9e festival Québec en toutes lettres – Un virage réussi

Les-regardeur-Photo-Renaud-Philippe

C’est sur plusieurs notes positives que s’est achevé, dimanche dernier, la 9e édition de Québec en toutes lettres, désormais soutenu par le Bureau des grands événements de la Ville de Québec. L’année 2018 marquait un tournant majeur pour le festival qui s’est déployé dans l’espace public, investissant plusieurs endroits du quartier Saint-Roch en plus de présenter une programmation de spectacles littéraires à l’Impérial, une salle permettant une grande capacité d’accueil. Après avoir convié le public à découvrir « la splendeur du vertige », l’équipe se met déjà au travail pour livrer la 10e édition qui se tiendra du 18 au 27 octobre 2019.

Le public a été au rendez-vous dès la première fin de semaine pour les activités familiales dans six bibliothèques du réseau de la Bibliothèque de Québec et lors de la journée de rencontres autour de Refus global. Le Cabaret désobéissant, qui donnait la parole à une dizaine d’auteurs, a été si bien accueilli que la formule pourrait revenir lors d’une prochaine édition du festival. La bibliothèque interdite, un texte écrit par Denis Plante et interprété par Sébastien Ricard, joué devant une salle comble, a conquis les spectateurs et les critiques. De même, la Nuit de la poésie a su encore cette année attirer des centaines de personnes. L’obéissance, porté par Pascale Montpetit, s’est avéré un bijou émouvant. En clôture de la série de spectacles, le Bingo littéraire Kwahiatonhk a mis de l’avant plusieurs voix des Premières Nations. Les rencontres avec les auteures Antonine Maillet et Suzanne Jacob se sont déroulées dans une Maison de la littérature bondée. Enfin, la projection Repères de Karoline Georges ajoutait de la poésie à la rue Saint-Joseph au cours de ces soirées d’automne.

La visite internationale tant attendue des Souffleurs commandos poétiques a ravi le large public qui les a croisés dans les rues et les commerces avec leurs propositions Apparitions/Disparitions et Les Regardeurs. Les artistes avaient appris 70 fragments poétiques québécois qu’ils ont confiés à plus de 600 personnes alors que des centaines, voire des milliers d’autres, ont pu voir l’escouade se balader dans les rues. Quant aux quatre performances sur des toits du quartier Saint-Roch, ce furent des moments de pur enchantement que les gens retiendront. Dès le lendemain du festival, cinq artistes du collectif prenaient la route pour aller poursuivre cette tentative de ralentissement du monde à Natashquan dans le cadre du festival de l’Innucadie. « Avec Les Souffleurs commandos poétiques, on a amené de la magie dans la ville. C’est au cœur de ce qu’on compte faire pour la suite », a souligné Isabelle Forest, responsable de la programmation de Québec en toutes lettres.

Quelques jours après la clôture du festival, le directeur général de L’Institut Canadien de Québec, qui administre Québec en toutes lettres, M. Frédéric Fortin, salue le succès de l’édition 2018 : « Nous sommes fiers du travail réalisé par l’équipe qui a réussi à livrer un festival plein d’audace, d’émotions et de rendez-vous mémorables appréciés d’un large public ». 

« Cette année, nous avons amorcé un important virage avec le festival, nous l’avons amené dans l’espace public, à l’extérieur, au cœur de la ville, où convergent tant de passants, qu’ils soient travailleurs, résidents, touristes ou commerçants. Motivés par la confiance des nombreux partenaires et des bénévoles qui ont rendu ce virage possible, ainsi que par la chaleureuse réponse du public à nos propositions, nous poursuivrons dans cette voie », d’ajouter M. Dominique Lemieux, directeur du festival.