Première mondiale du film de Francis Leclerc, Pieds nus dans l’aube, remise de prix du festival, une magnifique soirée de gala au Palais Montcalm, pour ce 7e festival!

Marie-Christine Laflamme et Olivier Bilodeau
Marie-Christine Laflamme et Olivier Bilodeau

C’est le 20 septembre dernier, au Palais Montcalm de Québec, qu’avait lieu la remise de 7 prix du festival, dans le cadre de sa soirée Gala. De plus, le 4e film de Francis Leclerc, Pieds nus dans l’aube, y était présenté en grande première mondiale en présence d’une grande partie de la distribution et plusieurs artisans du film. Avec Pier-Luc Funk à l’animation, c’est dans la jovialité, le rire, l’émotion et les remerciements chaleureux que s’est déroulée cette soirée où la diversité, les créateurs, l’originalité et l’audace ont été célébrés!

Le festival se poursuit jusqu’au 23 septembre, et à la fin de cet article, vous trouvez la liste des gagnants de la soirée, ainsi que la date et l’heure où il sera possible de voir ou revoir les films qui ont remporté un prix.

Pour débuter la soirée, plusieurs invités et personnes importantes pour le festival sont venus, à tour de rôle, remercier chaleureusement les divers intervenants, partenaires et organisateurs de ce prestigieux festival.

Il y a d’abord Olivier Bilodeau directeur de la programmation et un des cofondateurs du festival qui a tenu à remettre la première accréditation éternelle à Marie-Christine Laflamme, la cofondatrice du festival. Cette accréditation lui permettra d’assister gratuitement à tous les films de tous les prochains FCVQ, sans faire la file. Cette accréditation est la première dans la série qui devient donc une tradition annuelle de nommer des gens «éternels» au festival.

Le jury Marie Gignac, Pascale Faure, John R. Porter, Rafaël Ouellet et Sophie Desmarais
Le jury Marie Gignac, Pascale Faure, John R. Porter, Rafaël Ouellet et Sophie Desmarais

LES PRIX

Grand Prix de la Compétition – Longs métrages
Les jurés Marie Gignac, Pascale Faure, John R. Porter, Rafaël Ouellet et Sophie Desmarais avaient à choisir parmi les dix longs métrages en compétition celui qui pourrait obtenir ce premier prix. Leur choix s’est arrêté sur le drame Sambá de Laura Amelia Guzmán et Israel Cárdenas de la République dominicaine, «un film sans complaisance  et porteur d’un souffle d’une grande force et précision rare. Pour un scénario inventif et rusé  qui évite les clichés »  Les remerciements nous sont parvenus via vidéo de la République dominicaine. Le jury a également tenu à décerner une mention spéciale à Lucky de John Carroll Lynch. «Ce film oscille entre l’angoisse et la quête de l’absolu, entre l’humour et la colère, entre la solitude et l’amitié, entre la nostalgie de la jeunesse et les petits bonheurs au temps présent. »

Jury cinéphile
Jury cinéphile

Prix du Jury cinéphile – Premiers longs métrages
Le Jury cinéphile composé de cinq cinéphiles diversifiés enthousiastes résidant à Québec a nommé comme grand lauréat cette année Los Nadie de Juan Sebastián Mesa, « un film en noir et blanc. C’est un film qui percute, qui émeut, avec des personnages dont on tombe complètement amoureux et qui nous fait oublier qu’on est en train de regarder une fiction. C’est un film dont le fond et la forme sont en symbiose.» De plus, ils ont décerné une mention spéciale à Susanne Bartsch: On Top d’Alex & Anthony, «pour sa maitrise du genre documentaire, et son sujet complètement éclaté.»

