entrevue avec les artisans du film La Chute de l’empire américain

La conférence de presse de l’équipe de la chute de l’empire américain

Le 19 juin dernier, les médias étaient invités au visionnement du film La Chute de l’empire américain, ainsi qu’à une conférence de presse et des tables rondes avec les divers acteurs et actrices du film, ainsi que le scénariste réalisateur Denys Arcand.

Mon article sur mon appréciation du film est disponible ici   https://info-culture.biz/2018/06/28/chute-de-lempire-americain-denys-arcand-polar-enlevant-satire-drole-touchante/

Galerie de photos de la journée d’entrevues : https://www.flickr.com/photos/133521308@N05/sets/72157670366697208

Voici la deuxième partie de ce que j’ai retenu des propos lors de la conférence de presse et mes entrevues avec les divers artisans du film. Cet article contient seulement les propos des acteurs et actrices du film.

Mon article avec les propos du scénariste-réalisateur Denys Arcand sont disponible ici :

https://info-culture.biz/2018/06/21/entrevue-denys-arcand-film-chute-de-lempire-americain/ 

Alexandre Landry

Alexandre Landry: Lors de la conférence de presse, Alexandre a parlé de sa réaction lorsqu’il a appris qu’il avait ce premier grand rôle, et comment il a voulu se préparer pour celui-ci « Après les auditions, c’est Denise Robert qui m’a annoncé que j’avais le rôle. Je suis resté stoïque, un peu comme mon personnage de Pierre-Paul en fait. Comme lui, je ne savais pas comment réagir. J’étais un peu froid et distrait. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, de jouer dans un film de Denys Arcand avec l’ampleur d’un tel personnage. Une part d’angoisse est venue avec ça. J’ai voulu alors tout donner. J’ai lu beaucoup, je voulais connaître toutes les références. Pour me mettre dans la peau du personnage (qui a un doctorat en philo, un PHD) j’ai lu l’éthique de Spinoza, la chose la plus lourde à lire. » 

Quelle grande qualité avez-vous appréciée de Denys Arcand? « Denys a une grande écoute et il a l’instinct de voir ce qu’on lui amène. Et il le fait dans toutes les sphères du métier. Denys a cette humilité-là, d’écouter l’autre. Il met son égo de côté pour servir le film. »

Et la complicité avec Mariepier c’est faite facilement? « Oui, c’était très facile ensemble. En fait, lorsqu’on s’est rencontré pour la première fois pour ce travail, à la fin de la rencontre, on est allé prendre des shooters ensemble pour apprendre à se connaître. Haha! Avant le début du tournage, on a voulu répéter ensemble et avec sa coach Joanne Marie. Alors, on s’est vu sans en parler à Denys. Et ça s’est bâti graduellement. Ensuite, tous les deux, cela a été simple sur le plateau.»

Une de mes scènes préférées dans le film survient au tout début lorsque ton personnage parle avec celui joué par Florence Longpré. Ceci donne le ton au film et tout de suite on comprend de quoi est fait ton personnage. Parle-moi de cette scène. « C’est drôle parce que c’était ma scène d’audition, ce monologue du début du film. Et c’est vrai que cela définit vraiment le personnage. Donc, en audition, ils veulent te donner quelque chose qui a de la chair et qui va te permettre de comprendre le personnage. Et c’est justement la richesse des dialogues de Denys qui fait de cette scène un moment si important dans le film.  » 

Alexandre et Maripier Morin

Maripier Morin :Premier rôle au cinéma, et dans un film de Denys Arcand, et vous avez joué avec des grands acteurs, qu’en retenez-vous de cette expérience de tournage ? «Denys en parlait l’autre jour, il est impossible de faire un bon film avec cinq non-acteurs, en tout ça risque d’être ardu et complexe pour tout le monde. Donc, je pense que j’ai réussi à jouer ce rôle, moi qui n’avais jamais joué, grâce à ces autres acteurs autour de moi qui ont les reins assez solides pour me supporter, m’enligner. Je suis arrivée préparée, j’ai fait mes devoirs, j’ai fait le travail en amont qui était nécessaire. Mais ensuite, je me suis laissé guider. Et ils ont été assez généreux et humains pour m’aider là-dedans. Et Denys dirige bien. Il encadre bien. Et il fait confiance à ses acteurs. Mon but, avec ce rôle, c’était de rendre ce personnage juste. C’est tout ce que je voulais faire. Et je pense que c’est mission accomplie pour ça. En voyant le film l’autre jour, je crois avoir réussi à faire quelque chose d’honnête et je trouve que le film est vraiment bon! Je suis très satisfaite de ce qu’on a fait.»

