Lévesque éditeur: RENTRÉE LITTÉRAIRE automne 2019

Lévesque éditeur

Lévesque éditeur propose cinq titres pour la rentrée littéraire de l’automne 2019.

Claude-Emmanuelle Yance, L’ère des enfants tristes, nouvelles, coll. « Réverbération ». En librairie le 3 septembre.

« Oui, nous vous entendons, vous tous qui souffrez. » Euan Tait, Flight Song? Le recueil de nouvelles L’ère des enfants tristes fait écho à la souffrance des enfants d’ici et d’ailleurs. Tantôt en solo, tantôt dans un contrepoint où elles se répondent au-delà du temps et de l’espace, leurs voix composent un chant de détresse que les bruits du monde recouvrent de fureur ou d’indifférence.?À qui pourrons-nous offrir la Terre que nous nous acharnons à sauver, si nous laissons disparaître nos enfants dans le silence?

Claude-Emmanuelle Yance a choisi Québec pour vivre et écrire. Mourir comme un chat lui a valu le prix Adrienne-Choquette en 1987. Cages, son troisième recueil de nouvelles, publié en 2011, constituait un retour à la littérature après un long détour dans les métiers de l’édition. Après La mort est un coucher de soleil et L’Île au canot, romans parus chez Lévesque éditeur, elle revient à la nouvelle avec L’ère des enfants tristes.

Jean Bacon, Chroniques de Capitachouane, roman, coll. « Réverbération ». En librairie le 17 septembre.

À l’été 1958, dans le camp forestier de Capitachouane, des hommes et des femmes font face à la rudesse des conditions de vie, à la limite de la raison et de la démesure. Ariel, un jeune garçon de huit ans, souffrant de l’absence du père et de la perte d’un être cher, découvre la fragilité des êtres, leur soif d’amour qui ne rime à rien. C’est dans ce contexte qu’il commence à percevoir sa passion pour l’art d’écrire, qui deviendra son salut.

Chroniques de Capitachouane est un voyage dans le temps qui témoigne d’un pan de l’histoire du Québec, celui des camps de bûcherons. Ce portrait d’époque sur les hommes de la forêt entremêle histoire et fiction, prose, poésie, mort et vie.

Né à Val-d’Or, Jean Bacon est professeur retraité de l’Université de Montréal et de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Il est l’auteur de nombreuses publications scientifiques et d’articles de vulgarisation. Il réside dans les Laurentides et aux États-Unis où l’écriture romanesque, passion nourrie depuis l’enfance, occupe désormais la majeure partie de son temps. Chroniques de Capitachouane est son premier roman.

Lucie Joubert (dir.) avec la collaboration de Christelle Paré, Rock et Belles Oreilles à l’Université : analyse d’un phénomène, Les Cahiers de l’Observatoire de l’humour no 2, coll. « Réflexion ».?En librairie le 1e octobre.

Rock et Belles Oreilles, ce groupe mythique qui occupe toujours tant d’espace dans l’univers médiatique québécois, n’a curieusement pas encore suscité beaucoup d’études approfondies. Le présent ouvrage collectif vise à combler cette lacune en offrant une lecture polymorphe du travail de ces humoristes. Comment expliquer le succès de RBO ? Quelle place occupe le groupe dans l’imaginaire du Québec ? Quels sont ses thèmes (ou ses têtes de Turcs…) privilégiés ? En quoi ces humoristes sont-ils des révélateurs de la société québécoise ? On trouvera ici neuf textes inédits qui abordent tantôt les chansons à succès, le rapport à la critique, à la télévision, à l’histoire, à la religion et au féminisme ; on lira aussi comment s’articule la mécanique de mise en marché de ce produit culturel, comment les médias sociaux assurent la pérennité des sketches et comment se déploie l’irrévérence de ces humoristes qui n’avaient peur de rien. Les collaboratrices et les collaborateurs de cet ouvrage vous invitent à (re)découvrir RBO et à prendre la mesure, ce faisant, de ce qu’il faut bien appeler un phénomène.

