Avec Fuckoff, Maxime Martin est vrai, drôle, pertinent et impertinent !

Les 6 et 7 novembre dernier, c’est à l’impérial de Québec que Maxime Martin présentait en grande première dans la Capitale-Nationale, son 5e one-man-show, intitulé «Fuckoff». À 50 ans, Maxime Martin est plus en forme que jamais et il nous livre, avec ce spectacle, des anecdotes personnelles hilarantes et charmantes de virilité. Il patauge un peu dans la critique sociale, et amène des réflexions intéressantes sur plusieurs sujets, en toute franchise, et avec une bonne dose de franc-parler et de vulgarité qu’on lui connait. Il dit ce qu’il pense et le reste «fuckoff» comme on dit. Et savez-vous quoi, c’est drôle, vrai, pertinent et parfois même impertinent.

Résumé : Le titre le dit, ça résume tout! Loin de la crise d’adolescence prolongée, pour ce 5e one-man-show, Maxim Martin s’amuse à explorer le récent lâcher-prise qui l’habite à l’aube de ses 50 ans. Dans cette nouvelle société rigide où l’on ne sait plus de quoi on peut rire, Maxim s’amuse encore une fois à nous réconcilier avec tous nos tabous. Des éternels souffre-douleurs qui empoisonnent notre quotidien à la virilité de l’homme de plus en plus difficile à définir, tout y passe, incluant bien sûr ses anecdotes et travers personnels qui démontrent que malgré son nouveau bonheur, sa vie est tout sauf ordinaire… Et pour ceux qui se demandent pourquoi il y a un cygne sur l’affiche, vous le découvrirez dans le spectacle! Il n’y a qu’à lui que ce genre d’histoire peut arriver…!

 Après une courte prestation de quinze minutes de Frank Grenier en première partie, Maxime Martin est arrivé sur scène, heureux d’être à Québec et en pleine forme, prêt à nous faire rire et réfléchir, pendant un peu plus d’une heure quinze minutes. En ouverture de spectacle, Maxime s’est lancé dans une première critique sociale, en abordant des thèmes tels que le trop «politically correct» d’aujourd’hui, alors qu’avant, étant jeune, on appelait un peureux, un «fif», sans penser qu’il pouvait aimer les pénis. Il parle également des réseaux sociaux et des bêtises que les gens peuvent faire pour avoir un «selfie». Bien que ce sont des thèmes qui ont été abordés par d’autres humoristes, Maxime réussit à rendre ces sujets drôles et pertinents, grâce à son franc-parler et son « je-men-foutisme » qu’on lui connaît.

Il parle également beaucoup de sa vie personnelle, dans le spectacle, en abordant un peu son fils qu’il vient de connaître récemment, sa fille Livia, et son nouveau mode de vie de sportif, qui fait des Ironman, sur le fait qu’il ne boit plus, ne fume plus, ne se drogue plus et ne drague plus. «Je suis devenu Gino Chouinard», dit-il à la blague.

Ce sont surtout ses anecdotes personnelles qui sont les plus hilarantes et sur lesquelles Maxime devrait encore plus axer son spectacle, car il est un excellent conteur, très imagé et on voit qu’il prend un grand plaisir à rire de lui-même et à faire réagir les gens dans la salle en les questionnant sur leurs propres comportements déficients. C’est dans ces moments où Maxime semble le plus à l’aise et que les gens rient le plus. Que ce soit pour nous parler de ses péripéties inhabituelles lors de son voyage en Europe, avec l’anecdote sur les cygnes sur le Danube, ou le massage thaïlandais des plus terrorisants. Ou encore, lorsqu’il nous parle de son manque de virilité, sa peu de connaissance sur les autos et les outils, et son nouveau dada d’utiliser des crèmes hydratantes, on découvre le côté charmant et doux de Maxime et c’est extrêmement drôle.

Il y a également quelques numéros que j’ai adorés pour les réflexions intéressantes, telles que celui sur les hommes possessifs et jaloux et la femme qui reste avec ce genre d’homme, parce qu’elle l’aime. « C’est plutôt parce que tu ne t’aimes pas assez peut-être ?» dit-il. Ou encore, ce numéro où il parle des différences entre les générations des baby-boomers, les X, les Y, cela a généré beaucoup de réactions dans la salle et Maxime s’en est servi pour alimenter son discours. C’est un de mes numéros favoris.

Naturellement, un spectacle d’humour de Maxime Martin ne serait pas complet sans quelques numéros plus « crunchis », plus salés et mordant de vulgarité, comme il sait si bien nous les imager. Et à la fin du spectacle, il en profite pour remercier son public qui le suit depuis trente ans pour plusieurs. Il est en fort reconnaissant de cette grande marque de fidélité à son égard.

Pour ma part, Maxime Martin est un meilleur humoriste maintenant qu’il l’était à une autre époque moins glorieuse de sa vie et j’espère qu’il va continuer sur cette lancée de ses deux récents spectacles.

Toutes les dates de la tournée «Fuckoff», de Maxim Martin, peuvent être consultées au hahaha.com.

http://maximmartin.com/

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https://www.imperialbell.com/