As-tu eu la piqure du cinéma? Penses-tu vouloir rejouer à nouveau? « C’est dur à dire si je vais rejouer. C’est une expérience unique qu’on a vécue sur ce tournage.  Et d’avoir la chance de jouer dans un film de Denys Arcand, c’est exceptionnel. Mais ça ne veut pas dire que je vais jouer après, que je vais avoir des offres. Mais je ne ferme pas la porte, sauf que là, je voudrais juste apprécier ce moment, ce film, pour l’instant. C’est tellement beau ce que je vis présentement, je ne veux pas me projeter dans le futur trop vite. Je veux profiter de la promo, de la tournée qu’on va faire à présenter le film. Et espérer que les gens vont avoir envie d’aller le voir. Que le film va avoir une belle vie. »

À qui s’adresse ce film en fait? « À tout le monde. C’est un film hyper accessible, contrairement peut-être à d’autres de ses œuvres. C’est un film immensément moderne. Dans son propos et dans la manière que cela a été tourné. Denys fait des films riches au niveau des classes sociales, alors je pense que cela va plaire à peu près à toutes les classes sociales. » 

Rémy Girard

Rémy Girard: Renouer avec Denys Arcand avec qui vous avez travaillé plusieurs fois au fil des ans, comment c’est de retravailler ensemble après 15 ans (depuis les invasions). « Entre Denys et moi, il y a une confiance absolue l’un dans l’autre. Et après 15 ans sans se voir, c’était comme si on ne s’était jamais quitté. On a toujours cette même relation de confiance. On a une belle connivence. Je comprends ce qu’il veut dire sans le dire. Et ça faisait déjà deux ans que je savais que j’aurais ce rôle. Denys m’en parlait qu’il était en train de m’écrire un personnage et qu’il serait complètement différent de ce qu’il m’avait fait jouer avant. Il m’a dit de me laisser pousser les cheveux, pour avoir une queue de cheval. Je les ai laissé pousser pendant 7 mois, assez en tout cas pour pouvoir y greffer une queue de cheval. Donc, ce n’est pas une perruque, mais un ajout de couette. Et à partir de là, avec le scénario et le texte qui est tellement précis, je savais exactement comment jouer ce personnage, ce qu’il voulait. Un des grands talents de Denys c’est d’être un excellent dialoguiste. On n’a pas à changer aucun mot, car c’est parfait ainsi. Et il ne veut surtout pas que tu changes des mots non plus, sinon, tu vas devoir le reprendre. »

Quelle est une de vos scènes préférées du film? « C’est la scène où je suis à l’hôpital et que je parle à Jacmel et je lui explique avec un paragraphe seulement ce que ça implique de devenir délateur pour la police.  Tout est dit dans ce petit monologue de quelques phrases, avec du rythme, et si tu changes un mot, une intonation, ça ne fonctionne plus aussi bien. Et tout ça, c’est toujours dit avec une note d’humour. » 

Pierre Curzi et Louis Morissette

Pierre Curzi :Comment décrire ce film et le message derrière cette histoire de vol d’argent? «Dans ce film, c’est le parcours de l’argent que l’on suit. On sait que l’argent crée des injustices. On voit ce qu’on peut en faire de ce capital… le pire et le meilleur. On voit comment ils convertissent l’argent (blanchissent) et font disparaître cet argent sale. Mais en aucun temps il n’y a de jugement moral dans le film, par rapport à l’argent. » 

Parlez-moi comment c’est de tourner avec Denys? « Denys insiste toujours pour qu’on livre son texte avec tous les mots dans l’ordre qu’il les a écrits, avec les virgules et ponctuations, sinon, il va te faire reprendre du début. Et il n’a pas tort. Car avec les bons textes, c’est ce qu’il faut faire. »

Quelle est une de vos scènes préférées du film? « C’est la scène dans l’appartement avec le personnage joué par Vincent Leclerc. Il est hallucinant. Cette scène n’était pas totalement écrite comme ça. C’est le jeu de Vincent qui l’a rendue aussi cruciale, aussi percutante cette scène. Cela nous donne des frissons, tellement il y a mis de l’émotion.»  

