J’ai vu, en grande première, sur invitation de presse, le film Sur le rythme, qui met en vedette Nico Archambault et Mylène St-Sauveur. Le film prend l’affiche le 10 août prochain et mes entrevues avec les artisans du film se trouvent dans la section Entrevue de ce site.
Synopsis
La passion de Delphine (Mylène St-Sauveur) pour la danse l’amène à délaisser ses études universitaires et confronter ses parents (Marina Orsini et Paul Doucet) conservateurs. L’amour et le support de sa grand-mère (France Castel) et la rencontre d’un danseur rebelle (Nico Archambault) poussent alors Delphine à participer à des auditions prestigieuses. Ainsi, défier sa mère qui souhaite un avenir plus conventionnel pour sa fille.
Sur le rythme est une comédie sentimentale québécoise où la musique et surtout la danse sont les acteurs principaux. On en ressort avec la musique plein la tête et des mouvements de danse qui nous tourbillonnent en dedans.
Ils sont beaux, ils sont jeunes et ont du talent à revendre. Mylène Saint-Sauveur qui, malgré ses 21 ans à peine, a environ 10 ans de métier à son actif. Après avoir joué une délinquante aux instincts de tueur, dans 5150 rue des Ormes, on la voit dans un tout autre registre dans ce film. Jeune fille de bonne famille, elle hésite entre faire plaisir à ses parents en allant à l’Université ou se faire plaisir en exploitant ses talents de danseuses. Bien qu’elle a une formation en claquette, elle a dû travailler fort pour apprendre la danse hip-hop et contemporaine. Et elle s’en tire à merveille. Elle donne la réplique à Nico Archambault, ce danseur qui a gagné en 2008 la compétition So you think you can dance Canada. Bien qu’il ne soit pas un acteur, Nico fait montre d’un grand talent. Nico et Mylène ont une belle chimie à l’écran, autant dans les scènes sensuelles que pour danser ensemble. Un beau duo qui fera craquer les ados c’est certain.
Et que dire des chorégraphies, qui ont été créées par Nico et sa conjointe Wynn Holmes. Du hip hop, aux pas de ballet, en passant par le break dance et la danse contemporaine, tout y est pour donner le goût de se trémousser et s’émerveiller de tous ces talents. La musique, très forte dans la salle, contribue ardemment à l’ambiance du film. Les ados, les jeunes adultes et les amateurs de musique et de danse apprécieront ce film qui parle de sacrifices à faire et de dépassement de soi dans le but de réaliser ses rêves.
En plus de cette audition de danse pour laquelle Delphine se prépare, elle doit faire face à divers problèmes familiaux comme bien des jeunes. Je dois souligner la justesse de jeu de Marina Orsini (mère exigeante et intransigeante), Paul Doucet (père peu présent, qui préfère laisser aller plutôt que de régler les problèmes) et surtout la grande qualité et finesse de jeu de France Castel (la grand-mère). Nous avons de magnifiques scènes entre Delphine et sa grand-mère qui sont d’une douceur et d’une émotion vive.
Ce qui distingue ce film des autres propositions de film de danse, c’est le côté véridique, terre-à-terre et réaliste du monde de la danse. Cela m’a fait penser au film Fame de 1980, où l’on apprenait ce qui se passait réellement dans une école artistique. C’est un peu ce qu’a voulu faire Charles-Olivier (le réalisateur), en s’associant à Nico Archambault, qui est à même de donner l’heure juste et le ton nécessaire pour bien démontrer ce qui se passe dans la tête d’un danseur et dans son quotidien.
Naturellement, il y a des moments de pur délice dans le film. Je pense ici au moment où Delphine découvre le local (style bar underground ) où Marc l’amène pour répéter leurs chorégraphies. Un lieu où, les street dancers se retrouvent pour danser et s’amuser. Cela m’a fait penser à la séquence dans Dirty Dancing où Baby découvre le lieu de rassemblement des danseurs de la colonie de vacances. Le fait qu’ils aient utilisé de vrais danseurs, plus d’une soixantaine, spécialistes dans tous les styles de danse, cela donne vraiment une saveur professionnelle et vraie au film.
Au niveau de la réalisation, un excellent travail a été fait par Charles-Olivier Michaud pour donner une impression de réalisme et de proximité au spectateur. Avec une caméra à l’épaule, il tourne autour des danseurs, on les entend respirer, on les voit suer et on a vraiment la sensation d’être juste là à côté d’eux. Aussi, dans les chorégraphies, on utilise parfois le ralenti pour accentuer des mouvements et mettre l’emphase sur le rythme de la danse. C’est très ingénieux. Et on a souvent des séquences de gros plan des visages des danseurs, où l’on voit leurs expressions nous permettant de mieux capter l’émotion.
C’est un film qui engendre beaucoup d’émotions. Que ce soit dans les relations familiales, ou les relations d’amitié et même la relation amoureuse que l’on sent naitre entre Delphine et Marc, c’est un film qui plaira énormément aux jeunes filles, aux adolescents, jeunes adultes et aux amateurs de musique et de danse. Encore une fois, le Québec surprend avec un genre de film qui a été peu exploité ici et cela fait du bien de voir que de plus en plus les films québécois se distinguent et peuvent être d’aussi bon calibre, sinon meilleur, que ceux des Américains.
En résumé, ce film est vibrant de réalisme, de charisme, de sensualité et surtout de la musique dans le prélart! Sublimes chorégraphies de Nico Archambault! Une première au Québec dans le genre. Génial!
Le film prend l’affiche le 10 août 2011 dans plusieurs salles au Québec.
Équipe technique :
Réalisation : Charles-Olivier Michaud
Scénario : Caroline Héroux
Production : Caroline Héroux / Gaëa films et Christian Larouche / Christal films productions
Direction photo : Jean-François Lord
Conception visuelle : Amanda Ottaviano
Musique/ Trame sonore : Mario Sévigny
Montage : Éric Genois
Distribution Les Films Christal (sous-distribution Les Films Séville)
Distribution :
Nico Archambault, Mylène St-Sauveur, Marina Orsini, France Castel, Paul Doucet
Pour la galerie de photos lors des entrevues : http://espace.canoe.ca/infoculture/album/view/854912
http://nicoarchambault.tumblr.com/
Crédit photos : Les films Christal