Après Les Cyniques. Le rire de la révolution tranquille (2103), Cours d’introduction à l’œuvre de Rock et Belles Oreilles est la deuxième publication des Cahiers de l’Observatoire de l’humour.

Lucie Joubert a été professeure titulaire à l’Université d’Ottawa jusqu’à tout récemment. Elle a publié deux monographies sur l’ironie et l’humour : Le carquois de velours. L’ironie au féminin dans la littérature québécoise (1960-1980) et L’humour du sexe. Le rire des filles. Elle a en outre codirigé, avec Robert Aird, le premier ouvrage des Cahiers de l’Observatoire de l’humour, Les Cyniques. Le rire de la révolution tranquille. Elle a aussi l’auteure d’un essai sur les femmes qui choisissent de ne pas avoir d’enfant : L’envers du landau. Regard extérieur sur la maternité et ses débordements.

Christelle Paré a écrit la première thèse de doctorat en Études de l’humour au Québec. Cette étude portait sur l’industrie de l’humour francophone au Québec. Elle a fait un postdoctorat au Centre for Comedy Studies Research de l’Université Brunel de Londres au Royaume-Uni. Elle enseigne à l’École nationale de l’humour depuis 2014 et est depuis peu la toute première Directrice Recherche et Analyse pour le groupe Juste pour rire / Just for Laughs.

Caroline Guindon, La mémoire des cathédrales, nouvelles, coll. « Réverbération ». En librairie le 15 octobre.

La mémoire des cathédrales, par le truchement d’une écriture aussi souriante que le chien- saucisse de Picasso, met en scène un foisonnement de personnages attachants qui viennent tour à tour occuper quelques pages avant de céder la place aux suivants. Cette fresque composée de voix de femmes et d’enfants, d’hommes et d’animaux, vivant aujourd’hui dans une grande ville américaine, évoque naturellement la simplicité de ces croquis ludiques dessinés d’un seul trait, sans même lever le crayon. Malgré la netteté de leur style et la sobriété de leur facture, les vingt- six nouvelles qui composent ce recueil rendent cependant un hommage passionné à ce qui est essentiellement et profondément humain : notre besoin d’exister, d’être vus et reconnus, de laisser une trace, de créer, d’enfanter et ainsi, à la manière des cathédrales, de perdurer.

Caroline Guindon vit à Chicago depuis plus de vingt ans, tout près du Wrigley Field. Elle a étudié et pratiqué la musicologie et l’enseignement à Montréal, à Berlin et à Chicago. La mémoire des cathédrales est son premier ouvrage de fiction.

Christiane Lahaie, Zone 51, roman, coll. « Réverbération ». En librairie le 5 novembre.

Un homme se confie. Il se souvient d’un épisode particulièrement mouvementé de sa jeunesse. C’est le début des années 1980, à une époque où les téléphones cellulaires, les GPS et l’internet n’étaient pas encore là. Fraîchement sortis de l’université, une formation en anthropologie en poche, quatre jeunes gens sans avenir précis entreprennent un périple vers la Zone 51, au Nevada. Le but : rencontrer des extra-terrestres. Car les extra-terrestres existent bel et bien. Tous en sont convaincus, sauf le narrateur, issue d’une famille riche, totalement blasé, mais qui accepte de mettre sa voiture neuve et sa carte de crédit au service de cette folle entreprise. Au fil du voyage, l’histoire des uns et des autres se raconte. Les opinions se confrontent. Les secrets émergent. Jusqu’à la destination finale. Et au drame.

Christiane Lahaie, nouvellière, romancière et essayiste, est professeure de littérature et de cinéma à l’Université de Sherbrooke. Elle a publié de la fiction, notamment Hôtel des brumes, Chants pour une lune qui dort, Vous avez choisi Limoges, Parhélie ou Les corps terrestres, et des essais, dont Ces mondes brefs. Pour une géocritique de la nouvelle québécoise contemporaine, Les territoires imaginaires. Lieux et mythes dans la littérature québécoise. Depuis mai 2017, elle est directrice littéraire chez Lévesque éditeur.