Les Vieux Fourneaux et If Beale Street Could Talk sont mes suggestions de nouveautés à voir au cinéma le Clap!

Les vieux Fourneaux

En ce début d’année, le cinéma Le Clap offre aux cinéphiles une grande diversité de films, autant des superproductions américaines, des films pour enfants, des films québécois et des longs métrages internationaux. Avec l’arrivée de la nouvelle succursale de film à Loretteville, les gens de Québec ont encore plus de choix qu’avant.   Pour ma part, cette semaine, mon choix s’est arrêté sur Les Vieux Fourneaux un film français mettant en vedette Pierre Richard qui, malgré ses 84 ans est toujours aussi drôle. Ensuite, le drame If Beale Street Could talk a attiré mon attention. Ce film est réalisé par Barry Jenkins, dont le film Moonlight a remporté l’oscar du meilleur film en 2016.

 Les vieux Fourneaux Un film de Christophe Duthuron

Présenté en V.O.F.

Durée: 89 min

Synopsis : Les septuagénaires Antoine, Mimile et Pierrot sont des amis d’enfance pour qui l’amitié est plus importante que tout. Ils se rencontrent aux funérailles de l’épouse d’Antoine qui vient de trouver une lettre mystérieuse qui le met en furie. Sans crier gare, il file vers la Toscane la rage au cœur et au volant. Ses deux fidèles comparses partent à ses trousses en compagnie de sa petite-fille enceinte, tous déterminés à l’empêcher de commettre l’irréparable.

Ce film est une adaptation de la bande dessinée du même nom, de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet. Bien que cette série BD est moins connue au Québec, l’idée de reprendre des personnages colorés, plus grands que nature et humoristiques dans un film me plaisait beaucoup. Et C’est Lupano lui-même qui en a écrit le scénario.

Pour incarner Pierrot, Mimile et Antoine, les trois septuagénaires, ils ont fait appel à de grosses pointures en termes d’expérience cinématographique : Pierre Richard, Eddy Mitchell et Roland Giraud. Ensemble, ils forment un trio d’enfer de comédie.

J’adore la manière dont on nous fait faire des retours en arrière dans le temps pour illustrer ce qui s’est passé dans les années 50 par exemple. C’est d’une ingéniosité qui m’a émerveillé. Il y a même une scène qui est reprise par des marionnettes, qui prennent vie le temps de raconter un souvenir. C’est savoureux!

Naturellement, Pierre Richard continue de me faire rire par ses simagrées, par son énergie et sa fougue. Ce personnage d’anarchiste qui fait les cent coups est mon rayon de soleil dans ce film. Accompagné de ses deux comparses, Antoine, syndicaliste à la retraite qui veut se venger, et Mimile le séducteur, je me suis bidonné pendant 1 h 30.

Il ne faut pas oublier Alice Pol, qui incarne Sophie, la petite-fille d’Antoine que j’ai aimé découvrir dans ce personnage et que j’ai apprécié de plus en plus à mesure que l’intrigue se dénouait. Car, intrigue il y a. Sophie tente petit à petit de savoir ce qui s’est passé dans les années 40 à 60, avec son grand-père, ses deux amis ainsi que sa grand-mère, Berthe la voisine et le patron de l’usine. Toute une histoire que nous allons découvrir au fil du film et qui va nous faire voir la réalité de manière différente à la fin. C’est bien amené comme histoire et on rigole franchement.

Comédie réalisée par Christophe Duthuron. Scén. : Wilfrid Lupano d’après les bandes dessinées de Lupano et Cauuet. Mus. orig. : Christophe Duthuron, Yannick Hugnet. Int. : Pierre Richard, Eddy Mitchell, Roland Giraud, Alice Pol, Henri Guybet.

If Beale Street Could Talk

If Beale Street Could Talk de Barry Jenkins

Présenté en V.O.A.S.-T.F.

Durée: 120 min

Synopsis : Fonny et Tish, deux amis d’enfance âgés d’à peine vingt ans ayant grandi dans Harlem, sont follement amoureux l’un de l’autre. Mais au moment où Tish apprend qu’elle attend un enfant, Fonny est arrêté pour le viol d’une jeune Portoricaine. Dès lors, un combat s’engage, mené par Tish et ses proches, afin de prouver l’innocence du bien-aimé, et ce, dans un contexte où les tensions raciales s’accentuent.

Barry Jenkin, à qui l’on doit le film Moonligth qui a gagné l’oscar du meilleur film en 2016, se lance cette fois-ci dans un drame social inspiré du roman de James Baldwin du même nom. Il nous raconte une histoire d’amour avec en trame de fond l’injustice des blancs face aux Afro-Américains. Bien que cette réalité de ségrégation soit plus évidente aux États-Unis, il n’en demeure pas moins que ce film a une résonnance chez nous les Québécois également.

C’est une belle histoire d’amour dans les années 70 que l’on découvre pendant ces deux heures du film et on alterne entre la belle intimité et complicité de ce jeune couple, à la dure réalité et la tristesse de l’injustice qui leur est faite.

Le titre du film est très approprié. Si Beale Street pouvait parler, voici ce que cette rue aurait à raconter… Quelle est cette rue? C’est la célèbre rue à Memphis qui est à l’origine du blues, et qui fait aussi référence à la lutte des Afro-Américains face à la ségrégation au fil du temps.  En début et fin du film, on nous présente, avec une narration, des images de cette injustice envers les noirs et on comprend d’où ils viennent et ce qu’ils ont dû endurer depuis toujours. Et cela donne encore plus d’impact à ce film, que l’on sait très réaliste.

Ce qui m’a le plus touché dans ce film, c’est l’ambiance que le réalisateur a su créer. La ville de New York dans les années 70, avec cette famille qui supporte leur fille enceinte de son ami et amour de toujours. C’est beau à voir. Avec la musique des plus appropriés et ces images sublimes de ce jeune couple en amour, cela en est parfois presque contemplatif. Oui, c’est un film lent, doux, qui alterne entre la beauté de l’amour et la dure réalité de l’injustice sociale. Il y a de très belles images, des dialogues posés, sensés, et une musique sublime. Cependant, pour moi, il manquait un peu de rythme à tout cela.

Je dois mentionner aussi que j’ai aimé la manière dont on nous fait comprendre ce qui se passe en prison, sans vraiment le montrer. Je crois que l’impact est plus fort ainsi que de le voir vraiment. Ce film est à voir pour toutes ces émotions qu’elle nous fait traverser.

Drame social écrit et réalisé par Barry Jenkins, d’après l’œuvre de James Baldwin. Mus. orig. : Nicholas Britell. Int. : KiKi Layne, Stephan James, Regina King.

Pour l’horaire de tous ces films au cinéma Le Clap ainsi que la liste des autres films présentés dans ce cinéma :  http://www.clap.qc.ca/