Là où je vis

 
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C’est le jeudi 14 octobre à 20 h à la Salle Multi de Méduse à la rotonde que le spectacle de danse contemporaine, Là où je vis, a été présenté. C’est le premier des neuf pièces qui seront présentées dans le cadre de 15e saison de danse à la rotonde. Le tout a débuté par la présentation du spectacle et de la nouvelle saison par Steve Huot, le directeur général et artistique. Les cinq danseurs, Karina Champoux, Brendan Jensen, Molly Johnson, Bernard Martin et Pierre-Marc Ouellette, ont tous donné leur maximum durant ce spectacle de danse d’une durée de 60 minutes.
 
Tout d’abord, l’élément le plus marquant du spectacle est, selon moi, l’arrière-plan changeant qui ne cesse de surprendre le public du début à la fin. En fait, un écran géant blanc immobile est situé à l’arrière des danseurs et tout est contrôlé à droite de la scène majoritairement par Manon de Pauw, artiste en arts médiatiques, ainsi que par quelques danseurs par moments. Ce sont réellement des effets spéciaux qui semblent simples à faire, mais qui demandent, sans aucun doute, beaucoup de précision et de rythme. Sur la table à droite de la scène, un projecteur suspendu projette sur l’écran géant tout ce qui se passe sur la table. Par exemple, une des danseuses a déposé des élastiques sur la table et sur l’écran géant on y voyait la forme des élastiques blancs avec l’arrière-plan noir. C’était très bien pensé et surtout très original. Donc, il y avait des changements de formes, de couleurs et même, de temps en temps, il y avait un tableau noir placé devant l’écran géant et les danseurs venaient dessiner dessus à tour de rôle. Bref, il faut le voir pour mieux comprendre, car c’était assez impressionnant. Aussi, l’utilisation d’un papier qui glisse sur la table donnant ainsi l’impression qu’un rideau descend sur scène est simple, mais ingénieuse.
 
 
 
Je dois dire que l’histoire générale de spectacle ne m’a pas été très comprise. Avec une partie chantée par Karina Champoux au début et une parlée en anglais vers la fin, on peut croire que l’histoire allait être plus accessible que si la pièce était seulement dansée, mais ce n’est pas nécessairement le cas. Il y a évidemment un concept entre le décor et les mouvements des danseurs, mais ses liens un peu flous laissent place à l’interprétation du public. 
 
Pour ce qui est des danseurs, la confiance entre eux est un élément très important et voyant. Ils démontrent tous une belle complicité. Également, surtout vers la fin du spectacle, l’intensité dans les mouvements augmente. En fait, ce spectacle offre beaucoup de diversité. On a le droit à des moments plus calmes et lents, mais aussi à des mouvements plus brusques et rapides. Puis, on a le droit à des danses en solo, en couple et même à quatre. Ensuite, le fait de parfois mettre l’arrière-plan blanc met en lumière les danseurs étant donné que c’est la seule chose que l’on peut voir. Le résultat final est beau à voir. L’ombre que l’on voit sur l’écran blanc démontre la précision des mouvements. Finalement, les danseurs courent partout sur la scène, sautent et, par moment, on a presque l’impression qu’ils vont s’accrocher. Mais, encore une fois, cela démontre la justesse de ce qu’ils exécutent.
 
 
 
 
Contrairement au décor, la musique était un peu désagréable. Cela ressemblait plutôt à des sons répétitifs agaçants. Par contre, la beauté et la précision des danseurs font oublier la musique et on entend seulement leur respiration à travers leurs mouvements. 
 
Pour conclure, avec un arrière-plan aussi dynamique que les danseurs, ce spectacle en étonnera plusieurs!
 
Il est a noté qu’après la représentation du vendredi 15 octobre, il y aura une rencontre d’une vingtaine de minutes avec les artistes.
 
 
 
 

crédit photos : Luc Senécal