au cabinet de Mandela, et a trois enfants.
Son premier ouvrage, Mon Afrique, paru chez Libre Expression en 2001, a aussi été publié dans plusieurs pays. Sexe, pot et politique est son troisième roman et son septième livre.
Date de parution : 5 Octobre 2016
Nombre de pages : 232 pages
Prix 24,95 $
Éditions Libre Expression
http://www.editions-libreexpression.com/
