Emmène-nous à La Ronde 50 ans de plaisirs forains de Tristan Demers, un pan d’histoire original de Montréal, où la nostalgie, le divertissement et la découverte sont au rendez-vous.

Emmène-nous à La Ronde 50 ans de plaisirs forains
Emmène-nous à La Ronde 50 ans de plaisirs forains

Pour célébrer le 375e anniversaire de Montréal, rien de mieux que de revisiter l’Expo 67 et l’évolution de la Ronde et son impact sur la ville de Montréal, au fil des décennies, avec Emmène-nous à La Ronde 50 ans de plaisirs forains de Tristan Demers. Un bel hommage à la Ronde!

Résumé

Le grand projet récréatif issu de la «folie» visionnaire du maire Jean Drapeau, construit à l’occasion de l’Expo 67 et imaginé sous les bons conseils de Walt Disney, a eu l’effet d’une bombe dans la sphère du divertissement populaire québécois. Au lendemain de la Révolution tranquille, La Ronde ne s’est pas contentée d’exhiber ses manèges et installations dernier cri: elle s’est établie en haut lieu d’effervescence culturelle, hébergeant les œuvres de plusieurs artistes de renom et permettant à des milliers d’interprètes d’ici et d’ailleurs de se produire sur ses différentes scènes au fil des ans. À l’avant-garde depuis son premier jour, ce parc unique a ouvert nos horizons gastronomiques dans les années 1960; a été le théâtre de la première de Demain matin, Montréal m’attend dans les années 1970; nous a offert le premier spectacle à grand déploiement de Céline Dion dans les années 1980; a propulsé l’art pyrotechnique dans les années 1990; et a réinventé les montagnes russes avec l’intégration de la réalité augmentée depuis les années 2000. Témoin privilégié d’une société changeante en quête d’évasion et de décou­vertes, le joyau de l’Expo célèbre aujourd’hui son demi-siècle et raconte notre histoire à travers la sienne. 

Ce livre sur les manèges, pour Tristan Demers, était un prétexte je crois, pour parler de l’évolution de Montréal, de revisiter les grands événements et changements du Québec, de dresser un portrait des Québécois et leur histoire à travers celle de La Ronde. Pour ce faire, pendant 2 ans, l’auteur et bédéiste a fait des recherches à la Société du parc Jean-Drapeau, aux archives nationales, fédérales et provinciales, ainsi qu’à Radio-Canada. Il a eu accès à près de 40 000 pages d’archives et photos. Au final, ce livre documentaire renferme pas moins de 300 photos d’époque sur 175 pages d’histoires, anecdotes, souvenirs, et surprenantes révélations.

Une des choses que l’on est surpris d’apprendre avec ce livre, c’est comment la Ronde s’est adaptée à travers les décennies, au goût du jour, selon l’évolution des modes. Ainsi, après les années riches de l’Exposition internationale, les pavillons furent peu à peu délaissés, mais La Ronde, elle, s’est réinventée. Elle a connu sa période disco qui a fait suite à la période peace and love. Les années 80 ont amené les boites de nuit. Puis les compétitions de feux d’artifice ont donné un autre regain de vie à la Ronde.

J’ai aimé aussi découvrir la naissance de L’Expo 67, incluant la Ronde. Il est intéressant de voir toute l’influence qu’a eue Walt Disney sur la configuration du parc, mais aussi sur les règles d’éthique des employés. De plus, étant trop jeune en 1967 pour voir la ronde de l’Expo, j’ai été agréablement surprise de savoir qu’il y avait à cette époque un safari d’animaux à la ronde et même un Fort Edmonton qui n’est pas sans faire penser à Frontierland de M. Disney. Finalement, j’ai été impressionnée de savoir qu’il y avait un pavillon de la jeunesse, où, les jeunes participaient à des débats animés par Gilles Gougeon.

Je ne savais pas non plus que la ronde a été le déclencheur de la fermeture du Parc Belmont dont la création datait des années 20.  J’ai également appris que Montréal attirait, par son Exposition et ensuite par son Jardin des Étoiles des personnalités célèbres et des vedettes internationales, comme la famille Kennedy, (on voit même une photo de Robert Kennedy et ses enfants dans la pitoune, en veston-cravate), Grace Kelly, Pierre-Elliot Trudeau (en photo dans les montagnes russes). En spectacle, il y a eu Dalida, Gloria Gaynor, Grace Jones, Tony Bennett, Les Everly Brothers, Paul Anka, les Platters, qui ont tous été reçus par Michel Girouard. La ronde fut également le lieu où Céline Dion a fait son tout premier spectacle sur la scène flottante, avec pas moins de  45 000 spectateurs présents.

Voici d’autres moments importants, rapportés dans ce livre :

1er juin 1967 : En avant-première nord-américaine, les haut-parleurs de La Ronde diffusent les chansons du mythique album des Beatles, Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band.

14 juin 1975 : Les dames entrent gratuitement à La Ronde dans le cadre de la «Journée de la femme».

1981: un jeune Américain de 23 ans a passé 218 heures (9 jours) à bord du super-manège pour y battre un record absolu et remporter une bourse de 5000$ remise par Coca-Cola

31 mai 1985 : Organisation du premier Festival ­international de feux d’artifice de Montréal.

Printemps 2001 :  La Ville de Montréal vend son parc à la société ­américaine Six Flags.   

En résumé, ce livre, rempli de superbes photos disposées dans un style scrapbook, regorge d’informations sur la Ronde, mais aussi sur l’évolution d’une ville, d’un peuple, sur une période de 50 ans. Un superbe livre documentaire à l’image de son créateur Tristan Demers, passionnant, imaginatif et coloré.

Tristan Demers
Tristan Demers

Tristan Demers est un hyperactif à l’imagination sans borne, un communicateur hors pair qui nourrit son cœur d’enfant par ses talents de bédéiste, par l’animation d’émissions jeunesse et par ses pèlerinages dans les parcs d’attractions de par le monde. Génie créateur derrière une soixantaine d’albums de bandes dessinées, il est aussi l’auteur de deux livres documentaires, dont le primé Tintin et le Québec

Date de parution : mai 2017.

Nombre de pages : 176 pages

Prix 29.99$

Édition de L’homme

http://www.editions-homme.com/