Partez à la découverte du spectacle Britishow, le roadtrip musical : premier de trois articles : entrevue avec le metteur en scène et directeur artistique, Mike Gauthier, et le directeur musical, Philippe Turcotte

Mike Gauthier
©Bianca Favasuli

Le nouveau spectacle Britishow, le roadtrip musical est présenté en salle depuis le 14 juillet dernier. Notre journaliste vous propose une série de trois articles pour vous faire découvrir ce spectacle qui vous fera assurément vivre de grands moments d’émotion. Pour le premier article, elle a eu accès à une répétition où elle s’est entretenue lors d’une longue entrevue inspirante avec le metteur en scène et directeur artistique, Mike Gauthier, ainsi qu’avec le directeur musical, Philippe Turcotte, qui ont raconté le processus de création et qui ont dévoilé des détails concernant ce spectacle qui est présenté partout au Québec.

Entrevue avec Mike Gauthier et Philippe Turcotte

C’est lors d’une répétition chez Showmedia Studios pour Britishow, le roadtrip musical en juillet dernier, qu’il a été possible de s’entretenir avec le directeur artistique et metteur en scène, Mike Gauthier, qui a pris le temps de nous en apprendre un peu plus sur cette nouvelle aventure qui a débuté l’été dernier. Et à entendre ses confidences ainsi que celle du directeur musical, Philippe Turcotte, qui s’est joint à nous, les spectateurs peuvent s’attendre à un spectacle unique et pensé tout spécialement pour eux.

Mike Gauthier est une sommité dans son domaine. C’est la Bible musicale du Québec ! Sa culture musicale et ses connaissances sur l’histoire de la musique sont impressionnantes. De plus, Il porte plusieurs chapeaux, dont, entre autres, celui d’animateur pour la station de radio Energie à Montréal. En plus d’être le directeur musical, Philippe Turcotte est aussi le claviériste sur le spectacle. C’est dans une ambiance de bonne humeur et de mission accomplie que s’est déroulée cette entrevue en compagnie de ces deux créateurs qui souhaitent vous en mettre plein la vue et les oreilles.

Un travail de longue haleine qui a débuté en mai 2016. Mike explique le processus de recherche pour le choix des chansons : « Ce que j’ai fait l’année passée au mois de mai, j’ai envoyé une Bible ça d’épaisse, puis on a regardé les chansons, après ça il y a de l’élimination naturelle qui s’est faite. J’ai épluché tous les Wikipédias, tout, tout, tout, j’ai tout fait ça. Il y ça, il y a ça, voici ! Je voyais des chansons. Je voyais des medleys. Je voyais tout ça et là Phil me disait : « c’est parce que ça ne se fait pas. Parce que des fois la toune est dans telle tonalité et l’autre toune est là. À l’oreille dans ta tête ça peut, mais ça marche pas. Je suis pas capable de le monter. » Là, je fais ok, faut que je tasse des chansons. Comme mettons j’aimais beaucoup ABC, j’aime beaucoup Robert Palmer. J’aime beaucoup ces gens-là on pouvait pas les mettre parce qu’on n’a pas trouvé de place et Phil avait de l’expérience d’American Story Show et il disait Mike : « Avec American, on a travaillé l’équivalent d’à peu près 3 mois pour rien. On avait trop de chansons et on les a enlevées pendant le show. Alors que cette fois-ci, quand on l’a monté ensemble Phil a dit : « Regarde on va tout le monter quand je vais faire le space bar partir le click, ça va être 90 minutes d’affilée. Les gars de la vidéo vont se fier là-dessus, les gars du son vont se fier là-dessus, mon band va se fier là-dessus, les chanteurs vont se fier… C’est pour ça que le show est si avancé actuellement, parce qu’on l’a tout monté. Phil a tout monté. Les affaires audios, il a mis ses nuances dedans pour couper pour enchaîner et quand on a envoyé ça à tout le monde. Là, tout le monde a travaillé chacun de son côté. Parce que là, tout est sur le click. »