Louis Morissette

Louis Morissette: Vous qui vous y connaissez beaucoup en comptabilité, fiscalité, en avez-vous appris des choses avec ce film? « Personnellement non, car j’ai déjà eu cette curiosité-là et fait mes recherches sur le sujet. Mais j’ai trouvé ça vraiment intéressant, comment il en a fait la démonstration, qu’il ait réussi à le rendre très pratico-pratique, très facile à comprendre pour tous. C’est captivant, même si ce n’est pas aussi simple dans l’application. Mais c’est quand même ça la logique derrière. Et je te confirme que cette recette que l’on voit dans le film, elle a déjà été faite par des milliers de gens, ou à peu près. Des Québécois qui avaient de l’argent à Jersey et ils allaient dans un motel sur la 40 et ils échangeaient des sacs d’argents contre des transferts de banque à Jersey, avec un petit 15% de commission.» 

Qu’est-ce que cela vous a apporté de tourner avec Denys Arcand? « J’ai appris beaucoup à travailler avec Denys. J’ai beaucoup de respect pour l’œuvre de Denys et je lui lève mon chapeau, car il y a beaucoup de pression à dealer dans son univers, à rendre n’importe qui un peu fou. Je ne pense pas que j’aurais la patience, la passion suffisante pour faire comme lui à son âge. Il a une pression qui me tuerait à la longue. Avec ce personnage, il m’a fait un très beau cadeau et cette expérience, le souci du détail, et l’approche de Denys va me suivre durant toute ma carrière.» 

Parlez-moi de comment il voulait que vous abordiez votre personnage? «Les mots de Denys ont souvent une part de sarcasme et avec mon personnage, j’avais tendance à l’appuyer ce sarcasme. Alors, Denys me reprenait. Il voulait que je ne sourie jamais. Mon personnage était en colère et enragé. Et il ne devait pas décrocher de cela. Je devais jouer le straigth man et c’est quelque chose que je suis moins habitué de jouer, mais je l’ai fait. » 

Maxime Roy

Maxime Roy : Pourquoi étiez-vous intéressée par ce rôle, car ce n’est pas votre première fois à jouer un sergent détective? « Effectivement, j’en ai joué plusieurs de ces rôles, surtout dans des séries anglophones. Et je dirais même que des scènes d’action avec des guns, ce n’est pas un plaisir pour moi. C’est terrifiant d’avoir une arme à feu et d’avoir le pouvoir d’enlever la vie à quelqu’un. Je n’ai pas ce power-trip là. Mais c’est plutôt la chance de travailler avec Denys Arcand qui m’a fait dire oui tout de suite. »

Parlez-moi de votre personnage et sa relation avec son partenaire : « Mon personnage est gai et la relation avec son partenaire policier est plutôt floue. Il y a une ligne qui n’est pas toujours très claire entre les deux, comme ça peut arriver souvent dans ces métiers de proximité. Or, ils ont probablement franchi cette ligne un jour. Cette relation n’est pas très approfondie et c’était correct comme ça. L’important c’est la dynamique entre les deux. Moi j’étais plus légère et lui plus lourd. Il a des problèmes, il est plus compliqué. On se balance bien. On est le bon cop, bad cop, comme c’est souvent le cas lorsque 2 policiers sont jumelés pour qu’ils se complètent.»

Vincent Leclerc

Vincent Leclerc : Parlez-moi de ce personnage que vous jouez. Comment vous l’avez préparé pour l’interpréter?« Quand j’ai commencé à faire des recherches pour mon personnage, j’écoutais la série Face à la rue de Jean-Marie Lapointe sur des portraits de gens en situation d’itinérance. Je suis allé rencontrer des gens de Old Brewery mission et de l’itinéraire (revue) dans le cadre de camelot d’un jour. Une des choses qui m’a marqué et qu’on retrouve dans le film, c’est que ces gens-là, qui n’ont rien, sont souvent les plus généreux entre eux. Ça m’a bouleversé et je tenais à ce que cela soit montré dans le film. J’ai donc voulu faire de mon personnage quelqu’un de lumineux, pas sombre. »

Tous s’entendent pour dire qu’une des scènes majeures du film, qui donne des frissons, est votre performance, vers la fin, dans l’appartement. « Je vous remercie, mais c’est dur à accepter comme compliment. Car en même temps, je suis là très peu dans le film et j’ai la chance de jouer une scène émotive dans un film qui ne l’est pas. C’est un film plutôt cérébral alors cela met un peu plus en lumière la job que j’ai faite. C’est suite à mes recherches, en rencontrant ces gens dans les soupes populaires, que mon premier désir a été de rendre honneur à cette clientèle-là. D’avoir à incarner un personnage digne, généreux, pas sombre ni capricieux, je me sentais une responsabilité envers eux de bien le faire.» 