Prix du Jury collégial
Quant au Prix du Jury collégial, présidé par la professeure Marianne Gravel et composé de Gabriel Samson (cegep de Garneau), Camille Ouellet (cegep Lévis-Lauzon), Zia Mercure (cegep de Limoilou) et Marie Fontaine (cegep Ste-Foy), quatre étudiants issus des quatre cégeps de la région de Québec offrant des cours en cinéma, il a été remis au long métrage, documentaire français, Swagger d’Olivier Babinet, «pour sa finesse, son originalité, sa valeur sociale, sa capacité à marier le réel, la fiction et le rêve.»  Également, les étudiants ont décerné une mention spéciale au film Fumigènes de Florence Lafond,  «un film qui les a touchés. Ils l’ont beaucoup aimé pour sa candeur et sa poésie. »

Frédérick Tremblay et le Jury des courts-métrages
Frédérick Tremblay et le Jury des courts-métrages

Grand Prix de la Compétition Nationale – Courts métrages
Les jurés Lou-Pascal Tremblay, Niels Putman et Sophie Goyette ont dit avoir adoré leur première expérience à titre de jurés. Ils ont découvert une ville de Québec hautement créative et généreuse et ceci est également l’image qu’ils ont eue de ce festival. Ainsi, le jury a visionné onze œuvres en lice pour le Grand Prix de la Compétition Nationale – Courts métrages. Ils ont choisi de décerner le prix à Toutes les poupées ne pleurent pas de Frédérick Tremblay. « Ce réalisateur a passé 4 ans de sa vie à faire ce film. Ce film met en scène des protagonistes qui ne parlent pas, qui ont un simple visage et une seule émotion. Et pourtant, ils nous font passer par une gamme de sentiments des plus complexes. Et selon moi, ça témoigne d’un découpage technique qui a été maitrisé à la perfection. C’est un réalisateur qui est probablement au zénith de son art avec ce film. »   Ils ont aussi accordé une mention spéciale à Crème de menthe des réalisateurs Jean-Marc E. Roy et Philippe David Gagné. «Ce fut nous a fait un très grand bien. C’est une succession de OUI, un crow pleaser. C’est un film qui est probablement le plus complet que j’ai vu dans la programmation cette année. »

Grand Prix de la Compétition Internationale – Courts métrages
Pour ce qui est du Grand Prix de la Compétition Internationale – Courts métrages, c’est l’œuvre roumaine Scris/Nescris d’Adrian Silisteanu  qui s’est vu décerner le prix pour son intensité dramatique entre autres, dans cette histoire d’une famille sur le bord de la dépression nerveuse. Le réalisateur a fait ses remerciements via vidéo en anglais et en français.

Nicolas Léger producteur chez ciné-scène et Nathalie Simard
Nicolas Léger producteur chez ciné-scène et Nathalie Simard

Bourse à la Création des Cinéastes de Québec
Les trois membres du Jury courts métrages (Sophie Goyette, Neils Putman et Lou-Pascal Tremblay ont remis le prix de la Bourse à la Création des Cinéastes de Québec au réalisateur Maxime Robin, pour son œuvre Ballet Jazz, «pour son audace de mélanger le film Thelma et Louise avec la comédie musicale Cats de Broadway. Et pour ses deux actrices (Noémie O’Farrell et Sarah Berthiaume)  qui n’ont pas eu peur de sortir leurs griffes.  Imaginez… Deux chats dansants braquant un dépanneur sur la musique de Céline Dion»

« Ce prix comprend 20 000$ en équipement ainsi que 500$ en argent de la part de SPIRA, 1 500$ de la part du FCVQ, 1 000$ de la part de MaTV, la finition d’un court métrage d’une valeur approximative de 15 000$ de la part de Studio Élément et une journée d’enregistrement sonore ou service de mixage d’une valeur de 1 000$ de la part de Peak Média.

En l’absence de Maxime, retenu à Montréal pour une pièce de théâtre, c’est Nicolas Léger producteur chez ciné-scène et Nathalie Simard qui a fait les maquillages des chats qui sont venus sur scène pour lire un mot de Maxime « Ceci est mon premier film et je l’ai écrit avec passion et la nervosité d’un premier amour. On l’a tourné avec l’empressement d’un premier amant et on l’a terminé avec l’intensité d’une première rupture. Mais surtout, j’ai voulu l’écrire, le tourner et le terminer ici à Québec, où j’ai vécu mon premier amour, ma première rupture et, à bien y penser, beaucoup de premières fois. »

Prix du Public – Courts métrages
C’est le film, Crème de menthe de Jean-Marc E. Roy et Philippe David Gagné qui semble avoir fait l’unanimité dans le cœur du public du FCVQ. Les deux créateurs du film étaient présents dans la salle et sont venus remercier chaudement leurs partenaires et le public pour cette reconnaissance.

