Alexandre Tharaud rend hommage à Barbara avec un album double

Alexandre Tharaud
Alexandre Tharaud

En cette année de commémoration de la disparition de la grande chanteuse Barbara, il y a 20 ans déjà, Alexandre Tharaud a laissé libre cours à toute l’admiration qu’il voue à cette immense artiste en revisitant ses plus belles chansons.

L’album double est disponible depuis le 13 octobre via Warner Classics / Erato. Un album qui mérite qu’on s’y attarde pour la beauté des mots poétiques, la qualité des interprétations et sa musique indémodable.

Certain complices l’accompagnent tels Dominique A, Juliette ou Albin de la Simone, à la jeune génération des Radio Elvis et Tim Dup, en passant par les stars Vanessa Paradis, Jane Birkin, Juliette Binoche ou Jean-Louis Aubert, et bien d’autres encore.

Barbara est restée dans les mémoires et les cœurs d‘un public nombreux et passionné, et elle continue d’inspirer les artistes d’aujourd’hui. Avec pour fil conducteur le piano, instrument indispensable à Barbara.

Alexandre Tharaud a réuni les interprètes avec des textes et des mélodies en fonction de leurs affinités pour des rencontres fortes, émouvantes et poétiques. Son but est de faire connaitre des chansons trop peu diffusées, ou réentendre quelques-unes des chansons parmi les plus belles pour un hommage grandiose à cette icône inoubliable.

Album 1

  1. Pierre (prélude)
  2. Cet Enfant-là (Dominique A)
  3. Septembre (Camélia Jordana)
  4. Mes Hommes (Juliette)
  5. Du Bout des lèvres (Vanessa Paradis)
  6. Vivant poème (Jean-Louis Aubert)
  7. Pierre (Tim Dup)
  8. À mourir pour mourir (Radio Elvis)
  9. Y’aura du monde (Bénabar)
  10. Là-bas (Jane Birkin)
  11. C’est trop tard (Albin de la Simone)
  12. Au Bois de Saint-Amand (Rokia Traoré)
  13. Vienne (Juliette Binoche)
  14. Dis quand reviendras-tu ? Say, When will you return ? (Hindi Zahra)
  15. Les Amis de Monsieur (Guillaume Gallienne)
  16. Attendez que ma joie revienne (Luz Casal)
  17. Pierre (postilude)

L’album 2 est musical  sauf la très belle narration de la pièce # 1

SPECTACLE

Pour compléter cet hommage, Alexandre Tharaud et l’actrice Juliette Binoche ont élaboré un spectacle-évocation  basé sur les textes des chansons et du journal inachevé de Barbara, intitulé Vaille que Vivre qui tournera en France et à l’étranger tout au long de l’année à venir.

Explication de l’album par Alexandre Taraud

« 27 novembre 1997, trois jours après le départ de Barbara, nous nous sommes retrouvés sous une pluie fine au cimetière de Bagneux. Une fois caméras et paillettes évaporées, la foule d’anonymes s’est resserrée autour de la tombe. Il y avait, je me souviens, cinq ou six hommes allemands, fanion de Göttingen à la main. Nous étions là, silencieux, la boule au ventre.

Dans cette ambiance d’effondrement, nous n’avions au fond qu’un désir, chanter. Les télévisions ont alors manqué un moment d’une rare intensité. Les nuages finirent par laisser place au soleil, une voix timide a murmuré Dis, quand reviendras-tu?, puis nous avons commencé à fredonner, ensemble. Une Petite cantate, L’Aigle noir, Göttingen, Pierre, nous chantions, chantions, sans plus vouloir nous arrêter. Quelle beauté cette chorale improvisée, avec ses voix fausses, maladroites. Barbara était là, plus que jamais, elle s’installait en nos voix.

Ce jour-là, j’ai eu la conviction qu’il fallait enregistrer notre chant. La genèse de cet album est ainsi née, il y a vingt ans. Ce ne seront finalement pas les voix de fans anonymes, mais celles d’un groupe d’amis autour d’un piano, instrument essentiel à Barbara.

Aujourd’hui le besoin de la chanter s’impose, après une si longue période où il semblait impossible de reprendre ses chansons, y associer d’autres timbres, d’autres parcours. Le deuil interminable n’autorisait aucun mot.

Dans le disque Écho, on retrouve les mots sans musique, les musiques sans les mots. Ma plus belle histoire d’amour, Le Bel âge, ou encore Nantes, résonnent ainsi dans une forme de nudité. Un disque à écouter le soir tard, tel un après concert, quand les émotions vécues nous reviennent au cœur ».

Alexandre Tharaud