Quand on lui demande s’il y a place à l’erreur, le directeur artistique répond : « Oui, il y a de place à l’erreur, mais pas de place à beaucoup de modifications. »

Mike et Philippe ont vraiment eu à être à l’écoute l’un de l’autre. Et cela a porté ses fruits puisque déjà en juillet, lors des répétitions, le show était à la hauteur de leurs attentes : Mike : « On s’est obstiné en masse, mais quand t’écoute le show ce matin, tu fais wow ! Fallait faire l’entonnoir. C’est ça qui a été le plus dur à faire. Là, c’est mon côté historien qui est embarqué, qui m’a aidé. J’ai dit à Phil, il y a eu deux invasions britanniques; une des années 60 et une des années 80. On monte quelque chose, voici les tounes et lui a gossé après ça. Là, il a monté quelque chose, ah! il manque ça. IL me disait écoute le. Ça marche pas. Là, je l’écoutais et là c’est vrai, ça marche pas. Et là, j’arrivais et je disais : si on fait ça ? On réussissait à se trouver un terrain d’entente. »

Assurément, qu’il peut y avoir de petites frustrations de part et d’autre qui peuvent se produire lors du processus de création d’une production de cette envergure, mais ce n’est rien à côté du bonheur d’avoir atteint le niveau de réussite qu’ils souhaitaient atteindre. Mike : « Moi, je te dirais que la plus belle affaire qui est arrivée c’est quand j’ai parlé avec le producteur qu’il m’a dit Mike, c’est la première fois que je vois Phil Turcotte moins nerveux que ça sur une production qui s’en vient, c’est bon signe ! Philippe : « Tous les deux on n’a pas laissé de détails aller. J’ai l’expérience de savoir ce qu’il faut faire. » « C’était surtout ça, l’affaire ! » d’ajouter Mike.

Bien sûr que le fait d’avoir travaillé sur American Story Show avant le Britishow, cela a permis d’éviter des erreurs et de gagner du temps. Le metteur en scène explique : « On a appris beaucoup avec American tous les deux. La chose que Phil avait remarqué dans le show de American, c’est que quand on l’a monté, il y avait trop de tounes et on en a enlevées et on a enlevé des morceaux du casse-tête qui aurait dû rester là, mais qu’on devait enlever pour certaine raison, Alors que là, Phil a fait comme non, non regarde les medleys c’est 6 minutes maximum et c’est une minute et demi par toune en moyenne et on s’organise de même. » Philippe en rajoute : « Moi, j’étais chez-nous avec ma calculatrice. J’étais tout le temps en train de compter, il reste 4 minutes. Là, je sauvais des secondes. T’additionnes des minutes un peu partout. Mike : « Pas juste ça, c’était vraiment au point de, tu vas les faire parler combien de temps là ? Tout est calculé. C’est pas un show qui est aseptisé. C’était comme je les fais parler 30 secondes, parfait ! Parce que dans American, il y a trop de blablas. Là on s’est dit, on va essayer de faire ça court, je fais beaucoup de v.o. pour éviter aux artistes d’avoir à parler, parce que c’est pas leur job. »

C’est à Orla Johaness qu’ils ont fait confiance pour faire la narration. Mike et Philippe étaient visiblement très enthousiasmes face à leur choix. C’est comprenable, son accent est impeccable ! Mike nous en apprend un peu plus sur Orla : « C’est une britanique que j’ai connu parce que moi je travaillais à Energie et elle, elle faisait la circulation avant, pis là j’entendais son accent. Elle faisait la circulation avec cet accent-là ! Elle a grandi là-bas. Un moment donné, je parle de ça et je fais comme : Les gars, je pense que j’ai La Voix ! Là, on la rencontre, une boule d’énergie, drôle comme ça se peut pas! Quand on faisait les voix chez Phil : « elle disait voulez-vous l’accent de Manchester ? » Mike l’imite : quand je dis Manchester. Philippe : « Tu veux-tu que je te fasse plus de même ou de même. Ok, je vais vous en faire 3, c’était comme une machine. La fille avait fait de la radio, elle savait qu’il fallait qu’elle soit concis. »

