Le Vaisseau fantôme de Richard Wagner séduit le public au Festival d’Opéra de Québec !

Le vaisseau fantôme de Richard Wagner

Dans une spectaculaire mise en scène de François Girard, l’Opéra de Québec offrait sa première représentation de Le Vaisseau fantôme de Richard Wagner le dimanche 28 juillet. Dès les premières mesures de la musique, sur la scène, le spectateur est transporté dans une atmosphère de rêve, de fantasme, d’onirisme. Or les projections lumineuses, vertigineuses sur les tulles de la scène donnent le ton, établissent les paramètres du drame lyrique de l’opéra en trois actes; Senta avec sa robe rouge occupant le centre de la scène.

Par la suite, Le capitaine Daland et ses hommes accostent leur vaisseau pour se protéger d’une tempête en mer. Daland épuisé s’endort. Surgit alors le Hollandais tourmenté, condamné à errer éternellement sur l’océan pour avoir dans le passé défié Dieu un soir de tempête. Toutefois, il lui est possible de pouvoir toucher terre tous les sept ans s’il trouve une femme pouvant l’aimer de manière absolue jusqu’à la mort. Daland, père de Senta, en discutant avec le Hollandais se fait demander s’il a une fille honnête et fidèle. Ce qui lui est confirmé par Daland. Le Hollandais fait la demande en mariage de Senta. Et le marché est conclu entre les deux hommes.

Une série de tableaux et de situations s’ensuit. Ainsi, pour un moment, les femmes du chœur chantent en faisant onduler des cables en accord avec leurs chants. Superbe !  Au troisième acte, un soir de fête donne lieu à des chants, danses et chorégraphies émouvantes et entraînantes.

Au plan scénique, le décor est magnifique et imposant. La proue du bateau bien réussie. Les éclairages rendent bien le propos de l’opéra dont le livret est d’ailleurs du compositeur Richard Wagner en plus de la musique. Soulignons au troisième acte, le tableau de fin de jour en fond de scène, une vraie fresque d’un peintre. Et le choix fait par Senta à la fin de cet acte est éblouissant.

Au plan vocal, Senta, jouée par la soprano Johanni van Ossrtrum, sud-africaine d’origine, a subjugué le public. Son timbre, sa présence, son charisme nous envoutent. Et tout au long de la soirée, sa voix, sa maîtrise, ses notes soutenues nous éblouissent. Un immense talent et un jeu juste pour ce rôle. Son père, Daland, interprété par la basse Andreas Bauer Kanabas a une voix et une présence fortes. Le Hollandais, Gregory Dahl, s’impose mais il s’avère plus prenant et crédible au cours du troisième acte. Les ténors québécois Éric Laporte dans le rôle du fiancé promis pour Senta et Éric Thériault dans le rôle du pilote de Daland sont excellents.

Le vaste chœur de l’Opéra de Québec s’avère parfait musicalement et dans son jeu. La direction de l’Orchestre symphonique de Québec est juste et bien nuancée avec le chef Jacques Lacombe. Il connaît bien cet opéra, c’est évident !

Dans sa mise en scène, François Girard a fait des choix judicieux avec des idées et des procédés brillants. Une réussite marquante à l’Opéra de Québec.

Le Vaisseau fantôme est présenté à nouveau en la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec à 20 h 00 le 30 juillet ainsi les 1eret 3 août.

https://www.grandtheatre.qc.ca/spectacles/festival-d-opera-de-quebec-le-vaisseau-fantome-2356.html