Au bord de la rivière / tome 1 Baptiste

Dans ce premier tome d’une nouvelle série Au bord de la rivière, Michel David est égal à lui-même en présentant un roman historique. En plus de décrire les petits et les grands moments d’une société rurale de la fin du XIXème siècle, il relate les tensions qui ont parfois existées entre les Canadiens-français et les Irlandais qui ont émigrés au Canada après les grandes famines de 1845 et 1851. Les relations parfois acrimonieuses entre les Beauchemin et les Ellis ne font pas oublier les difficultés de s’établir sur les terres sauvages de ce nouveau monde.

C’est en décrivant les menus activités quotidiennes que Michel David nous montre comment une société, un peuple, devient nation.

 Nouvelle saga, nouvel univers. Cette fois, Michel David nous plonge dans le XIXe siècle, plus précisément en 1870, au moment de la création d’un petit village sur les bords de la rivière Nicolet. Nous sommes donc dans une période de colonisation, de défrichage, de construction.
Au centre de toute cette activité on retrouve les Beauchemin, menés par Baptiste, le chef de famille. Travailleur acharné, Baptiste est un des premiers arrivants de l’endroit et souhaite, après plus de 25 ans d’efforts, la reconnaissance qu’il considère mériter. Dans un patelin dépourvu de maire et de curé, il se plaît à jouer le rôle de l’homme important du village. De l’autre côté, on retrouve la famille Ellis, d’origine irlandaise, ayant à sa tête Samuel.
Entre les deux hommes, la rivalité est forte. Si l’un veut que la future chapelle soit construite en haut de la côte, son vis-à-vis exige qu’elle le soit en bas, près de chez lui. Si l’un veut un pont conçu de telle façon, l’autre défend l’idée contraire. Bref, l’un dit blanc, l’autre noir, et si l’un le dit en français, l’autre le dit évidemment en anglais! Chacun occupera à tour de rôle des fonctions décisives dans l’établissement d’un vrai village, et les commères du coin ne se gênent pas pour prendre le parti de l’un ou de l’autre, sans jamais oser beaucoup s’impliquer.
Autour de ces deux adversaires, on retrouve toute une galerie de personnages attachants comme Bernadette, l’institutrice qui aime se faire désirer des jeunes hommes ; Camille, l’aîné des Beauchemin, qui s’investit beaucoup pour venir en aide à la famille voisine dont la mère est décédée ; sans parler de Marie, Liam, du curé Ouellet ou encore de Constant Aubé.

 

 Michel David est l’auteur de nombreuses sagas historiques qui présentent, chacune à sa manière, l’histoire du Québec au XXe siècle. Prématurément décédé en août 2010, il nous a heureusement laissé plusieurs livres qui seront publiés au fil des prochaines années. Ses quatre sagas La Poussière du temps, À l’ombre du clocher, Chère Laurette et Un bonheur si fragile se sont à ce jour écoulées à près d’un million d’exemplaires. Son dernier livre, publié en novembre dernier, a battu tout les records de vente de ses titres précédents. La France est même tombée sous le charme de notre grand conteur. Un succès qui ne se dément pas…

 

Nombre de pages : 600

Prix suggéré : 29,95 $

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