Prix du Public – Longs métrages et Prix du Public – Longs métrages canadiens
Quant aux lauréats des Prix du Public – Longs métrages et Prix du Public – Longs métrages canadiens, ils seront connus plus tard, mais avant la fin du festival.

L'équipe de Pieds nus dans l'aube
L’équipe de Pieds nus dans l’aube

Pieds Nus dans L’aube 

Synopsis

Adaptation libre du roman de Félix Leclerc, Pieds nus dans l’aube relate toute la richesse de cette enfance typique de l’entre-deux-guerres. Sans être fidèle au roman, l’adaptation cinématographique tisse des liens entre les personnages – forts et surprenants – avec des situations dramatiques ayant marqué profondément l’imaginaire de l’auteur. Réunis dans  un seul et même film, des évènements inattendus viennent bouleverser la vie de village de cette famille habitant les rives du Saint-Maurice.

Pour cette première mondiale du film de Francis Leclerc, Pieds nus dans l’aube, qui sera à l’affiche le 27 octobre, plusieurs personnes ayant travaillé sur ce film sont venues sur scène pour faire des remerciements ou pour parler du film, et ce, avant et après la projection. Il y a même eu une série de Q&A avec le public. Voici quelques commentaires qui en sont ressortis. 

Francis Leclerc a tenu à mentionner que c’était par sa faute si Pier-Luc Funk était à l’animation de la soirée. C’est en 2008 que Francis présentait son film, Un été sans point ni coup sûr, avec Pier-Luc Funk qui en tenait la vedette. Et étrangement, Pier-Luc avait le même âge (13 ans) que Justin Leyrolles-Bouchard qui incarne Félix aujourd’hui et en est également à son premier grand rôle. Quelle belle coïncidence que Francis tenait à souligner par la présence de Pier-Luc, qui lui, a voulu remercier Francis « Tu as vraiment changé ma vie avec ce film. Alors, Justin, prépare-toi ,car ta vie va changer… »

Roy Dupuis, Justin Leyrolles-Bouchard et Francis Leclerc
Roy Dupuis, Justin Leyrolles-Bouchard et Francis Leclerc

Francis Leclerc (fils de Félix Leclerc) réalisateur du film

« Je tenais à présenter mon film à Québec en premier. Je suis né et j’ai grandi à Québec. J’ai fait mon secondaire au Petit Séminaire de Québec et j’ai travaillé comme placier au Palais Montcalm pendant trois ans, durant mon CEGEP. J’ai beaucoup regardé de spectacles et de théâtre dans ce palais Montcalm » Et c’est même là qu’il a eu la piqure de faire du cinéma par la suite.

«Je n’ai pas voulu faire un hommage à mon père, car il aurait détesté ça. Et aussi, j’ai toujours trouvé ça lourd d’être le fils de… alors, pendant longtemps, j’ai essayé de me tenir loin de mon père et faire mes affaires, mes films, en me disant qu’un jour je ferais un film à partir d’un de ses livres probablement. Donc, c’est à 40 ans que j’ai eu envie de le faire. Ça fait donc 5 ans que ce projet est démarré. J’ai eu Fred Pellerin qui est venu m’aider avec le scénario. Ce film est vraiment personnel. Il est très proche de moi. Je voulais faire un film qui soit sur l’amitié entre deux jeunes garçons. Ceci est le noyau du film. Mais finalement, je me rends compte que c’est un film père-fils et ça, je ne l’ai pas vu venir. Et ceci est beaucoup à cause de Roy et Justin, leur relation. Roy est dans plusieurs scènes du film. Il est une présence tranquille et je vois bien que sans lui, ce film serait complètement différent.  » 