Avez-vous gardé contact avec eux par la suite? « Après le tournage du film, je ne suis pas vraiment resté en contact avec ces gens que j’ai rencontrés pour mes recherches, mais je leur ai demandé de me recontacter lorsqu’ils feraient à nouveau le camelot d’un jour. Par contre, leur rencontre m’a permis de m’ouvrir plus à ce qui se passe autour de moi. Et quand je rencontre ces gens dans la rue maintenant, je dois dire que j’ai moins de jugement envers eux.  Là je suis plus impliqué avec médecins du monde qui ont une clinique mobile entre autres pour s’occuper des itinérants. Il y a une phrase qu’un intervenant m’a dit un jour et que j’ai bien retenue c’est : Si tu passes 2 ans dans la rue et que tu n’as pas de problème mental ou de consommation, tu vas en développer. » 

Patrick Émmanuel Abellard et Florence Longpré

Florence Longpré : Est-ce que ce fut facile pour vous de jouer ce rôle plus effacé, plus timide ?«À la lecture du scénario, je n’ai pas trouvé que c’était un texte aisé. Je trouvais cette histoire assez dense. Mais mon personnage, lui, je l’ai tout compris dès la première lecture. Je savais où je m’en allais avec ce personnage. Alors, cela n’a été que du bonheur pour le jouer. J’ai aimé aller dans la douceur, la mélancolie qu’elle traine, comme une petite force tranquille.» 

Et de jouer au cinéma plutôt qu’à la télé, c’est différent? « C’est vrai que sur un plateau de télé cela va très vite, et même trop vite parfois. Tandis que sur ce plateau de tournage, c’était très respectueux du temps de chacun. On prenait le temps de faire les choses, de répéter. Je me suis sentie très choyée. »  

Patrick Émmanuel Abellard : Parlez-moi de ce rôle que vous avez dans le film et pourquoi vous étiez content de le jouer? «Moi, j’ai juste 22 ans et je me suis senti choyé d’avoir ce rôle. Je peux jouer un gang de rue avec un gun, me faire tirer dessus, et être poursuivi, c’était vraiment cool, pour moi qui débute. Mais aussi, mon rôle, il est plus que ça. On le découvre par la suite, lors de sa convalescence. On apprend d’où il vient, c’est quoi ses options. Il a sa propre histoire, où il a pris de mauvaises décisions et écouté des mauvaises personnes, mais maintenant, il doit faire un choix qui pourrait le ramener dans le droit chemin, et devenir une meilleure personne. Il n’est pas juste un noir anonyme qui a un gun. On m’a donné un espace de jeu et un rôle à défendre, alors j’ai adoré ça. »

Dans le film, votre personnage se fait royalement tabasser. Et il y a une scène où vous êtes suspendu par les épaules. Comment est-ce réalisable cette scène? « Pour rendre la scène crédible et efficace, ils ont fait appel à un contorsionniste de Québec. J’ai fait les scènes au maximum de ce que je pouvais supporter et ensuite, le contorsionniste a fait la suite. Et le reste a été travaillé à l’ordinateur.» 

Vous êtes un acteur bilingue, vous avez joué autant en français qu’en anglais à ce jouer. Et dans le film vous avez même des répliques autant en anglais qu’en français. Est-ce que vous êtes plus à l’aise dans une langue ou l’autre pour jouer ? « C’est sûr que pour moi l’anglais ça me parle. Ma langue maternelle est le français, mais j’ai fait mon cours en théâtre sur 3 ans en anglais. Donc, c’est certain que je suis plus à l’aise en anglais d’instinct, car c’est l’éducation récente que j’ai eue. Mais quand je me fâche, ça sort en français définitivement. Comme on est à Montréal, j’ai bien l’intention de pouvoir travailler dans les 2 langues si possible. J’ai été surpris de voir que dans un film québécois de Denys Arcand il y avait des scènes en anglais. Mais c’est vrai aussi qu’à Montréal, c’est pas mal bilingue aussi. Donc, c’est à peu près normal que cela se soit passé ainsi dans le film.»

