La Force de vivre Tome 2 Les combats de Nicolas et Bernadette

  Le 4 juin 2010

«…on en apprend beaucoup sur la guerre… la dominance anglaise, et la résistance des Canadiens-français » 

 

Revenu se fixer pour de bon au Canada après sept ans passés à guerroyer en Europe, Nicolas Grenon, le fils d’Edmond et d’Émilie, participe à une expédition visant à l’établissement de Drummondville, dont les anglophones veulent faire la métropole anglaise du Bas-Canada. Pour ses états de service en tant que soldat, Nicolas se voit octroyer une terre dans le canton de Wickham, où il s’établit comme cultivateur avec sa femme et verra pousser sa progéniture. Par la suite, après dix ans sur sa terre, Nicolas loue le magasin général de Drummond, pendant que sa sœur Dorothée et son mari Ludovic achètent un terrain dans Drummond. Là, après avoir vendu l’auberge de Québec, ils en ouvrent une nouvelle où ils logent en compagnie d’Émilie et de Romuald.  La trame principale de ce roman rappelle comment les Canadiens français établis autour de Drummondville en ont fait, contre toutes attentes, une ville française – un épisode méconnu de l’histoire du Québec.

Dans le premier tome, on a surtout suivi la famille d’Edmond et Émilie au début du 19e siècle. Ce deuxième tome a comme personnage central leur fils Nicolas et son épouse Bernadette. Au fil des années verront naître leurs enfants et on y suivra aussi leurs aventures. Autour d’eux gravitent le grand ami de combat de Nicolas, Bernardin et son épouse Marie-Josephte une des sœurs de Nicolas et Dorothée (une autre de ses sœurs) et son époux Ludovic. Ce livre est découpé en quatre parties distinctes, soit le mystère des Grenon, où on découvre le passé des ancêtres de Nicolas, puis les trois autres parties regroupent les évènements qui se sont passés entre les années 1816-1845. On y apprend comment les villages de Drummond et Wickam se sont développés sous la dominance anglaise, et la résistance des Canadiens français désirant s’installer dans la région.

Ce livre contient beaucoup de personnages, mais ils sont facilement identifiables. On a même, en début de livre un résumé de l’arbre généalogique et des liens entre les personnages. On y retrouve aussi une description des gens qui ont vraiment existé à cette époque et ce qu’ils ont accompli.

Ce roman historique plaira profondément aux gens qui aiment les sagas familiales, qui sont fervents d’histoire. L’auteur, Michel Langlois, s’est très bien renseigné sur l’histoire du Québec. On en apprend beaucoup sur la guerre et la récompense aux soldats qui y ont survécu. On comprend un peu plus le mode de vie de cette époque et l’animosité qui régnait entre les Anglais et les Canadiens français qui cohabitaient dans la même région.

Bien qu’il y ait plusieurs passages très descriptifs de la guerre, la lecture de cette histoire se fait très aisément. Il y a énormément de dialogues et les descriptions sont peu nombreuses, mais efficaces.  Chacun des chapitres raconte un évènement en soi et se boucle en quelques pages. On y retrouve par exemple des retours en arrière pour expliquer des moments plutôt sanglants de la guerre vécue par Nicolas. On a aussi un épisode sur la course de chien organisé dans le village par les Anglais. Il y a aussi l’arrivée et le mariage de Ludovic avec Dorothée, la polémique entourant la venue à l’auberge de partisans nommés les Fils de la liberté qui s’opposent aux Anglais qui a causé bien des soucis à Nicolas et Ludovic et j’en passe.

Ce livre pourrait facilement être intégré comme lecture au niveau scolaire, lorsque les jeunes doivent apprendre l’histoire du Québec. Comme c’est écrit simplement, même s’il y a beaucoup de pages, ils pourraient aisément se servir de ce livre pour de l’apprentissage scolaire de façon plus joyeuse que de la théorie en classe.

 Somme toute, ce livre est aussi intéressant que le premier tome et demeure dans le même style que le précédent. J’ai bien hâte de lire les deux autres tomes.


 

Michel Langlois

Né à Baie-Saint-Paul, Michel Langlois a complété des études universitaires à l’Université Laval. Il a fait carrière comme généalogiste professionnel aux Archives nationales du Québec à Québec. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages de généalogie, dont le Dictionnaire biographique des ancêtres québécois, il nous offre avec La Force de vivre une saga familiale en quatre tomes qui nous plonge dans la vie du XIXe siècle et nous transporte à Baie-Saint-Paul, Québec, Drummondville, au lac Saint- Jean et en Beauce.

 

Prix suggéré : 27.95$
486 pages


Édition : Hurtubise