Bienveillance à la Bordée du 12 septembre au 7 octobre 2017

Bienveillance
Bienveillance – Emmanuel Bédard

Pour ouvrir la 41e saison, la pièce « Bienveillance » regorge d’un texte magnifique de Fanny Britt nous racontant la vie en région, la tendresse, l’amitié, la remise en question de nos décisions, ainsi que la lâcheté. Une pièce morale sur la fragilité de nos convictions avec une merveilleuse distribution de 5 acteurs.

Comme le dit Michel Nadeau le directeur artistique, cette pièce nécessite discussion et réflexion. Chacun de nous a une part d’obscurité et de lumière. Les décisions que nous prenons ou pas ont une conséquence directe sur les événements qui nous concernent et aussi sur notre perception de nous-même.

Cette pièce est une fable sur la bonté. Jusqu’où est-on prêt à sacrifier notre bien-être personnel pour la justice et notre morale ? En écoutant la pièce, vous serez à même de comprendre cette roue qui tourne et les influences des événements et des gens sur nos comportements.

 

L’Histoire

« Gilles Jean est avocat. Il doit défendre une compagnie d’ambulances. Elle aurait mis trop de temps à répondre à une urgence, et un petit garçon est dans le coma. Le plaignant est Bruno Green : le meilleur ami d’enfance de Gilles Jean. Entre une cause qui servira ses ambitions et une ancienne amitié, que choisira-t-il? »

La mise en scène de Marie-Hélène Gendreau est très bien réussie. Tout d’abord, un décor de roches en forme de montagnes, le bruit de l’eau, le calme, puis la très belle voix de Gilles Jean qui raconte son enfance, la perte de ses jeunes frères, le départ de son père, puis sa naissance, ce qui nous aide à suivre le cheminement de sa famille et de mieux les comprendre.

Au moment où Gilles Jean rencontre son meilleur ami et sa femme chez eux, sa mère a aussi été invitée et on assiste à une discussion animée autour de la table de cuisine, d’où l’ on peut percevoir la grande influence de la mère sur son fils. On comprend la rage de Bruno Green, et le questionnement d’Isabelle qui se demande pourquoi on cherche dans son passé (serveuse sexy) pour expliquer l’accident. La culpabilité des parents est décuplée par ce qu’on dit, mais aussi par la perception qu’ils ont d’eux-mêmes.

De très beaux jeux de mots, en répétition parfois, pour nous faire voir la difficulté d’exprimer ses émotions.

À propos de Fanny Britt

« Fanny Britt, l’auteure des Maisons, des Tranchées, et de Jane, le renard et moi, nous propose une réflexion tout en sensibilité, comme à son habitude, sur nos contradictions et les lâchetés ordinaires ».

Elle a reçu en 2013, le Prix littéraire du Gouverneur général pour cette pièce.

DISTRIBUTION

Emmanuel Bédard (Gilles Jean)

Lorraine Côté (Maman)

Éliot Laprise (Bruno Green)

Nadia Girard Eddahia (Isabelle Jacques)

Éric Leblanc (Marc Raymond – le patron, Hercule Jean – le père, et Philip Bartleby – l’amant)

 

CRÉDIT

TEXTE : Fanny Britt
MISE EN SCÈNE : Marie-Hélène Gendreau
ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE : Émile Beauchemin
DÉCOR : Marie-Renée Bourget Harvey
COSTUMES : Sébastien Dionne
ÉCLAIRAGE : Sonoyo Nishikawa
MUSIQUE : Josué Beaucage

http://bordee.qc.ca/piece/bienveillance/