Il y a eu un moment vraiment touchant lors de l’entrevue où les deux complices expriment ce qu’ils se sont apportés l’un pour l’autre. Mike : « Lui, il m’a appris beaucoup » Philippe : « C’est super le fun de travailler avec lui, justement la rigueur qu’il amène dans le projet. J’aime ça quand c’est parfait, lui aussi! Ça fait qu’on s’entendait bien là-dessus. Et ses connaissances musicales justement, c’est pas n’importe qui, qui pourrait arriver avec le contenu qu’on a aujourd’hui. » Mike : moi, ce que j’ai appris avec Phil, c’était que des fois il faut couper et que ça affecte pas la qualité du show» .

Mike poursuit : « Comme les Beatles, ç’a été clair en partant, on avait la même vision en même temps. Là, les Beatles, c’est le 4e 5e 6e single de leur album parce qu’il n’y a pas I Saw Her Standing on l’avait défini à l’avance.  Pour lui, c’est dur parce que c’est un gars qui joue beaucoup de musique et il aime ça voir la face du monde être heureux. Phil, lui aime ça quand la « switch »se met à ON automatique et moi j’aime ça quand la «switch » se met à ON après 3 secondes le monde font comme « han » ?!

À la question, est-ce qu’il faut être surprenant ? : Mike explique : « Pas surprenant, stratège, c’est beaucoup plus ça parce qu’il y a des tounes qu’on met, quand on a monté l’invasion 65, ça tirait partout. Parce que t’avais Tom Jones. T’avais Les Stones et Les Beatlles. Quand le « riff» est fort t’as pas besoin d’avoir la chanson longtemps. »

Au fil de la discussion, Mike a fait une confidence émouvante au sujet de Philippe et de lui : « Nous autres là on est un peu, c’est intense ce que je vais dire, moi et Phil on est un peu comme dans le monde médical. Moi, je suis le chercheur qui va trouver le remède et Phil est le chirurgien qui va tout aller faire la job. Il va mettre la patente et là, la personne va guérir et elle va avoir du bon temps. C’est un peu ça qu’on fait tous les deux.  C’est vraiment ça ! Lui est sur la table d’opération et il opère.  Moi, je lui dis : voici ce qu’il faut que tu mettes dans le corps du patient pour le sauver et lui c’est ça qu’il fait. C’est vraiment ça qu’on fait tous les deux ! » « On se relançait. On en a mis des heures là-dedans ! »d’ajouter Philippe.

On n’a pas idée à quel point c’est précis et la charge de travail pour nous offrir un spectacle de cette envergure. Philippe : « On en a mis des heures là-dedans. » Même quand Philippe travaillait sur d’autres shows avec d’autres artistes, il prenait le temps de communiquer avec Mike et Mike faisait de même de son côté : « Demandes-y, des samedis après-midi à s’écrire. »  Philippe : « Dans le temps des fêtes, j’étais avec Marc Dupré au Capitol et j’avais mon lap top. »

 

Britishow
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Le Britishow, le roadtrip musical un concept clé en main qui pourrait être vendu sur demande

On entend parler du Britishow depuis 2016, à quel moment la décision a été prise et que vous avez dit on le fait ? Philippe : « Qu’on le fait ? C’est au mois de mai, l’année passée. » Mike : « Mais là, il est prêt. Comme je te dis, nous on l’a monté aussi d’une façon au Québec ça se monte rarement. C’est-à-dire que demain matin, nous autres on peut amener des producteurs américains ici, on les assoit là, et ils vont le regarder et on va dire : voulez-vous l’acheter ? Oui ! Ils vont tout avoir. Toutes les patentes. Le vidéo est prêt. Tout est prêt, ils ont juste à partir. Même principe que Mary Poppins et Footloose. Tu sais nous autres, mettons qu’on le vend à des américains, Phil part, il va passer une semaine là-bas avec les musiciens. Il les écoute et il dit, fais ça, ça, ça… »

