L’HOMME ELEPHANT à la salle Albert-Rousseau

En tournée à travers le Québec depuis le 12 janvier, cette production du Théâtre du Rideau Vert d’une durée d’une heure quarante sans entracte est un must pour tous ceux qui s’intéressent à des histoires vécues.

Un drame historique, d’il y a cent trente-cinq ans, en voici un résumé :

« 1884. Nous sommes à l’apogée de l’Empire britannique. John Merrick est atteint du syndrome de Protée, ce qui le rend difforme et lui cause de vives douleurs. Pour survivre, il doit s’humilier en s’exposant au regard des curieux qui payent pour s’épouvanter devant ce « monstre ».

Frédérick Treves est quant à lui un brillant chirurgien et devient, à 31 ans, professeur d’anatomie à l’hôpital de Londres. Lorsqu’il aperçoit Merrick la première fois, il désire absolument étudier ce cas si étrange et le rescape de la pauvreté pour l’installer à l’hôpital.

Sous sa protection, Merrick se voit enfin offrir la chance de vivre une vie normale. Témoignant d’un esprit d’une grande finesse, il étonne et devient la coqueluche de la haute société qui le visite. C’est en lisant les mémoires du docteur Frédérick Treves sur le cas du vrai Merrick que l’auteur Bernard Pomerance a décidé d’écrire la pièce L’homme éléphant en 1979.

L’œuvre a été un énorme succès dans le monde et a remporté de nombreux prix. Jean Leclerc, qui avait mis en scène Anna sous les tropiques au Rideau Vert, nous revient avec ce saisissant drame historique et psychologique ».

Les propos de la pièce nous dérangent et en même temps nous font comprendre les différences et l’incompréhension des gens qui ne sont pas comme nous. Cette pièce nous donne le goût d’en apprendre davantage sur les vies de John Merrick et de Frédérick Treves ainsi que de comprendre le syndrome de Protée. (Une maladie qui défigure et déforme le corps).

Les acteurs sont tous très bons, et en particulier Éric Paulhusqui a tout un défi dans le rôle de Merrick.  Son désalignement physique (Se tenir tout croche, pendant toute la pièce) ainsi que son langage coupé dénote son grand talent.

Ça faisait un pincement au cœur de voir la foire humaine, que ce soit les trois sœurs ou l’homme éléphant, tous étaient humiliés pour gagner leur vie, et le gérant (Germain Houde) qui les exploitaient et les faisaient vivre dans un climat de peur.

DISTRIBUTION

Texte de Bernard Pomerance

Traduction et mise en scène de Jean Leclerc

Avec Éric Paulhus, Annick Bergeron, Stéphane Breton, Sylvie Drapeau, Nathalie Gadouas, Germain Houde, Roger La Rue et Hubert Proulx.

Prochains spectacles de tournée

5 mars à Trois-Rivières

8 mars à Laval

9 mars à Saint-Hyacinthe

12 mars à Sherbrooke

13 mars à Victoriaville

15 et 16 mars à Gatineau.

Crédit photo : le théâtre