Ce film est basé sur une adaptation libre du roman Pieds nus dans l’aube, où Félix Leclerc, raconte son enfance pendant l’entre-deux-guerres à l’été 1929 à la Tuque, sa ville natale. Francis Leclerc en signe le scénario à quatre mains avec Fred Pellerin. Il revisite les souvenirs et l’imaginaire de son père, qui a profondément marqué la littérature et la chanson québécoise. C’est un film à voir pour la beauté des paysages, pour le sublime duo d’amitié formé par Justin Leyrolles-Bouchard (Félix) et Julien Leclerc (Fidor) ainsi que par la force tranquille du personnage de Roy Dupuis dans le rôle du père de Félix. Un film d’époque que l’on prend plaisir à regarder sur grand écran, pour se laisser éblouir par les images grandioses de la nature, pour se laisser bercer par la trame sonore magnifique qui accompagne le film et pour les belles valeurs véhiculées par cette histoire. Également, lors du générique, il y a une très belle chanson de Félix Leclerc qui est interprétée par Martin Léon. Ça vaut la peine de rester pour l’écouter jusqu’à la fin. Pour avoir lu le livre, je dirais que l’on retrouve l’essentiel de ce qui est dans le livre, mais aussi j’ajouterais qu’il peut être intéressant de lire le roman par la suite, pour ajouter à notre expérience cinématographique.

 Pour la galerie photo de la soirée de gala, remise de prix et projection du film Pieds nus dans l’aube :  https://www.flickr.com/photos/48796411@N07/albums/72157688963211385

LES PRIX ET LES RÉCIPIENDAIRES prochaines projections

Grand Prix de la Compétition – Longs métrages
Sambá de Laura Amelia Guzmán et Israel Cárdenas
> Prochaine projection : 23 septembre, 13 h, au MNBAQ
Mention spéciale : Lucky de John Carroll Lynch
> Prochaine projection : 22 septembre, 15 h 30, au Palais Montcalm, salle d’Youville

Prix du Jury cinéphile – Premiers longs métrages
Los Nadie de Juan Sebastián Mesa
> Aucune projection à venir
Mention spéciale : Susanne Bartsch: On Top d’Alex & Anthony
> Aucune projection à venir

Prix du Jury collégial
Swagger de Olivier Babinet
> Prochaine projection : 22 septembre, 21 h 30, au MNBAQ

Grand Prix de la Compétition Nationale – Courts métrages
Toutes les poupées ne pleurent pas de Frédérick Tremblay
> Prochaine projection : 23 septembre, 21 h 30, au Théâtre Les Gros Becs
Mention spéciale : Crème de menthe de Jean-Marc E. Roy et Philippe David Gagné
> Prochaine projection : 22 septembre, 20 h, à Place d’Youville

Grand Prix de la Compétition Internationale – Courts métrages
Scris/Nescris de Adrian Silisteanu
> Prochaine projection : 23 septembre, 15 h 30, au MNBAQ

Bourse à la Création des Cinéastes de Québec
Ballet Jazz de Maxime Robin
> Prochaine projection : 21 septembre, 20 h, à Place d’Youville

Prix du Public – Courts métrages
Crème de menthe de Jean-Marc E. Roy et Philippe David Gagné
> Prochaine projection : 22 septembre, 20 h, à Place d’Youville

Sortie cinéma du film Pieds nus dans l’aube

27 octobre 2017

Origine

Canada

Réalisateur

Francis Leclerc

Producteur

Antonello Cozzolino (Attraction Images)

Johanne Larue

Distribution

Justin Leyrolles-Bouchard, (Félix)

Julien Leclerc,  (Fidor)

Roy Dupuis, (père de Félix)

Claude Legault,

Marianne Fortier,

Robert Lepage,

Catherine Sénart,

Mickael Gouin,

Eric Robidoux,

Guy Thauvette,

Tristan Goyette Plante ,

Mathieu Lepage

crédit photos : Lise Breton