Patrick Roy, président des Films Séville, réagit aux propos de Louis Dussault, de K-Films Amérique

 

Films Séville
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À la suite de la parution hier d’un article du journaliste Olivier Bourque de l’Agence QMI, le président des Films Séville, Monsieur Patrick Roy, tient à rectifier certains faits et exprime une vive indignation quant à l’inexactitude de l’information véhiculée, notamment par le président de K-Films Amérique et président sortant du Regroupement des distributeurs indépendants du Québec, Monsieur Louis Dussault.

«Si je prends aujourd’hui la parole, c’est pour éviter que certaines personnes dans l’industrie, voire les cinéphiles québécois, puissent se méprendre sur l’avenir de notre cinéma et sur la force de notre réseau de distribution au Québec. C’est déplorable de dresser un portrait aussi négatif de notre industrie, alors que deux de nos longs métrages ont été présentés au Festival de Cannes cette année et que nous nous apprêtons à vivre un magnifique été de cinéma avec, entre autres, la sortie prochaine de Louis Cyr, qui devrait rejoindre un très large public», affirme Monsieur Roy par voie de communiqué.

Concernant les allégations selon lesquelles «le marché [des distributeurs de films québécois] risque de s’effondrer», Patrick Roy tient à préciser que depuis l’achat d’Alliance Vivafilm par la compagnie canadienne Entertainment One (eOne), rien n’a changé dans le milieu de la distribution cinématographique québécoise : «En fait, les activités des Films Séville et d’Alliance se poursuivent comme c’était le cas avant la transaction. Qui plus est, nous ne sommes que très rarement en compétition avec les distributeurs indépendants. Et, comme eux, il nous arrive nous aussi de vouloir acheter des droits pour des films au Canada que des compagnies américaines finissent par obtenir. De plus, contrairement à ce qui était énoncé dans cet article, tous les distributeurs ont accès aux mêmes subventions. Si Monsieur Dussault croit que les règles du marché ont changé, nous n’en sommes clairement pas responsables.»

Filiale autonome d’Entertainment One, Les Films Séville ont toujours soutenu et continueront de soutenir le cinéma d’ici. «Je l’ai dit et écrit auparavant, et je le réaffirme haut et fort, nous sommes passionnés par notre cinéma, ayant été associés à plus de cent cinquante films de réalisatrices et réalisateurs québécois depuis quinze ans. Non seulement nous nous assurons qu’ils trouvent leur public chez nous, mais nous les accompagnons aussi à l’international, comme nous venons de le faire à Cannes avec Le Démantèlement de Sébastien Pilote et Sarah préfère la course de Chloé Robichaud. Et c’est nous qui avons distribué des succès locaux et internationaux comme Incendies, Starbuck et Inch’Allah. J’espère d’ailleurs que l’on nous reprochera longtemps d’en faire trop pour notre cinéma, plutôt que l’inverse», rappelle M. Roy, qui ajoute que Les Films Séville est une entreprise québécoise dont le siège social est au Québec et qui emploie près de 90 personnes.

Dans ses dernières lignes, l’article laisse malheureusement sous-entendre qu’un comité d’étude sur le cinéma a été mis sur pied dans la foulée de la transaction Alliance-eOne, qui a été dûment approuvée par le Bureau de la concurrence. Or, c’est à la suite d’un box-office décevant en 2012 que les intervenants du cinéma québécois ont décidé de réagir et d’entrevoir un meilleur avenir ensemble. «Tout comme Monsieur Dussault, je suis pour la diversité des voix. Le secteur de la distribution cinématographique est un écosystème, je le rappelle à Monsieur Dussault, qui n’est pas seulement composé des membres du Regroupement des distributeurs indépendants et des Films Séville, mais aussi de joueurs comme Équinoxe, Remstar, Métropole Films et VVS, qui ont distribué près de cent films au Québec au cours des dix-huit derniers mois. Nous avons tous intérêt à favoriser sa croissance et je trouve vraiment dommage que les propos mensongers de Monsieur Dussault puissent laisser croire le contraire. Il y a déjà quelques mois qu’il agit ainsi et il est temps qu’il cesse de le faire», conclut Patrick Roy.