Moebius-127- Le dilemme

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La revue écritures et littérature Moebius présente don 127 ème numéro. De plus, la revue offre à ses lecteurs un recueil de dix textes choisis, un  par année de parution de la revue et ce depuis 1999.

 

Dilemme : argument présentant deux propositions contraires et conditionnelles dont on laisse le choix à l’adversaire, mais par lesquelles il est confondu ou convaincu, quel que soit ce choix. Ou encore plus simplement : situation épineuse à dénouer. Voilà tout un programme d’écriture! Ce numéro s’est construit sous la direction de Monique Le Maner et Sophie Stern.

 

 Fort intéressant!

Monique Le Maner : Choisir entre les deux. Impossible de choisir les deux et de ne choisir aucun des deux. Choisir parce qu’on n’a pas le choix. Moment de vertige et aussi de suprême lucidité.

De l’Antiquité grecque et du syllogisme disjonctif des philosophes à la « tempête sous un crâne » du vieux Victor et de son Jean Valjean en passant par le choix cornélien puis, en fin du dernier siècle (pour aller vite), à bien des livres et des films dont le plus explicite serait peut-être Le choix de Sophie, le dilemme a fait son chemin dans nos cultures, nos inspirations et nos aspirations.

Et le revoilà, résolument actuel, qui montre le bout de son nez dans toutes les sphères en ce début de 21e siècle où, mondialisés, conscientisés de toutes parts et quand même passablement seuls, nous errons et tentons de trouver des repères.

Sophie Stern : Si le mot « dilemme » vient de la philosophie grecque et si la tragédie hellénique regorge de dilemmes moraux, nos œuvres classiques ne sont pas en reste. De nos jours, le dilemme continue d’offrir un ressort dramatique puissant et les auteurs de « best seller » ainsi que les scénaristes américains n’hésitent pas à l’utiliser ; bien maîtrisé, le dilemme apporte une forte charge émotionnelle en ramenant le lecteur, le spectateur à ses propres questionnements. Car qui n’a pas été, ne se trouve pas, confronté à des alternatives inconciliables engendrant la souffrance de devoir choisir? Celui-ci n’a pas vécu! Ou celle-là se garde bien de vivre des émotions! J’aime à croire que le dilemme humanise alors que son absence déshumanise…

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L’année 2009 marquait les dix ans du Prix de la bande à Mœbius. Ce prix, qui récompense le meilleur texte (poème, récit, essai) paru dans Mœbius au cours de l’année, est décerné par un jury formé de trois personnes extérieures à l’équipe éditoriale de la revue.

Pour souligner cet anniversaire et saluer, tour à tour, la rigueur et l’ouverture d’esprit des jurys qui se sont succédés depuis dix ans, l’excellent travail éditorial des pilotes de chacun des numéros et, par-dessus tout, le grand talent des écrivains lauréats, nous avons voulu rassembler et publier ces textes primés qui forment en quelque sorte la quintessence, «la crème de la crème» de ce que la revue Mœbius offre à ses lecteurs depuis 10 ans.

De beaux écrits en général. Certains fort touchant. D’autres novateurs sur le plan de l’écriture. Mais qu’est-il arrivé au cours de l’an 2000? Fait à noter, l’absence de poésie.

Dans l’ensemble, un régal littéraire!

Avec des textes de:

Jean Pierre Girard, «Projet de vérité» (1999), Pierre Manseau, «L’effet bénéfique de la prière» (2000), Luc LaRochelle, «J’ai frappé à toutes les portes» (2001), Patrick Nicol, «Ma cousine, la première» (2002), André-Guy Robert, «Un autre lundi» (2003), Marie Hélène Poitras, «Sur la tête de Johnny Cash» (2004), Éric McComber, «Éden» (2005), Carmen Strano, «Berlin, 27 avril» (2006), Michaël La Chance, «Le venturier au sommet» (2007), Robert Lévesque, «Le code Paillasson» (2008) et Roger Des Roches, «Le nouveau temps du verbe être» (2009).

 

Moebieus 127

Nombre de pages : 175

Prix suggéré : 10 $

 

Le prix de la bande à Moebius 

Nombre de pages : 128

Prix suggéré : 10 $

 

 

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