Le bonheur et l’amour chantés avec grâce par le formidable Gregory Porter en compagnie de l’Orchestre symphonique de Québec

L’auteur-compositeur et chanteur Gregory Porter

Dans la grande salle comble du Palais Montcalm de Québec, un des plus réputés auteurs-compositeur et chanteurs de jazz de la planète a rendu des gens très heureux en ce récent vendredi soir. Durant environ 90 minutes, sans intermission, dans un concert dont le thème est basé sur les chansons du grand Nat King Cole, fabuleux chanteur des années 1940 à 1960, Gregory Porter a emmené son auditoire dans un grand tour de chant des plus agréables.

Ce fils adoptif spirituel de Nat King Cole, ayant à peine connu son véritable père, a eu l’occasion de rencontrer le chanteur alors qu’il n’avait que 5 ou 6 ans. Et dans son imaginaire, il a porté les paroles de ses chansons en son for intérieur comme des conseils qu’un père lui adressait. Entre autres, il s’est identifié véritablement comme un fils dans l’émouvant « Nature Boy » alors qu’il recevait les paroles comme des encouragements d’un père.

Tout au long de la soirée, Gregory Porter commente simplement avec chaleur et émotion le contexte ou le sens des chansons. Et son chant superbe est admirablement contrôlé. Une voix chaude et grave dont le débit se veut toujours mesuré. La diction se fait impeccable. Il y a des moments d’une grande douceur et des envolées longues et puissantes. Tout cela est naturel, jamais forcé. Très impressionnant et d’une grande beauté. De plus, il faut affirmer que Gregory Porter ne fait pas du Nat King Cole. Ses interprétations sont des plus personnelles. Et une des chansons les plus marquantes et mémorables de la soirée était une création de Porter : « When Love Was King ».

Le chant de ce jeune chanteur d’une quarantaine d’années qui a failli être un footballeur, n’eut été une blessure à l’épaule, est soutenu par le remarquable Orchestre symphonique de Québec. Or cette musique, ces arrangements sont tout simplement somptueux. L’écriture revient au talentueux arrangeur américain Vince Mendoza. La direction de l’orchestre était confiée à David Martin, un merveilleux chef, idéal pour faire apprécier toutes les subtilités et les nuances de ces accords pour chacune des chansons. D’ailleurs, ce chef, également un tromboniste qui fut premier pupitre à l’OSM, nous a donné quelques solos bien intéressants de son podium. Très sympathique. Relevons la participation brillante de deux musiciens de l’OSQ dans la section rythmique. Placé à l’avant, à droite du chanteur, le contrebassiste Ian Simpson, rompu au jazz, a soutenu habilement et avec brio Gregory Porter. Il en était de même pour le batteur Andrew Johnson. Mentionnons aussi la qualité du son. L’équilibre entre le chanteur et l’orchestre était parfait.

Au plan musical, Gregory Porter est venu avec son pianiste habituel, soit Albert « Chip » Crawford. Un grand musicien de jazz qui nous a accordé d’excellents solos et une présence fort appréciée toute la soirée.

En fin de concert, le chaleureux et sympathique chanteur est revenu pour quelques rappels. Par la suite, il a signé longuement des autographes à un public ravi dans le hall du Palais Montcalm. Un concert bien réussi et mémorable !

Crédit-photo: Courtoisie

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