Lorsqu’on leur fait remarquer qu’il y a de quoi être fiers. Mike : « Nous, on est contents parce qu’un moment donné c’était pas évident, un moment donné, moi pis lui, on savait que c’était nous autres qui menaient. Il n’y avait pas personne. On était dans un bunker tous les deux ! Les idées ça arrivaient de partout. On se tenait debout, c’était comme, non, c’est ça, c’est ça !

Le machine à idées de Mike Gauthier a encore une fois fait son œuvre lorsqu’est venu le moment où il fallait intégrer du progressif : « On ouvre le progressif avec Jethro Tull, c’était ça l’affaire ! On se disait comment on met les progressifs ? J’appelle Phil et je lui dis : je pense que je l’ai trouvé ! Des bands qui ont percé au Québec en premier. C’est bon ! En plus, on avait monté juste Emerson patati patata. Un soir, je roule ou lui roule et on entend Aqualung, là je dis ou lui dit : il faut qu’on mette ça dans l’affaire progressif. »

Mike : Pour faire l’entonnoir, c’est ça qu’on s’est fait. L’autre chose aussi et peut-être qu’on va se le faire pas reprocher, mais il y a du monde qui vont dire «ouais » , parce qu’il y a beaucoup de v.o. c’est-à-dire que c’est comme le show part, les artistes vont échanger avec la foule après le troisième tableau seulement. Pour les v.o., c’est Mike qui fait la voix : « Comme mettons au début des années 80, le tableau années 80, tu m’entends. C’est comme une présentation radio. C’est ça qui arrive. Après ça, ils vont parler. » Philippe en rajoute : « Ça t’explique souvent le concept, parce qu’il parle, mettons on est à Birmingham, qu’est ce qui se passe à Birmingham ? Et là, on va voir la ville sur l’écran. C’est l’élément historique que t’apporte. »

Mike : « C’est très vite ! Ça va dire comme Manchester… mais c’était plus important pour moi de dire qui venait de là, parce que je ne l’avais pas mis en audio, il n’y avait pas de place, mais juste pour dire au monde : Faites-vous-en pas on le sait ! Ça c’était important, ça !

Et là, on se demandait comment rentrer Radio Head. Comment rentrer Cold Play, fallait les rentrer, là on a fait ok, on va monter un medley Abbey Road, j’envoie à Phil 20 tounes. Il me revient, il en reste 5 ! Philippe revient à propos de sa calculatrice : « J’avais tout le temps ma calculatrice en bout de ligne il y avait trop de temps. Mike : On va mettre les Beatles, c’est sûr c’était prévisible, mais comment les mettre les Beatles, parce que comme ça le dit dans la v.o. ils n’ont jamais enregistré à Abbey Road. Ils ont enregistré là, mais Abbey Road le nom a été changé après que les Beatles aient lancé l’album Abbey Road eux autres enregistraient à EMI Studios. Là, on a mis Donovan, je me rappelais qu’au Québec, Donovan était très populaire. Après ça, il y eu Pink Floyd et là je me disais où est-ce que je mets Radio Head. Là, je vais voir Radio Head, ils l’ont fait l’album the Band, ils l’ont fait là en partie ! Parce que moi, je dis tout le temps à Phil en autant qu’on ait les mains propres. Si quelqu’un dit vous vous êtes trompés!

