Saturday Night Fever au Capitole de Québec : Époustouflant !

 

Archambault alias Tony Manero
Nico Archambault alias Tony Manero

Inspiré du film du même nom sorti en 1977, la grande production qui a séduit le public français le printemps dernier, s’installe au Capitole de Québec jusqu’au 3 septembre 2017. Elle met en vedette le danseur et chorégraphe québécois, Nico Archambault, qui tient le rôle du célèbre personnage de Tony Manero.

Rien n’a été laissé au hasard, hier, pour ce soir de grande première québécoise. Déjà à l’extérieur du théâtre, des voitures d’époque étincelantes, plus belles les unes que les autres, attirent les regards et évoquent les années disco. Des affiches géantes du spectacle offrent l’occasion de se prendre en photo… avant d’emprunter le tapis rouge pour se rendre à l’intérieur.

Dans la salle de spectacle, qui affiche complet, les hits disco nous font agréablement patienter et les boules à facettes nous plongent tête première dans l’ambiance. Même les placiers du théâtre arborent une tenue spéciale tout à fait à propos ! Et puis, apparaît sur écran géant, une boule disco qui marque le temps qu’il reste avant le début du spectacle… l’excitation monte d’un cran…on a déjà des fourmis dans les jambes !

Nico Archambault et Wynn Holmes
Nico Archambault et Wynn Holmes

Le spectacle
J’avais beau ouvrir grands les yeux, je peinais à tout saisir tellement le spectacle est gros, très gros ! En tête d’affiche, Nico Archambault évolue sur la scène comme un dieu de la danse et on est littéralement happé par son talent, son énergie et son charisme ! Il signe un Tony Manero très séduisant ! et beaucoup plus dansant que celui campé par John Travolta. En super forme, ses mouvements sont précis, rythmés et parfaitement synchronisés. Il lui semble très facile d’exprimer ses sentiments et ses émotions pour mieux nous toucher. Wynn Holmes, danseuse et chorégraphe de réputation internationale et conjointe de Nico, lui donne la réplique en premier rôle féminin. Elle est spectaculaire et convaincante en Stephanie Mangano et éblouit par sa grande maîtrise artistique et son sens inné de la répartie ! Ensemble, ils font revivre sur scène le couple mythique porté à l’écran il y 40 ans par John Travolta et Karen Lynn Gorney. Vous êtes tellement beaux…on ne se lasse pas de vous regarder.

À leurs côtés, 18 comédiens, chanteurs et danseurs brûlent les planches et nous entraînent, pendant un peu plus de 2 heures, dans la célèbre histoire de Saturday Night Fever. Les Québécois, Amélie B-Simard (Annette) Joseph Martin (Fosco et Frank Jr), Matthieu Lévesque (Bobby) se démarquent avec justesse dans leur rôle respectif pendant que David Latulippe tire son épingle du jeu par la puissance de ses interprétations. Chapeau également à l’artiste français Gwendal Marimoutou, l’animateur et DJ de la soirée (l’un de mes coups de cœur !) et à la très talentueuse, et magnifique, Nevedya, chanteuse principale de la version française. On vous aime tous !

Ça danse en titi !
Aux exceptionnels danseurs de la production française, Alexandra Trovato, Andréa Condorelli, Jocelyn Laurent et Juliana Casas Herrera se greffent les Québécois Alexandre Francoeur, Kristian Dalisay, José Flores, Lauri-Ann Lauzon, Sarah Steben, Cassie Mainville, Chad Erick Conception et Cyndie Forget-Gravel qui nous captent par leur présence, leur souplesse, leur force et leur sensibilité artistique. Et qui nous donnent littéralement le goût de danser, nous aussi !!!!

Et les tounes alors ?
Revisitées, nous avons été complètement ravis par les sonorités actuelles des célèbres pièces de Stayin’Alive, You should be dancing, Salsation, Night Fever, If I can’t have you, What kind of fool, Tragedy, Night on Disco Mountain, Immortality, How deep is your love et Disco Inferno. Vraiment très réussies et rendues avec émotion par les excellents chanteurs de la troupe.

De beaux moments…
La soirée est truffée de belles surprises que je me garderai de vous révéler pour conserver l’impact. Mais je m’en permets au moins une… Il s’agit des collaborations spéciales de Pierrette Robitaille et de Rémy Girard (qui interprètent les parents de Tony). Ils apparaissent sur écran géant pour donner la réplique à leur fils, ajoutant du coup une dose supplémentaire de créativité à la production. Ils sont drôles et d’un naturel désarmant. On embarque totalement dans le jeu.

…et des notes parfaites !
Pour les chorégraphies soignées et enlevantes, pour l’habile et dynamique mise en scène, pour les costumes flamboyants, pour les décors terriblement efficaces qui subliment les nombreux changements scéniques, pour le contenu visuel et effets (très très) spéciaux, pour le son impeccable, pour tous les arrangements qui respectent les originaux tout en leur donnant une couleur si singulière. Bravo à tous les artistes et artisans !

Somme toute, on sort de cette soirée le sourire aux lèvres et le cœur léger. La fièvre du samedi soir est une propagation fulgurante de bonheur… qui nous en met plein la vue et les oreilles ! Un spectacle festif, à voir absolument…

La mise en scène de ce spectacle au Québec est possible grâce au partenariat conclu entre Gestev, LCQ Productions (Le Capitole) et SNF Productions, la société française qui détient les droits d’adaptation du spectacle.
Mise en scène : Stéphane Jarry
Adaptation de la mise en scène pour le Québec : Nico Archambault
Scénographie : Stéphane Roy
Chorégraphie : Malik Le Nost
Livret : Agnès Boury
Basé sur le film de la Paramount/RSO et l’histoire de Nik Cohn adaptée pour la scène par Robert Stigwood en collaboration avec Bill Oakes. Nouvelle version arrangée et éditée par Ryan McBryde, adaptée et proposée par Philippe Hersen.

Crédit-photo : Peter Marcoux, photographe
Galerie-photo : http://www.petermarcoux.com/saturday-night-live/
www.lecapitole.com/fr