Fabian Tharin, Nouvel Ep Fosbury

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Un spécimen, Fabian Tharin en est un assurément. On le retrouve avec Fosbury, un maxi qui contient quatre nouveaux titres hors normes et font l’éloge de la mélancolie sous une boule à facette esseulée.

La pop bricolée, teintée de hip hop et de poésie du musicien suisse Fabian Tharin résonne comme un objet non  identifié, moderne, personnel et entêtant.

C’est Fosbury, nom du nouvel EP qui sort chez Musique Sauvage/ [PIAS], qu’il a choisi comme symbole de cette posture, de cette envie de faire de la musique à l’envers, sur le dos. Fosbury est une sorte de manifeste, d’éloge de l’impermanence, de la légèreté.

Sur scène, Fosbury est ciselé pour faire rentrer les spectateurs dans une espèce de transe improbable. Des formules courtes comme des mantras, des vieilles basses disco qui côtoient celles très actuelles de 808 trafiquées, une gestuelle qui invite constamment à la danse.

Pour promouvoir son EP Fosbury, Fabian Tharin sort simultanément quatre (4!) vidéos. Épurées et radicales, ces images ont été tournées dans quatre décors selon les mêmes modalités. Le format, le choix du plan séquence, le cadrage fonctionnent comme un panneau sur le portail  d’une propriété. « Ici, vous entrez dans un univers singulier ».

On vous laisse découvrir N’y Pense Plus, Ne va pas te faire foutre, L’Éternité, Y’avait de la lumière partout, quatre bonnes raisons de découvrir cet artiste qui ne ressemble à personne.

Après le raz de marée belge de ces deux dernières années, il semble que ce soit au tour de la foisonnante  scène Suisse de débarquer dans nos oreilles. Et, surprise, c’est peut-être chez ces voisins propres sur eux et disciplinés que se trouvent les spécimens les plus intrigants.

Le disque de l’immaturité.

Attendre de passer la quarantaine pour présenter son projet le plus innovant n’est pas le moindre des paradoxes pour un artiste qui ne craint rien autant que l’immobilisme.

La finalité de ce projet a toujours été la scène. Le concert Fosbury est ciselé pour faire rentrer les  spectateurs dans une espèce de transe improbable. Des formules courtes comme des mantras, des  vieilles basses disco qui côtoient celles très actuelles de 808 trafiquées, une gestuelle qui invite  constamment à la danse. Le concert est une messe païenne durant laquelle Fabian Tharin et Patrick Dufresne (drumpad et machines) initient leurs fidèles à l’absurde dans la joie et la sueur.

« Ne va pas te faire foutre, tu iras demain si tu veux »

Pas besoin de le dire deux fois. Sous les abords légers, Fabian Tharin, comme tout faussaire confirmé, fait danser la mort, l’impermanence, la poussière. Mais lui, le fait avec élégance, nonchalance, sous une  boule à facette. Avec sa façon à lui de saupoudrer ces moments  d’une très fine couche de désespoir  comme ça, par politesse. Parce qu’il est suisse, sans doute

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Fabian Tharin aime infiniment Dick Fosbury.

Fabian Tharin aurait voulu être streaker, mais il est suisse.

Fabian Tharin est un guitariste classique virtuose. Il ne joue jamais de cet instrument.

Fabian Tharin aime Anne Sylvestre et XXX Tentacion.

Dans son dernier album Swiss Rebel (Coup de Coeur Charles Cros, sorti en Suisse en 2014), les featurings étaient des équivalents helvétiques de José Bové, Maître Dupond-Moretti, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Caroline Fourest.

Fabian Tharin a longtemps écrit pour les autres.

Fabian Tharin aime Shostakovich et Vald.

Fabian Tharin fait de la musique en dorsal.

Kate Tempest, Bagarre, Ortie, Tommy Genesis, Odezenne et Gradur tournaient sur sa platine  quand il a composé ses nouvelles chansons.

Fabian sort un EP chez Musique Sauvage. Il l’a appelé Fosbury

Disponible chez Musique Sauvage / [PIAS]

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