A un point tel que les Beatles quand tu vois Love Me Do, tu n’as pas vu les tableaux, les pochettes d’albums ou le 45 tours apparaît et les Beatles, j’ai appelé Gilles Valiquette, j’ai dit ok, d’après ce que j’ai lu l’étiquette Love Me Do rouge il est rare parce que c’est l’original. Parce que 6 mois plus tard Parlophone ont changé de couleur de 45 tours. Il dit : c’est bon, c’est ça ! Quand tu vois l’affaire, c’est l’étiquette rouge que tu vois ! Et là, tous les doutes que j’avais, j’appelais le monde. Mike est un grand historien de la musique internationale, son instinct et sa volonté de donner l’information juste font de lui un incontournable de notre paysage musical.  Il se confie à ce sujet : « Je vais te dire mon truc, c’est simple et ça je l’ai dit à Phil souvent. Souvent, je suis capable de me regarder travailler et de me dire, il y as-tu quelqu’un qui va pouvoir me pogner là ? C’est pour ça que je travaille. Tu sais quand on a fait American, j’avais fait une liste de patentes à Seb (Sébastien G. Côté) et j’avais dit : « Ils vont dire ça, ils vont dire ça. Comme de fait, ça sort ! Je le savais, parce que je suis journaliste. »

Philippe Turcotte
©Bianca Favasuli

Il y aura plusieurs tableaux qui seront présentés aux spectateurs dont celui qui abordera le sujet de la monarchie. Philippe : “ On visite et on parle de la monarchie aussi. » Mike s’exclame : « Ça c’est écoeurant ! Ça, c’est un autre tableau qui va fesser parce qu’on devait s’organiser pour avoir des choses différentes et là un moment donné on cherchait et là je fais comme : ceux qui ont été faits Chevaliers ! Là, ça part, Dire Straits, Eric Clapton… On est contents ! Pour Mike et Philippe, la mission qu’ils se sont donnée c’est de divertir et de donner un côté un peu éducatif. Mike : « Quand tu vas aller là, tu vas apprendre. Tu sais, on est allés mettons dans le volet de tous ceux qui sont faits Chevaliers, tu vas tout le temps voir leur photo de leur face avec leur médaille. On a tout trouvé ça partout. »

Ce sont les artistes, Renée Wilkin, Pascal Dufour, Yvan Pedneault et Jérôme Couture et Philippe Berghella qui se partagent la scène en alternance entourés de quatre musiciens qui interprètent les chansons marquantes de cinq décennies du répertoire de la musique britannique.

Comme vous pouvez le constater, il y a eu beaucoup de travail et de minutie de la part de ces deux passionnés de leur métier, Mike Gauthier et Philippe Turcotte, pour faire en sorte que ce spectacle se démarque de ce qui a déjà été vu. Être témoin d’une si belle complicité, c’est tout un privilège ! Quelle belle rencontre !

Le mot d’ordre pour mener ce spectacle au niveau souhaité : le souci du détail. Après avoir eu la chance d’assister à votre fabuleux spectacle, vous pouvez dire mission accomplie, messieurs !

Un merci tout spécial à Audrey Pontbriand et à Geneviève Gélineau ainsi qu’à toute l’équipe pour leur précieuse collaboration tout au long de la réalisation de ce magnifique projet de faire découvrir le spectacle Le Britishow, le roadtrip musical.

 

Pour connaître toutes les dates des représentations du Britishow, le roadtrip musical :

http://britishow.ca/#billeterie

Site web officiel du Britishow :

http://britishow.ca/

Voici le lien pour visionner un extrait du spectacle :

https://www.youtube.com/watch?v=38ZRc6Or-UA

 Facebook : https://www.facebook.com/britishow.britishow/?fref=ts

 Mike Gauthier

Facebook : https://www.facebook.com/mikegauthieranimateur/?fref=ts

Twitter : https://twitter.com/mikegmtl?lang=en

Instagram : https://www.instagram.com/mikegotie/

Photos de Mike Gauthier et Philippe Turcotte ©Bianca Favasuli

Photo Britishow : Facebook Britishow