La Vie rêvée de Frank Bélair par Maxime Houde, un roman savoureux qui a du rythme et qui rend un bel hommage au film noir! Mon premier coup de cœur de l’automne.

La Vie rêvée de Frank Bélair par Maxime Houde
La Vie rêvée de Frank Bélair par Maxime Houde

Maxime Houde connu entre autres pour sa série de romans (en sept volumes) des enquêtes de Stan Coveleski, détective privé des années 40, vient de publier La Vie rêvée de Frank Bélair, qui dépeint cette fois-ci la vie des petits mafieux dans le Montréal des années 40 et 50. Un hommage aux films noirs très réussi, qui nous rend nostalgiques des films de Humphrey Bogart comme The Big Sleep, ou encore The killing de Stanley Kubrick avec Sterling Hayden.

Résumé

Montréal, 1942…
   Marié avec Simone, son amour de jeunesse, François «Frank» Bélair est depuis peu le papa d’un charmant petit garçon, mais surtout, grâce à Alan Rourke, un malfrat qui l’a récompensé pour sa loyauté dans une vieille affaire, il est le propriétaire du Blue Dahlia, le cabaret à la mode à Montréal.
Chaque soir, entre deux floor shows, il boit du whisky, accueille les clients ou expulse ceux qui sont trop éméchés et, en bon maître des lieux, prend son pied à souhait avec Béatrice, sa préférée du moment. La vie rêvée, quoi! Du moins, tant qu’il paie sa cut à monsieur Rourke…
Mais en ces années de guerre, le passé vous rattrape rapidement dans la métropole du vice et Frank comprend trop tard que les ficelles qui le lient à la famille Rourke tissent autour de lui une toile solide dont il doit à tout prix s’extirper…

D’emblée, les romans d’enquêtes, ou de style policier m’ennuient normalement. Cependant, en lisant le résumé de La Vie rêvée de Frank Bélair, et avec la page couverture qui ressemble à une affiche de film des années 40, j’ai eu le goût de connaître cet auteur totalement nouveau pour moi.

Quelle belle idée j’ai eu de me lancer dans la lecture de ce roman, dont je n’ai pu mettre de côté, tellement j’en adorais l’écriture et l’ambiance. Maxime Houde maitrise fabuleusement sa plume et sait nous imager son texte pour qu’on ait l’impression de regarder un film. Avec des dialogues qui coulent bien, un rythme d’action soutenue, et une histoire captivante, il a su me tenir en haleine et me faire apprécier un personnage pourtant peu invitant, que celui de Frank Bélair, petit magouilleur, qui boit trop, fume, s’occupe peu de sa famille, trompe sa femme et se soucie peu des filles qui travaillent pour lui. Et pourtant, je me suis attaché à lui et j’ai espéré un dénouement heureux pour lui.    

J’aime bien aussi que Maxime Houde nous présente son roman un peu dans le désordre des événements. Ainsi, on débute en 1942 avec la gestion du bar Le Dahlia bleu par Frank Bélair, puis, on revient deux fois dans le temps en 1933, puis plus tard on retourne en 1940, pour savoir comment François Bélair est devenu Frank Bélair et son association avec un certain Alan Rourke.

J’aime aussi voir comment il nous dépeint le Montréal des années 30 et 40, le nigthlife, mais aussi la réalité de ces deux époques. Il nous décrit les réalités quotidiennes autant d’un propriétaire de bar, que des show girls, que de la femme à la maison, qui doit joindre les deux bouts avec son bébé et un mari trop souvent absent. 

Ainsi, je recommande allégrement ce roman, pour les amoureux des films noirs, les amants de belles plumes, ou encore les amateurs d’histoires captivantes et des personnages plus grands que nature. Pour décrocher du quotidien, ce livre est tout indiqué!

Maxime Houde
Maxime Houde

Maxime Houde est né à Montréal en 1973. En 2000 paraît La Voix sur la montagne, le premier volet des enquêtes de Stan Coveleski, détective privé des années 40, qui compte sept volumes (le sixième, L’Infortune des bien nantis, a remporté le prix Saint-Pacôme 2012 du meilleur roman policier). Il a aussi écrit un polar contemporain et de nombreuses nouvelles.

Il habite la métropole québécoise avec son épouse, un chat et un canari.

Nombre de pages 309 pages

En librairie le 24 août

Papier : 27,95 $
Pdf : 15,99 $
Epub : 15,99 $

Illustration : Grégory Fromenteau

Éditions Alire

http://www.alire.com/