Eddie King

Eddie King: En 2013 je vous avais rencontré pour le film Morrocan Gigolos, tourné en Belgique. C’était votre premier rôle au cinéma. Depuis, vous avez joué dans autre film Hibou et maintenant, vous jouez dans un film de Denys Arcand au Québec. Vous y prenez goût de jouer au cinéma? « L’artiste en moi aime apprendre de nouvelles formes d’art et de nouvelles façons de m’exprimer. Je suis comme ça depuis l’adolescence. J’ai débuté avec le rap. Puis j’ai découvert l’humour, et 11 ans plus tard, le cinéma. Il y a deux ans, j’ai commencé à être DJ. Donc, ceci me permet de faire vivre ma famille avec toutes ces diverses formes d’art. »  

Parlez-moi de ce rôle que vous avez dans le film et pourquoi vous étiez content de le jouer? «Quand j’ai lu le scénario, j’ai vu plus qu’un rôle de noir. J’ai vu que j’avais un rôle complexe à jouer. Je devais le jouer sur deux plans et cela ajoutait à mon personnage une certaine richesse et profondeur. Alors, j’étais content que ce ne soit pas un rôle cliché de noir comme on pourrait en voir souvent. » 

La chute de l’empire américain prendra l’affiche partout au Québec le 28 juin.

Distribué par Les Films Séville, une filiale d’Entertainment One, produit par Cinémaginaire et représenté à l’international par Seville International, LA CHUTE DE L’EMPIRE AMÉRICAIN prendra l’affiche partout au Québec dès le jeudi 28 juin prochain.

Visitez lachutedelempireamericain.com

Distribution

Pierre-Paul Daoust Alexandre Landry

Aspasie/Camille Lafontaine Maripier Morin

Sylvain «the brain» Bigras Rémy Girard

Pete LaBauve Louis Morissette

Carla McDuff Maxim Roy

Me Wilbrod Taschereau Pierre Curzi

Jean-Claude Vincent Leclerc

Jacmel Rosalbert Patrick Émmanuel Abellard

Linda Florence Longpré

Vladimir François Eddy King

Nicole Geneviève Schmidt

Dr Pierre-Yves Maranda Paul Doucet

Gilles Sainte-Marie Denis Bouchard

Jimmy Yan England

Steph David Savard

Natasha Rose-Marie Perreault

Sean McDowell Alain Goulem

Gemma Catherine Paquin-Béchard

Mère Jacmel Rosalbert Ayana O’Shun

Réceptionniste Me Taschereau Dominique Bertrand

Lectrice de nouvelles Sophie Thibault

Médecin résidente Juliette Gosselin

Damien Mathieu Lorain Dignard

et la participation amicale de

Informateur Claude Legault

Enquêteur Plamondon Éric Bruneau

Professeur de gestion James Hyndman

Joseph Benoit Brière

Marcel Gaston Lepage

Martin Ouellette Laurent Paquin

Chef de chorale François Dompierre

Fiche technique

Réalisateur et scénariste Denys Arcand

Producteur Denise Robert

Directeur photo Van Royko, C.S.C.

Directeur artistique Patrice Bengle

Chef décoratrice Michèle Forest

Monteur Arthur Tarnowski, ACE

Musique originale Mathieu Lussier, Louis Dufort

Création sonore Marie-Claude Gagné

Son Martin Desmarais, Louis Gignac

Costumes Sophie Lefebvre

Chef éclairagiste Daniel Dallaire

Chef machiniste Guillaume Canniccioni

Superviseur des effets visuels Jean-François Ferland

1e assistante à la réalisation Anne Sirois

Casting Lucie Robitaille

Casting figuration Carole Dionne

Coiffure Chantal Bergeron

Maquillage Jeanne Lafond

Producteurs associés Victor Loewy,Dominique Besnehard, Patrick Roy, Martin Desroches

Producteur délégué Christian Ménard

Directeur de postproduction Georges Jardon

Administratrice de production Anik Fournier

Durée: 129 minutes

Crédit photos : Réjeanne Bouchard