Last Work de Batsheva Dance Company : une soirée de danse contemporaine exceptionnelle !

Une partie des 18 danseurs dans LAST WORK
Une partie des 18 danseurs dans LAST WORK

Mardi le 17 janvier, le Grand Théâtre de Québec en collaboration avec La Rotonde recevait une compagnie de danse de haut niveau, le Batsheva Dance Company d’Israël avec 18 danseurs, jeunes hommes et femmes hors pair.

La scène au lever du rideau est très dépouillée; c’est minimal. Et de chaque côté, une série de panneaux d’où sortiront les danseurs selon les tableaux.

Au fond, à gauche, une jeune femme en robe longue bleue court sans arrêt sur un tapis durant presque les 70 minutes du spectacle. Puis, un premier danseur entre et doucement et lentement, il débute un mouvement de rotation de la jambe gauche. En accélérant son mouvement, on est surpris, fasciné et médusé. Petit à petit, les danseurs vont ensuite entrer, sortir, seuls, par petits groupes ou tous en même temps. Tous ces interprètes des chorégraphies d’Ohad Naharin sont issus de la méthode qu’il appelle GAGA (comme le nom tiré de l’enfance). Contrairement à tous les chorégraphes, il demande à ses danseurs de travailler et danser sans miroirs. Étonnant! Mais le résultat est magnifique. Les corps en spectacle, en déplacement, ont des contorsions, des mouvements surprenants, inhabituels. Tous, par moments, semblent seuls mais ils agissent dans le même esprit. Chaque danseur nous fait ressentir complètement sa personnalité, sa singularité dans cet ensemble. Il y a quelques tableaux de tous les artistes unis, ensemble, mais dans un tout original, jamais vu ailleurs!

Comme spectateur, on reçoit cette belle liberté et cette créativité qui nous communiquent une joie, un bonheur libérateur. Un immense souffle de liberté.

Vers la fin de Last Work, des éléments, des actions dramatiques s’ajoutent mais c’est la vie telle que la conçoit le chorégraphe issu d’un milieu de tensions sociales et politiques en Israël, à Tel Aviv.

En créant Last Work,  Ohad Naharin, (63 ans et plus de 30 ans de création) n’a sûrement pas dit son dernier mot ! Et à son sujet, tel que l’affirme Mikhaïl Baryshnikov, un des plus grands danseurs et chorégraphes de notre époque : «  Je n’avais jamais vu une telle alliance de beauté, d’énergie et de technique. »

La tournée canadienne de Batsheva Dance Company se poursuit au cours des prochains jours et sur nos écrans, sous peu, on pourra voir le film Mr. GAGA à propos de Ohad Naharin et de sa méthode de création.

Crédit-photo: Gadi Dago – courtoisie

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