Anne Paceo, nouvel album Bright Shadows

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Avec Bright Shadows, la batteuse Anne Paceo nous propose une odyssée à la puissante dimension introspective et d’une poésie envoûtante. Ses compositions sont hybrides : pop bleutée, soul veloutée, salves électriques, subtils motifs minimalistes et même quelques effluves ouest-africaines…

Pour ce nouveau volet, Anne Paceo s’entoure de cinq musiciens éclectiques venus de différentes galaxies musicales. Les chanteurs captivent : Florent Mateo, au lyrisme teinté de gravité et Ann Shirley, à la voix ronde et feutrée. Autour d’eux, les distorsions nocturnes du claviériste hypnotiseur Tony Paeleman, les harmonies colorées du guitariste Pierre Perchaud et le souffle incandescent du saxophoniste Christophe Panzani ajoutent à la magie d’un concert habité et unique.

Bright Shadows est le premier clip d’Anne Paceo et il est extrait de l’album publié le 25 janvier 2019 sur le label Laborie Jazz. Les paroles traitent de « comment les états intérieurs peuvent voiler la perception du monde extérieur ».

De la salle de concert bientôt mythique La Gare à la petite ceinture, en passant par le bois de Vincennes, la butte Montmartre, ou par les abords du périphérique, les trois chanteurs et danseurs évoluent dans un Paris solaire, onirique et insolite, du lever du jour à la tombée de la uit.

Pour Anne Paceo, pas question de s’enfermer dans une case trop restrictive. Pop, folk, jazz, électro : tout s’entend, se meut, se module au fil des ressentis et de l’orchestration entièrement imaginée par Anne. « La voix et la percussion renvoient à l’originel, au primaire, explique-t-elle. Associer trois voix à ma batterie était une manière de revenir à la source, au commencement. » Ainsi, la batteuse assume désormais son chant, l’alliant à celui d’Ann Shirley et de Florent Mateo… Ce dernier, tout comme Sandra Nkake, Marion Rampal ou Diana Trujillo ont accompagné le travail d’écriture d’Anne, qui avait besoin d’exprimer ce qu’elle avait au plus profond d’elle.

Le temps qui passe sur « Tomorrow », l’importance du monde extérieur sur l’intime dans « Bright Shadows », l’ode à la métamorphose de « The Shell », le questionnement de la mémoire et de l’amour de « Hope is a Swan » – titre écrit au fameux Moulin d’André, par où sont passés Truffaut, Perec, Louis Malle et Ionesco. Au-delà de la sphère existentielle, la politique n’est jamais très loin. D’Haïti à Paris, les crises migratoires ont influencé l’engagé « Stranger » tout comme l’héroïsme de la guerrière zimbabwéenne Nehanda Nyakasikana a inspiré le féminisme de « Nehanda », sur lequel Anne a choisi « d’inventer une langue imaginaire et incantatoire pour lui rendre hommage ».

Anne-Paceo
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Les références viennent de partout et d’ailleurs : de James Blake au Requiem de Fauré, des grooves d’Afrique de l’Ouest aux multiples couches de synthétiseurs de Boards of Canada, du « feu intérieur » de John Coltrane aux polyrythmies de Steve Reich, sans oublier « la force historique des enregistrements d’Alan Lomax dans les prisons américaines dans les années 30 ».

Bright Shadows s’avère être un condensé d’audace musicale, où l’improvisation côtoie une structure longuement façonnée, où une pop exigeante entraîne l’auditeur dans chaque morceau, comme autant d’aventures humaines. Enfin, « Contemplation » nous emmène au plus près de ce que vit Anne Paceo, au fil des rythmes comme des mélodies, offrant par là une conclusion idéale à l’invitation au voyage qu’est Bright Shadows.

Disponible chez Laborie Jazz

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