Le film Nelly librement inspiré de la vie et de l’œuvre de l’écrivaine Nelly Arcan, scénarisé et réalisé par Anne Émond, prend l’affiche dès le 20 janvier 2017, partout au Québec et mets en vedette Mylène Mackay dans le rôle-titre de Nelly (Isabelle Fortier de son vrai nom), représentée sous 4 facettes : l’écrivaine ; l’amoureuse ; la putain et la star. Un bel hommage à l’œuvre littéraire de Nelly Arcan et à l’artiste complexe et mystérieuse qu’elle était.
Mon entrevue avec la réalisatrice Anne Émond, et l’acteur Mickaël Gouin est disponible ici : https://info-culture.biz/2017/01/14/entrevue-avec-les-artisans-film-nelly/#.WHoRqNThDvY
Résumé
Un film librement inspiré de la vie et de l’oeuvre de Nelly Arcan. Le portrait d’une femme fragmentée, perdue entre ses identités irréconciliables d’écrivain, d’amoureuse, de putain et de star. Plusieurs femmes en une seule, naviguant entre grandes exaltations et grands désenchantements. Un film à l’image d’une vie violente et d’une oeuvre radicale; un hommage à une écriture dense, glaçante et nécessaire.
Au Québec, ce film était très attendu puisqu’en plus d’avoir fait parler de lui en faisant le tour de plusieurs festivals un peu partout dans le monde, les gens étaient curieux d’en savoir plus sur cette écrivaine qui a toujours aimé cultiver le mystère autour d’elle. Ce film est un très bel hommage à l’œuvre littéraire de Nelly Arcan, mais sans pour autant en apprendre beaucoup plus sur Isabelle Fortier. Ce film est unique en son genre. Ce n’est pas une biographie conventionnelle, car cette femme était tout sauf conventionnelle. C’est plutôt un film à l’image de cette artiste qu’est Nelly Arcan. Et assurément, au sortir de la salle, vous aurez le goût de lire ou relire les livres de Nelly, et ce, même si le mystère de sa créatrice demeure très présent.
Ce film, c’est Mylène Mackay qui le porte sur ses épaules, en incarnant tour à tour les diverses facettes de cet intrigant personnage. En parallèle, l’on suit les moments marquants de Cynthia (la putain), Marilyn (la star), Amy (l’amoureuse toxique) et Isabelle (l’écrivaine). Au fil des événements, on entend en même temps à plusieurs moments des extraits des diverses œuvres de Nelly qui viennent renforcer les images que l’on voit. Et je dois dire que Mylène Mackay démontre avec force et passion son immense talent dans l’interprétation de ces personnages, tous très différents. Son jeu, tout en nuance, nous met en lumière à la fois une Nelly totalement superficielle, mais en même temps on y voit toute sa fragilité et sa sensibilité. Nelly était un être de contradictions et d’obsessions envers la beauté, son désir de séduire, et l’image de la femme dans la société, et Mylène fait très bien ressortir toutes ces contradictions. Et bien qu’elle ait des scènes extrêmement difficiles à jouer et qu’elle doit se mettre littéralement à nu pour interpréter Nelly, elle le fait de manière simple et cela semble facile pour elle. Elle se donne à fond pour son personnage.
Mickaël Gouin joue le rôle de l’amoureux de Nelly dans leur relation toxique et il réussit merveilleusement à se réinventer. C’est un rôle de composition très bien travaillé et auquel on croit.
Naturellement, Anne Émond est celle qui a su rendre cet hommage aussi touchant et aussi bouleversant. En parsemant son film d’extraits forts des livres de Nelly, ainsi que des chansons pertinentes (composées par Dear Criminals) pour créer une ambiance appropriée, à travers les silences de certaines scènes, Anne réussit à captiver le public et à créer une belle poésie cinématographique autour du phénomène Nelly Arcan.
En sortant de la salle, j’avais encore en tête des moments marquants du film, mais surtout des phrases du texte qui me hantent encore. « En dehors de l’écriture, je ne suis rien.» «La beauté est une force de frappe qui met à genoux ». «Les mots me tuent. J’ai inventé Nelly pour protéger Isabelle… J’ai vécu des choses pour les écrire. Je n’aurais pas du. Le sexe me tue. Le succès me tue. L’amour me tue. La bêtise me tue… »
Nelly continue sa carrière internationale et figure également dans le Canada’s Top 10 des meilleurs films canadiens, selon les organisateurs du Festival international du film de Toronto (TIFF). Rappelons que Mylène Mackay a remporté le prix Geneviève Bujold du meilleur espoir féminin du cinéma québécois 2016, lors de la 3e soirée des espoirs du cinéma québécois le 5 décembre dernier.
Voici la liste complète des Festivals où Nelly a été présenté en 2016:
Toronto International Film Festival, Canada, Septembre 2016
Section Vanguard
Festival Film by the Sea, Pays-Bas, Septembre 2016
Compétition Film et Littérature
Filmfest Hamburg, Allemagne, Septembre 2016
Section Voilà! (Films francophones jeunes et non-conventionels signés par une nouvelle génération de réalisateurs originaires de France, Belgique et du Québec)
Festival International du Film Francophone de Namur, Belgique, Septembre 2016
Compétition
Vancouver International Film Festival, Canada, Septembre 2016
Sections True North et Canadian Images
Mill Valley Film Festival, États-Unis, Octobre 2016
Sections World Cinema et Mind the Gap
Festival International du Film Indépendant de Bordeaux, France, Octobre 2016
Compétition
Festival International du Film Francophone Tübingen Stuttgart, Allemagne, Novembre 2016
Section Horizons
Stockholm International Film Festival, Suède, Novembre 2016
Programme officiel
Festival International du film d’Amiens, France, Novembre 2016
Compétition
Festival International du Film d’Inde, Goa, Inde, Novembre 2016
Compétition
FICHE ARTISTIQUE
Nelly Mylène Mackay
Isabelle Fortier 13 ans Mylia Corbeil-Gauvreau
François Mickaël Gouin
Suzanne Sylvie Drapeau
Peggy Catherine Brunet
FICHE TECHNIQUE
Réalisatrice et scénariste Anne Émond
Productrice Nicole Robert
Directrice photo Josée Deshaies
Direction artistique David Pelletier
Casting Nathalie Boutrie
Costumes Patricia McNeil
Montage Mathieu Bouchard-Malo
Son Claude LaHaye
Sylvain Brassard
Maquillage Djina Caron
Coiffure Martin Lapointe
Musique : Dear Criminals
Visitez le site officiel du film : nelly-lefilm.com.
http://www.dearcriminals.com/music
crédit photos : Courtoisie des Films Séville