La duchesse de Langeais – Une interprétation incroyable de Jacques Leblanc en travesti

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Du 12 novembre au 7 décembre au Trident

Texte de Michel Tremblay                                                      

Mise en scène de Marie-Hélène Gendreau

Le solo de Jacques Leblanc en duchesse est à couper le souffle.   Jacques Leblanc réussit à nous montrer la grande solitude de la duchesse et son désir de devenir une personne influente et importante.  Une duchesse colorée, torturée intérieurement, sensible et sympathique.  La duchesse nous livre ses confidences, ses peurs, ses doutes.  Elle boit pour oublier ce qu’elle a déjà été, mais aussi pour vaincre sa solitude et le sentiment de rejet. On s’attache à ce personnage sympathique à la fois vulgaire et raffiné.
La mise en scène avec miroir, tabouret et robes est magnifique. Dès l’ouverture, on commence en chansons avec les deux musiciens et chanteur de talent, Vincent Gagnon et Keith Kouna.   Un danseur flexible, jeune, sensible dans ces gestes et son laissez-aller, Fabien Piché, complète à merveille cette distribution extraordinaire.
Le texte de Tremblay a été écrit il y a plus de 50 ans, et la pertinence est demeurée intacte, criante.

SYNOPSIS

«Ce soir, on ne fait pas l’amour, on se saoûle!»

Confortablement attablée au bar d’un tout inclus défraîchi, celle qui se présente comme une des plus grandes stars mondiales, la duchesse de Langeais, vous parle directement, à cœur et à corsage ouvert, de tout et de tout le monde. Son langage est coloré, étonnamment cru et elle en a gros sur le cœur. Elle nous parle de sa vie, se délectant en nous livrant les plus croustillants détails. Hilarante, irrévérencieuse; on ne sait si c’est vérité ou fabulations, mais on reconnaît entre les lignes toute la souffrance d’un homme qui garde, envers et contre tout, une soif d’amour insatiable.

Le choix d’Anne-Marie Olivier

« Après sa performance exceptionnelle dans Amadeus, nous voulions revoir Jacques Leblanc sur scène sans tarder. Vingt ans après avoir travaillé le personnage d’Hosanna, il nous livre un texte méconnu du grand Michel Tremblay. Ce qui me touche dans ce texte c’est toute la solitude de la duchesse mise en parallèle avec son désir de briller parmi les plus grands. Le Trident se réjouit d’accueillir à nouveau Marie-Hélène Gendreau, une metteuse en scène juste et efficace, passionnée par la direction d’acteurs. Elle poursuit avec ce spectacle son travail de l’œuvre de Michel Tremblay ».

CONCEPTION

  • CATHERINE CÔTÉ: ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE
  • KEVEN DUBOIS: ÉCLAIRAGES

KEITH KOUNA : MUSIQUE

  • ALAN LAKE: CHORÉGRAPHIES
  • VIRGINIE LECLERC: COSTUMES
  • JULIE LEVESQUE: SCÉNOGRAPHIE
  • ÉLÈNE PEARSON: MAQUILLAGES
  • MICHEL TREMBLAY  (TEXTE)
  • Conteur, adaptateur, traducteur, scénariste, parolier, librettiste, metteur en scène et, bien sûr, auteur dramatique largement diffusé, au Québec et à l’étranger, peu de plumes auront marqué le paysage littéraire et théâtral comme celle de Michel Tremblay depuis près de cinquante ans.
  • L’œuvre de Michel Tremblay comprend 28 pièces de théâtre, 27 romans, 5 recueils de récits autobiographiques et 1 recueil de contes, 7 scénarios de films ou de télévision, 1 livret d’opéra, 1 cycle de chansons et 2 comédies musicales ainsi que les paroles d’une douzaine de chansons.
  • Michel Tremblay a été honoré de plus d’une soixantaine de prix, mentions et honneurs au cours de sa carrière. Nommé Chevalier de l’Ordre national du Québec en 1991, il recevait la Médaille de la Révolution tranquille en 2011, puis la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale, en 2012. En France, il est promu au grade d’Officier de l’Ordre des arts et des lettres en 1991 et décoré Chevalier de la Légion d’honneur en 2008. Tout récemment, il fut le récipiendaire de deux prestigieuses récompenses littéraires reconnaissant l’ensemble de son œuvre : le prix Prince Pierre de Monaco ainsi que le prix Gilles-Corbeil de la Fondation Émile-Nelligan.

 

MISE EN SCÈNE

MARIE-HÉLÈNE GENDREAU

Issue du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2005, Marie-Hélène Gendreau connaît des débuts marquants tant sur les planches qu’à l’écran.

Au Trident, le public a pu la voir jouer dans Tout ce qui tombe de Véronique Côté (2012), Chante avec moi d’Olivier Choinière (2014) et Incendies de Wajdi Mouawad (2018).

À sa fiche de carrière s’ajoute de plus en plus de mises en scène. Elle a monté en 2007 pour la première fois en Amérique, L’Ouest solitaire de Martin McDonagh. Ce qui lui a valu depuis des offres intéressantes dans cette dimension de son art.

À l’automne 2009, a été présentée, au Théâtre de la Bordée à Québec, sa vision de Quatre à quatre, de Michel Garneau. À l’automne 2011, elle signait la mise en scène de Tom à la ferme, de Michel Marc Bouchard au Théâtre de la Bordée. Au printemps 2013, sa mise en scène de Trainspotting a connu un grand succès tant auprès de la critique que du public, récoltant les Prix de la Meilleure mise en scène ainsi que de la Meilleure production Québec. Marie-Hélène Gendreau a aussi signé les mises en scène des pièces Les marches du pouvoir de Beau Willemon et Bienveillance de Fanny Britt au Théâtre La Bordée.

Elle a aussi mis en lecture plusieurs textes émergents aux Impressions d’Ici et au Jamais Lu Québec.

Elle a monté , de Serge Boucher et RÊVES, de Wajdi Mouawad. Marie-Hélène Gendreau assure la coordination artistique du Théâtre Périscope depuis juin 2016.