Le temps de le dire, Les années fastes de Michel Langlois, un troisième tome axé sur les voyages au début 1900, et les premières automobiles. Fascinant!

Le temps de le dire, tome 3, Les années fastes de Michel Langlois

À peine un mois avant le Salon international du livre de Québec, voici que parait Les années fastes, le troisième tome de la série Le temps de le dire de Michel Langlois, aux éditions hurtubises, où l’on suit l’histoire de la famille Courschene. Alors que le premier tome nous avait montré le métier de passeur pour traverser la rivière, et nous avait amené jusqu’à Lowell aux États-Unis, lors de l’exode des Québécois dans les années 1880, le deuxième tome nous avait fait découvrir les traditions et coutumes des Abénaquis dans les années 1890, et maintenant, ce troisième tome, de 1900 à 1909, nous fait voyager en canot, à pied, en train, en bateau, et même en auto, de Drummond jusqu’aux terres du Témiscamingue,  mais aussi à Montréal, Québec, Tadoussac, New York et même Paris. Il nous fait également découvrir les premières automobiles et l’histoire derrière cette innovation.

Résumé : Plongez au coeur de Drummondville en 1900. Pour les enfants Courchesne, ce nouveau siècle s’amorce avec un bien triste événement : le décès de leur mère Élise. Après le deuil, la vie reprend doucement pour Georgiana, Guillaume, Denise, Francesca et Vianney, désormais mariés et presque tous en famille. La jeune Victoire, elle, demeure tourmentée par son passé et les circonstances de son adoption alors qu’elle n’avait que sept ans. Maintenant au courant de ses origines amérindiennes, elle est déterminée à retrouver les deux frères dont elle a été séparée avant d’arriver à Drummondville ; une quête qui la mènera jusque sur les terres du Témiscamingue. Guillaume, pour sa part, doit faire face à un grand drame qui bouleversera sa vie et celle de sa fille unique, la petite Charlotte. Mais son existence prend un tournant inespéré alors que réapparaît la belle Judith MacFarlane, une riche héritière rencontrée quelques années auparavant…  

Ce troisième tome est probablement mon préféré de la série pour l’instant, et ce, pour plusieurs raisons. J’aime le fait que ce livre nous fasse découvrir les divers moyens de transport de cette époque et les voir évoluer rapidement en l’espace de 10 ans. Pendant que les frères Wright parlent de voler à bord d’un avion, qui signifie Appareil Volant Imitant l’Oiseau Naturel, le chemin de fer prend de plus en plus d’expansion, tandis que les chevaux se font tranquillement dépasser par les premières automobiles. Et en matière automobile, Michel Langlois nous fait découvrir un monde fascinant lorsqu’il nous raconte la création de ces bolides, les accessoires qu’on ajoute graduellement à ces autos, comment ils peuvent rouler à 25 milles à l’heure, mais avoir aussi une dizaine de crevaisons à réparer dans un voyage de quelques heures, à cause de la mauvaise qualité des routes, et les clous de fers laissés sur ces routes par les chevaux encore bien présents.

J’aime aussi qu’en première partie du roman, on nous fasse vivre une expédition en canot, à pied et en train sur plusieurs jours, de Drummond aux terres du Témiscamingue, avec des trappeurs, des Abénaquis.  Il nous fait découvrir la dure vie de ces coureurs des bois et des chercheurs d’or. Alors que la première partie du livre est axé beaucoup sur la survie en forêt, la nature, les paysages et les animaux, la deuxième partie du roman est plus axé sur les grands voyages, la découverte de Québec, Tadoussac, New York et Paris au début des années 1900, et les nouvelles technologies, en matière de transport, ainsi que le luxe des gens plus aisés de cette époque. On voit très bien le contraste de vie des gens plus aisés versus ceux qui doivent vivre de la terre.

Je crois que ce roman-ci est celui qui contient le plus d’informations historiques sur plusieurs sujets forts intéressants. Ainsi, on s’instruit en plus de se divertir. On nous raconte amplement des détails sur les premières mines d’argent dans les années 1600. On nous explique aussi l’évolution de la ville de Drummond, et comment ce village a beaucoup diminué en population, avant d’enfin se développer grâce aux divers commerces pour devenir une grande ville. J’ai adoré connaître plein de détails sur les premières automobiles, même si normalement c’est un sujet de peu d’intérêt pour moi. Ainsi, j’ai appris que la ville de Détroit au Michigan avait été fondée par un Français nommé Cadillac, donc, ce n’est plus surprenant de savoir que les premières Cadillac ont été construites dans cette ville. Ensuite, on apprend que c’est dans l’usine de monsieur Olds, que furent créées les premières Oldsmobiles.

Bref, ce troisième roman est à fois divertissant, surprenant, rempli de faits historiques intéressants, et il nous fait voyager à une autre époque pour en découvrir tous ses attraits, ses progrès, son évolution.

Je suis contente aussi d’apprendre qu’il y aura un quatrième et cinquième tome, qui paraîtront à l’automne 2018.

Michel Langlois

Originaire de Baie-Saint-Paul, Michel Langlois a fait carrière comme généalogiste aux Archives nationales du Québec. Sa première saga, La Force de vivre, a conquis plus de 100 000 lecteurs. La suivante, Ce pays de rêve, nous a transportés à l’époque du début de la colonie. Une autre série, Les Gardiens de la lumière, a dévoilé le quotidien de nos ancêtres sur l’île d’Anticosti. Avec Il était une fois à Montréal, l’auteur nous conduit dans le Montréal des années 1840 à 1890, une époque où la religion rythmait la vie des Québécois.

Nombre de pages : 360
Prix : 22,95 $

Parution le : 2018-03-08

Collection : Roman historique
Éditeur : Éditions Hurtubise inc.

http://www.editionshurtubise.com/ 

Voici mon article sur le premier tome :https://info-culture.biz/2017/10/04/le-temps-de-le-dire-tome-1/

et le deuxième tome : https://info-culture.biz/2017/11/19/le-temps-de-le-dire-tome-2-une-vie-nouvelle/