La chambre

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Une allégorie? La chambre de Simon Lambert nous offre une situation de huis clos. Un récit à haute teneur d’imagination. De la véritable littérature. Comment un écrivain en vient-il à être condamné à écrire? Est-ce inscrit dans ses gènes? Est-ce un besoin viscéral? Est-ce une punition?

 

Un individu sans panache, qui de plus a de grandes difficultés à entrer en contact avec les autres, est enfermé dans une chambre sans qu’il ne sache pourquoi. Cet emprisonnement le forcera à  faire un retour sur sa vie et à essayer de comprendre pourquoi il se retrouve dans cette chambre. Et là il va découvrir des ressources morales qu’il ne soupçonnait pas posséder. Mais pour bien se souvenir de ses mémoires il va mettre ses réflexions par écrit.

 

Mais qu’apprendra-t-il au fil de ces journées d’écriture à laquelle il est condamné? Est-ce que tout écrivain n’est pas condamné de la même façon? Est-ce pour mieux se connaître qu’un écrivain produit un manuscrit?

 

Cette possible confusion, mes tortionnaires l’avaient bien sûr prévue. Ils croient que j’écris pour être lu et que, dès lors, je serais peiné qu’on me confonde avec un autre. Voilà ce que leur sadisme a imaginé de plus ignoble, de plus raffiné. J’ai eu tort, après tout, de croire qu’on brûlerait mes pages. Non, ce n’est pas ce qui adviendra. Forcé d’écrire comme tous les détenus, je produis un manuscrit qui, à ma mort peut-être, sera distribué dans la rue. Par le petit vendeur, évidemment. On espère que j’y confesserai mes fautes pour ensuite les exposer à la vue de tous.

Oui, voilà, cet immeuble est un alambic. On y distille les condamnés afin d’en extraire l’essence, l’aveu. Ils ne m’auront toutefois pas, ces feuilles ne leur apprendront rien. Et si elles devaient un jour devenir révélatrices, c’est moi qui les brûlerais de mon propre chef. Une seule allumette et c’en serait terminé.

Bas du formulair

Dans le fond la question qui se pose est de savoir dans quelle prison interne tout écrivain se retrouve lorsqu’il produit son récit. En quelque sorte une création littéraire est une obligation.

Que voilà un beau travail d’imagination!

 

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Né en 1982, Simon Lambert est diplômé de l’Université Laval en philosophie et en littérature. L’auteur, qui habite Québec, signe, avec La chambre, son premier roman.

 

 

Nombre de pages : 176

Prix suggéré : 22,95 $

 

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