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À partir du 18 janvier, dans le cadre intime de la petite salle du Théâtre Premier Acte, vous pourrez faire connaissance avec des clowns qui, dans un après-monde de branchés, partent à la conquête du monde. L’histoire me fait penser un peu au Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry qui découvre le monde. Ici le monde est à réinventer, donc cette pièce se passe du « conventionnel ». Dans cette pièce hors-norme, on déconne à partir de ce dont on s’est fait rebattre les oreilles à la télé, dans les journaux, à la radio, ou sur Facebook. On y parle de l’individu, de ses obsessions, de ses peurs, des épidémies, mais aussi du monde qu’on veut meilleur.
Le Soucide collectif fait dans la sociocritique. C’est une compagnie de création qui crée tout du tout au tout. Théâtre original et audacieux, le texte est au service de la création. Avec eux, les objets ne sont pas de vulgaires accessoires; ce sont des jouets. Un bras de balayeuse s’est transformé sous nos yeux en bâton de golf, batte de baseball, mitraillette, etc. C’est le Soucide collectif qui a déjà présenté : Quand le sage pointe la lune, le fou regarde le doigt, à Premier Acte en 2006 et au Périscope en 2008 devant un public qui se désengorgeait par ses éclats de rire. Maintenant ce groupe récidive avec une nouvelle pièce dont juste le titre à la sonorité à double sens peut faire rire et piquer la curiosité « Kukipik Doikipu ».
On y voit donc des clowns ébahis de leur découverte de bâtir la Civilisation. La scène est une espèce de vide froid au milieu duquel trône un tank spatial. On multiplie les situations loufoques à un rythme ultra-rapide comme la vraie vie. Par exemple, il y a le lit transformé en panier d’épicerie, ou en objet qu’on nous fait miroiter comme un article à se procurer qui va nous être indispensable.
Ces excellents artistes clowns sont porteurs d’un questionnement sur ce mode de vie. Ils nous apportent une façon de rire du désespoir et de bouger à travers tout ce qui cloche dans notre monde. Il se dégage une saine énergie qui nous entraîne hors de la tristesse et de la solitude, vers quelques espoirs qu’il est possible de construire. On apprend à rire de nos travers et à garder notre cœur d’enfant. Cette pièce d’une heure trente sans entracte a passé très vite et je vous la recommande fortement.
Lieu : Premier Acte
870, avenue de Salaberry, Québec
Date : 18 janvier au 5 février 2011
Heure : 20 h
Billets : 17-23 $
Billetech : 418 643-8131
L’abonnement en vente exclusivement à nos bureaux : 418 694-9656
Production : Le Soucide collectif
Mise en scène : Marc Doré
Interprétation : Catherine Dorion, Mathieu Campagna, Philip Larouche et Nicola-Frank Vachon
Texte: Catherine Dorion et Nicola-Frank Vachon
Musique : Mathieu Campagna, Philip Larouche
Décor et accessoires : Virginie Leclerc
Conception costumes : Vanessa Cadrin
Coupe et confection costumes : Judith Fortin
Système électronique costumes : François Ferland Bilodeau
Scénographie et accessoires : Virginie Leclerc
Éclairage: Félix Bernier-Guimond
Régisseur : Mathieu C. Bernard
Communications : Paulette Dufour
Crédit photos: Nicolas Tondreau.
